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Sur le vif

L'OMS appelle à éradiquer l'excision

| Vendredi 2 Juin 2006 à 09:03

           


Les mutilations sexuelles subies par les filles constituent une forme de "torture" inacceptable, même quand elles sont réalisées par des professionnels de la santé, dénonce l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un rapport publié vendredi. Réaliser une mutilation génitale "est la pire chose qu'un médecin puisse faire", selon Joy Phumphi, directeur général adjoint de l'OMS et ancien ministre de la Santé du Botswana. Rien ne peut justifier que des médecins et des infirmières "viennent superviser cette torture".

Ces mutilations font courir un risque grave pour la santé des femmes lors de l'accouchement et pour celle de leur bébé, même si elles sont "médicalisées", souligne l'OMS dans son rapport sur les effets des mutilations génitales sur la santé maternelle. Ces pratiques, dont la plus courante est l'excision, sont effectuées essentiellement en Afrique subsaharienne et en Egypte sur des fillettes de moins de dix ans. L'OMS estime que plus de 100 millions de femmes et de filles dans le monde en ont été victimes.

Pratiquée au nom d'une tradition probablement pluri-millénaire dans des communautés aussi bien musulmanes que chrétiennes, l'excision consiste habituellement en l'ablation du clitoris. Elle est censée réduire le désir sexuel de la femme, préserver son honneur et augmenter ses chances de mariage. Dans les pays où la mortalité en couches est déjà élevée pour les femmes, "cette procédure revient pratiquement à les condamner à mort", selon M. Phumaphi. En fonction de la gravité de la mutilation subie par la mère, le taux de mortalité de leur bébé est également 15% à 55% plus élevé que celui des autres nourrissons.




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