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Sur le vif

Islamophobie : deux mosquées prises pour cible à Lyon et à Pessac

Rédigé par Lina Farelli | Mardi 28 Mai 2024 à 12:30

           


Islamophobie : deux mosquées prises pour cible à Lyon et à Pessac
Trois fois en moins d’un an, cela fait beaucoup pour les responsables et les fidèles de la mosquée du quartier de la Croix-Rousse. Ce lieu de culte, situé dans le 1er arrondissement de Lyon, a de nouveau été la cible d'un tag islamophobe dans la nuit du lundi 27 au mardi 28 mai.

« Cette situation inacceptable prend l'allure d'une volonté de provocation et d'un sentiment d'impunité. Jusqu'à quand ces preux chevaliers de la nuit tombée vont-ils agir de la sorte ? », a réagi la Grande Mosquée de Lyon sur ses réseaux sociaux.

« Combien faudra-t-il d'actes antimusulmans pour que de véritables mesures soient prises ? Que fait le ministre de l'Intérieur Mr Darmanin pour assurer la sécurité et protéger nos compatriotes ? Que va devenir la liberté d'exercice du culte ? », s’est aussi interrogé le député (LFI) du Rhône Idir Boumertit. « Je suis inquiet, nous sommes inquiets, nous attendons et espérons des réponses face à ces actes racistes inacceptables. »

Le Conseil français du culte musulman (CFCM), qui a exprimé son soutien aux fidèles et responsables de la mosquée, a appelé « toutes les mosquées de France à l’extrême vigilance » face à la recrudescence des actes haineux visant les musulmans.

A Pessac, l’imam dénonce le « mépris » sur le sort de la mosquée

Des tags islamophobes ont également été inscrites dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 mai sur les murs de la mosquée de Pessac, en Gironde, a-t-on appris mardi 28 mai. « Soyez racistes, votez blanc » et « Imams étrangers hors de France », pouvait-on lire, le tout signé par le groupe d’extrême droite Action Identitaire.

Ces tags apparaissent alors que l’imam de la mosquée, Abdouramane Ridouane, est menacé d’expulsion vers le Niger en raison notamment de ses positions pro-palestiniennes. Une plainte a été déposée pour la septième fois depuis 2015 mais l’imam craint qu’elle soit à nouveau classée sans suite, sans notification officielle. « Ce n’est même pas de l’indifférence mais du mépris pour notre sécurité », a-t-il réagi auprès de 20 Minutes. « Il ne faudra pas venir verser des larmes de crocodile et tenir des discours de l’unité de la nation, s’il y a des morts. (…) Il manque une véritable volonté politique de prendre à bras-le-corps la défense des lieux de cultes musulmans. »

Mise à jour mercredi 29 mai : Gérald Darmanin a partagé sur X sa condamnation ferme des tags racistes retrouvés sur les murs de la mosquée lyonnaise, ajoutant que « les moyens nécessaires seront mis en œuvre pour retrouver les auteurs et les présenter à la justice ». Le ministre de l’Intérieur ne s’est en revanche pas exprimé sur le cas de la mosquée de Pessac.

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