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Sur le vif

Incendie à Saint-Jeures : un acte islamophobe dénoncé, la piste criminelle privilégiée

Rédigé par Lina Farelli | Jeudi 25 Novembre 2021 à 11:45

           


Incendie à Saint-Jeures : un acte islamophobe dénoncé, la piste criminelle privilégiée
Un incendie s’est déclaré mercredi 24 novembre sur un terrain privé, ravageant un véhicule et un abri de chantier à Saint-Jeures, en Haute-Loire. L’origine du sinistre est inconnue à ce stade mais la piste criminelle est privilégiée par les enquêteurs.

Le propriétaire du terrain, un Lyonnais de confession musulmane qui rêvait de s'installer en campagne, a dénoncé un acte « raciste ». Il avait l’intention d’ériger sur le terrain qu’il a acquis une maison individuelle pour s’y installer avec sa famille. Mais, selon Le Progrès, une pétition aurait circulé à Saint-Jeures pour dénoncer le permis de construire de « cette habitation hors du commun sur une surface de 1 100 mètres carrés avec 10 chambres, 11 salles de bain, mais aussi une salle de prière de 20 mètres carrés et un dôme », alimentant alors les rumeurs d’installation d’une mosquée ou d’une école coranique et suscitant le rejet parmi certains habitants de la commune.

« Mes enfants vont dans une école privée catholique. Je ne fréquente pas les mosquées ! J'ai simplement fait une salle de prière pour mes parents... Et si c'est écrit dans le permis, c'est parce que je n'ai rien à cacher ! », s’est insurgé le Lyonnais auprès de L’Eveil de la Haute-Loire. « Si j'avais un projet d'école coranique, si j'étais dans cette mouvance, vous pensez sérieusement que je viendrais m'installer à Saint-Jeures ? Et pour le dôme, c'est un architecte chrétien qui l'a imaginé, en fonction des contraintes techniques et de la hauteur imposées. »

André Duboeuf, le maire de ce village d'un millier d'habitants, s’est aussi dit « surpris » par ce projet lorsqu'il lui a été présenté mais a confirmé qu’il s’agit bien d’un permis de construire, délivré en octobre dernier, pour une maison d’habitation et non pour une mosquée et que tout a été fait dans les règles. Si « ce monsieur s’appellerait Duboeuf, il n’y aurait pas de problème », a-t-il déclaré.

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