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Sur le vif

Iran: les Six vont prochainement débattre de sanctions

| Samedi 7 Octobre 2006 à 01:07

           


Le groupe des Six (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) va prochainement débattre d'éventuelles sanctions contre l'Iran pour qu'il consente à suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium, a annoncé vendredi la secrétaire britannique au Foreign Office Margaret Beckett.

L'Iran avait le choix entre deux options au moment où les Nations unies lui ont demandé de suspendre l'enrichissement d'uranium, a affirmé Mme Beckett à l'issue d'une réunion de représentants des Six vendredi à Londres sur le dossier nucléaire iranien.

"Nous regrettons qu'il n'ait pas choisi la bonne", a-t-elle déclaré, lisant un communiqué. Elle a précisé que les Six "allaient maintenant se consulter sur des mesures en vertu de l'article 41 du chapitre 7 de la Charte des Nations unies".

L'article 41 autorise le Conseil de sécurité à imposer des sanctions non-militaires telles que la rupture des relations diplomatiques et économiques, des transports et des moyens de communications avec un pays.

Selon le département d'Etat américain, les Six auront de nouvelles discussions par téléphone dans le courant de la semaine prochaine. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a, lui, indiqué que les pourparlers sur des sanctions se dérouleront au Conseil de sécurité de l'ONU. Son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier a de son côté expliqué que les Six prépareraient un projet de résolution sur ces éventuelles sanctions.

Le texte rédigé à l'issue de la rencontre de vendredi ne va pas jusqu'à déclarer que les discussions menées par le chef de la diplomatie européenne Javier Solana avec le principal négociateur iranien Ali Larijani ont échoué. Il affirme en revanche que les participants à la réunion sont "profondément déçus qu'il (Solana, NDLR) ait dû signaler que l'Iran n'était pas préparé à suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium".

Les participants n'ont pas convenu de mesures majeures et n'ont eu que peu de temps pour parvenir à un consensus qui s'annonçait de toute manière difficile, les Six étant partagés entre partisans de sanctions (Etats-Unis, Grande-Bretagne) et tenants de la diplomatie (Russie, Chine).

La réunion de Londres a été retardée par l'arrivée tardive de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, dont l'avion qui la ramenait d'Irak au terme d'une visite au Proche-Orient a connu des problèmes mécaniques.





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