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Société

L’Irak pris en otage

Rédigé par Mom Nicolas | Jeudi 9 Septembre 2004 à 00:00

           

Alors que la France attend patiemment la libération des deux otages français, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, les enlèvements continuent de plus bel avec une nouvelle prise en otages de deux Italiennes: Simona Pari et Simona Torretta. Une guérilla contre les pacifistes et défenseurs du peuple irakien semble être menée.



Alors que la France attend patiemment la libération des deux otages français, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, les enlèvements continuent de plus bel avec une nouvelle prise en otages de deux Italiennes : Simona Pari et Simona Torretta. Une guérilla contre les pacifistes et défenseurs du peuple irakien semble être menée.

Toutes deux, comme leur compatriote Enzo Baldoni, Simona Pari et Simona Torreta, sont contre l’occupation de l’Irak par les troupes alliés. Elles militent et agissent au sein d’une ONG ' Un Pont Pour Bagdad '. Farouchement opposées au gouvernement Berlusconi, elles risquent de se trouver face à une intransigeance du gouvernement italien quant à la phase de négociation avec les ravisseurs. Le Corriere della Sera note que l'une des femmes, Simona Pari, avait qualifié les troupes italiennes en Irak de 'forces d'occupation' lors d'une récente émission de télévision.

Les Italiennes Simona Pari et Simona Torretta, qui se consacraient aux enfants victimes de la guerre ont été enlevées mardi par un groupe d'hommes armés de kalachnikovs qui ont fait irruption dans les locaux de leur organisation en plein centre de Bagdad.

Le choc des Civilisations
Avec ces deux nouveaux rapts, le spectre du fantasme de l’idéologie du choc des civilisations refait surface. 'C'est une déclaration de guerre contre l'Occident', a dit Roberto Calderoli, membre du gouvernement de centre-droit de Berlusconi. M. Calderoli soulignait ainsi que les résistants d'Irak ne faisaient aucune distinction entre étrangers civils et militaires.

Les dirigeants de l'opposition ont réitéré, dans un communiqué, leur hostilité à la guerre en Irak et à la présence militaire italienne, tout en soulignant que la sauvegarde de la vie des otages devenait la priorité n°1. L'opposition y condamne entièrement et sans condition le terrorisme et propose au gouvernement son aide pour mettre un terme à la crise. 'Ils ont voulu montrer que nous étions l'ennemi, nous tous, indépendamment du fait que nous soyons des pacifistes ou des faucons, parce que leur guerre est une guerre totale contre l'Occident', ajoute le Corriere della Sera.

Un Rapt qui fait le jeu de la politique de Berlusconi

Ces deux nouveaux otages suscitent colère et indignation chez la plupart des irakiens, y compris chez les dignitaires religieux. Contre productifs, ces enlèvements font le jeu du gouvernement italien. Car ce gouvernement faisait face aussi à une opposition massive de l’intervention des troupes italiennes en territoire irakien.
Les commentateurs des principaux journaux, y compris ceux qui ont pour habitude de critiquer le gouvernement, conviennent que l'enlèvement de mardi pourrait marquer un tournant dans la stratégie des activistes. D’ailleurs, le coordonnateur des activités des ONG dans ce pays, Jean-Dominique Bunuel, a affirmé que la majorité des ONG internationales se préparent à partir.

 

 

 

 

 

 





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