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Points de vue

L’amour de Dieu, clé d’une éducation épanouissante

Rédigé par Younès Yousfi | Vendredi 20 Mai 2016 à 13:53

           


L’amour de Dieu, clé d’une éducation épanouissante
C’est peut-être la question que se pose tout un chacun. C’est sans doute ce qui revient régulièrement dans l’esprit de chaque parent, soucieux et inquiet pour l’avenir de son enfant. Quelle éducation religieuse donner à ce que l’on a de plus cher ? Quelles valeurs lui transmettre dans un monde en constante mutation ? Quelle vision de l’islam lui enseigner quand on lit, voit et entend tout et son contraire ?

La question est cruciale car elle nous transporte vers le monde de demain, et les adultes qui le composeront. Les images qui défilent sans cesse sur nos écrans de télévision ne sont pas pour nous rassurer. Au contraire, elles nous placent face à nos responsabilités. Nos responsabilités de parents, d’encadrants, d’adultes, vis-à-vis d’une jeunesse vulnérable, en manque de repères et en quête de sens.

Alors par où commencer ? La sagesse nous recommanderait le début, et l’indispensable amour de Dieu. L’amour de Dieu comme socle de références, comme base inébranlable et source d’épanouissement et d’élévation. Car il s’agit là du point décisif de notre éducation religieuse, qui doit concentrer toute notre attention et faire appel à toutes nos qualités de pédagogie, d’échange et d’accompagnement.

Qu'est-ce que l'amour de Dieu ?

Apprendre à l’enfant à aimer Dieu. L’aimer sincèrement, intimement, passionnément. Aimer Dieu, et donner tout son sens à cet amour.

Aimer Dieu, c’est Le savoir omniscient, omnipotent, omniprésent. Savoir qu’Il t’observe, qu’Il t’écoute, et qu’Il sait ce que tu caches au fond de ton cœur, avant même que cette pensée n’atteigne les canaux de ton esprit.

Aimer Dieu, c’est Lui faire confiance, en toute circonstance, dans toutes les situations. C’est atteindre le « tawwakul », cette confiance qui donne force et courage, et qui inspire à l’être humain l’intime conviction que Dieu est avec soi.

Aimer Dieu, c’est vouloir Lui plaire, vouloir qu’Il soit satisfait de nous. C’est donc s’investir dans les actions qui Lui plaisent, et délaisser et s’éloigner de celles qui Lui déplaisent. Au maximum, toujours, partout, parce qu’il n’y a pas d’amour sans preuves.

Aimer Dieu, c’est suivre le modèle parfait qu’incarne son Prophète Muhammad, celui-là même qu’Il interpelle directement dans Son noble Coran quand Il prononce : « Dis leur (Ô Mohammad), si vous aimez Dieu, alors suivez-moi, et Dieu vous aimera. » (1)

Aimer Dieu, ce n’est pas « croire » en Lui. C’est être habité de l’intime conviction, la ferme certitude, qu’Il est là, présent, Unique sans associé. C’est l’adorer par amour, par espoir d’un jour l’apercevoir.

Aimer Dieu, c’est s’inspirer de Sa miséricorde et de Sa bonté dans notre relation avec autrui. C’est faire preuve de patience, de bienveillance, et de respect à l’égard de tout être à qui Il a insufflé la vie.

Aimer Dieu, c’est servir Sa création. C’est suivre l’injonction prophétique qui nous rappelle, à de nombreuses reprises, que « Dieu vient en aide son serviteur tant que celui-ci vient en aide à son frère ». (2)

Aimer Dieu, c’est suivre rigoureusement un code éthique, un code de bonne conduite, un code de valeurs, à la hauteur du message que l’on prétend transmettre.

Vous l’aurez compris, l’amour de Dieu ne se décrète pas. Il se construit. Il se travaille, telle une fleur colorée que l’on doit arroser régulièrement. C’est incontestablement l’étape indispensable dans la construction de l’être musulman, équilibré et épanoui. Si elle est réussie, elle constituera la meilleure fondation sur laquelle viendra se poser l’édifice rituel, vécu plus comme un geste d’amour, un moment de retrouvailles qu’une contrainte ou une simple obligation à observer.

Faisons de nos familles, de nos foyers, de nos mosquées, des endroits où l’on cultive l’amour et où on l’entretient, par la piété, le savoir et l’invocation.

(1) Coran, sourate Al-Imrane (3), verset 31.
(2) Tiré du hadith prophétique rapporté par Muslim et répertorié dans le recueil de l’imam Nawawi (n° 36).

*****
Younès Yousfi est directeur adjoint et cofondateur du collège-lycée Ibn Khaldoun de Marseille.

Lire aussi :
Les obstacles au cheminement spirituel : la perspective psychologique




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par François CARMIGNOLA le 20/05/2016 22:11 | Alerter
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Suivant la règle de la constante proximité de l'affirmation de la puissance, le verset 3.31 est entouré de 3.28:

"Que les croyants ne prennent pas, pour alliés, des infidèles, au lieu de croyants. Quiconque le fait contredit la religion d'Allah, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d'eux. Allah vous met en garde à l'égard de Lui-même. Et c'est à Allah le retour."

de 3.32:
"Dis: ‹Obéissez à Allah et au Messager. Et si vous tournez le dos... alors Allah n'aime pas les infidèles !"

(http://islam.faq.free.fr/livres/coran/3.htm)


2.Posté par Melen le 24/05/2016 17:16 | Alerter
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Si l'on ne croit pas en un ami pourquoi faire semblant de l'etre. Son ami.
C'est un peu la réflexion que m'inspire la lecture de votre sélection François.
Dieu est un ami qui vous veut du bien. Lol
Je ne suis pas croyant. Mais on peut estimer que les livres saints peuvent etre lus comme une philosophie. Ils le sont en partie d'ailleurs car ils s'inspirent de mythe, métaphore, mensonge, utopie, idéal....on y retrouve un peu tout.


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