Connectez-vous S'inscrire

Sur le vif

L'Iran veut que l'Europe reconnaisse sa 'réalité' nucléaire

| Mercredi 31 Mai 2006 à 14:25

           


Les Européens doivent accepter la "réalité et l'irréversibilité" du programme nucléaire iranien, alors que les grandes puissances (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Chine et l'Allemagne) se réunissent jeudi à Vienne pour finaliser une offre de mesures incitatives mais aussi de sanctions économiques pour amener l'Iran à renoncer à l'enrichissement.

"Si les Européens ne tiennent pas compte des progrès nucléaires de l'Iran, ils auront des problèmes par la suite", a ajouté Mohammad Saïdi, vice-président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), a rapporté mercredi l'agence Irna. "Il est possible d'arriver à un compromis s'ils font des propositions logiques et rationnelles".

Interrogé pour savoir si son pays acceptait de suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium, M. Saïdi a répondu: "les Iraniens ne permettront pas la suspension des activités de recherche en matière d'enrichissement même pour une courte durée".

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a annoncé mardi que la République islamique était disposée à reprendre les discussions avec les Européens, rompues depuis août 2005, sans condition préalable. Les Etats-Unis ont réagi positivement à l'annonce iranienne, mais la Maison Blanche a affirmé qu'il fallait attendre d'en voir la traduction dans les faits.

Un diplomate occidental basé à Vienne a déclaré à l'AFP que les Etats-Unis "souhaitent s'asseoir à la table (des négociations) avec les Iraniens dans un cadre P5 + 1 (les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU plus l'Allemagne) et à discuter avec eux du paquet" que l'UE3 est en train de préparer sur ce dossier.

Enfin, le ministre russe de la Défense, Sergueï Ivanov, qui se trouve à Bakou, a déclaré que la proposition russe d'enrichir l'uranium iranien en Russie, porte de sortie préconisée par Moscou pour régler la crise nucléaire avec Téhéran, est "toujours sur la table des négociations". "Les initiatives de la Russie sur le règlement du problème iranien restent sur la table des négociations", selon M. Ivanov.




SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !