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Société

La mosquée de Flers ciblée par des tags islamophobes, la solidarité de l'Etat exprimée

Rédigé par Lina Farelli | Dimanche 20 Novembre 2022 à 20:45

           

Des inscriptions néo-nazies et antimusulmanes ont été retrouvées sur un mur de la mosquée de Flers, en Normandie. Un acte délibéré de haine qui a fait réagir les autorités locales et préfectorales, de même que le ministre de l'Intérieur.



La mosquée de Flers ciblée par des tags islamophobes, la solidarité de l'Etat exprimée
Des tags néo-nazis et islamophobes ont été peintes sur la mosquée franco-turque de Flers, en Normandie, pendant la nuit du samedi 19 au dimanche 20 novembre. « Islam hors d'Europe » et « Division Charlemagne » - du nom d'une division de soldats SS constituée majoritairement de volontaires français engagés avec le Troisième Reich - ont été écrits sur le mur extérieur du lieu de culte musulman affilié à l’Union des affaires culturelles turco-islamiques (DITIB) France.

Celle-ci a exprimé sa « totale solidarité envers les fidèles de la mosquée ainsi que toute la communauté musulmane de la région ». « Nous remercions la préfecture concernée pour le soutien qu'elle a apporté. Nous souhaitons que les précautions nécessaires soient prises », a ajouté le DITIB dans un communiqué.

La préfecture de l'Orne de même que Gérald Darmanin ont fermement condamné ces tags haineux dimanche 20 novembre. « Le préfet de l’Orne condamne avec la plus grande fermeté les injures à caractère anti-musulman et néo-nazi apposées sur les murs de la mosquée franco-turque de Flers dans la nuit du 19 au 20 novembre », fait savoir la préfecture, qui « assure la communauté musulmane et l’ensemble des associations cultuelles de la vigilance absolue des services de l’État pour prévenir et lutter contre tout acte anti-musulman ».

« Les forces de sécurité intérieure renforcent les patrouilles aux abords des lieux de culte et sont à la disposition de leurs représentants pour rehausser les mesures de sécurité. »

Des actes qui « ne reflètent en rien notre vécu local fait de respect, d’entraide et d’amitié »

Avec le préfet Sébastien Jallet, le maire de Flers, Yves Goasdoué, s'est rendu sur place pour assurer les responsables de la mosquée et les fidèles musulmans de sa solidarité face à des « agissements honteux ».

« Les circonstances, mais l’enquête le dira, me laissent, à ce stade, à penser que ces actes inqualifiables sont étrangers à notre territoire. Ils ne reflètent en rien notre vécu local fait de respect, d’entraide et d’amitié », a-t-il déclaré, remerciant « toutes les personnes, pourtant choquées et touchées dans leurs convictions, pour leur calme et la confiance clairement manifestée aux forces de sécurité intérieure et à la justice de notre pays ».

« Je condamne les injures à caractère anti-musulman et faisant l'apologie du nazisme apposées sur les murs de la mosquée de Flers dans la nuit du 19 au 20 novembre », a écrit, pour sa part sur Twitter, le ministre de l'Intérieur, informant au passage de l'ouverture d'une enquête.

Plusieurs fédérations et associations musulmanes se sont aussi empressées de condamner les tags comme la Grande Mosquée de Paris ou encore l'Union des mosquées de France (UMF) qui a dénoncé une « provocation abjecte » envers les musulmans. Des actes qui, pour la Fondation de l'islam de France, « nuisent à la cohésion nationale et au pacte républicain ».

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