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Ils ont arrêté Saddam Hussein

Rédigé par Mom Nicolas | Lundi 15 Décembre 2003 à 00:00

           

Ce samedi vers 20h30, un groupe de GI’s américains a investi une ferme au sud de la ville de Tikrit, ville natale de Saddam Hussein. Là, dans une cave, les militaires américains ont procédé à l’arrestation de l’ancien président irakien. Depuis la « chute de Bagdad » Saddam Hussein était recherché par l’armée américaine. On le savait encore en vie car dans sa fuite, il a su garder des contacts avec des journalistes de la télévision El Djazira. Avec Ben Laden, Saddam Hussein était l’un des deux hommes les plus recherchés au monde. Son arrestation intervient au lendemain de la signature de contrats économiques juteux pour les entreprises américaines.



Ce samedi vers 20h30, un groupe de GI’s américains a investi une ferme au sud de la ville de Tikrit, ville natale de Saddam Hussein. Là, dans une cave, les militaires américains ont procédé à l’arrestation de l’ancien président irakien. Depuis la ' chute de Bagdad ' Saddam Hussein était recherché par l’armée américaine. On le savait encore en vie car dans sa fuite, il a su garder des contacts avec des journalistes de la télévision El Djazira. Avec Ben Laden, Saddam Hussein était l’un des deux hommes les plus recherchés au monde. Son arrestation intervient au lendemain de la signature de contrats économiques juteux pour les entreprises américaines.

 

Le spectre du Vietnam s’éloigne un peu
On comparait sa disparition à celle de Oussama Ben Laden. On pensait que seul la chaîne El Djazira pouvait entrer en contact par l’intermédiaire d’une cassette audio ou vidéo. Certains redoutaient un retour triomphal de son spectre associé à chaque poche de la Résistance irakienne. Explosions d’hélicoptère, tirs de bombe contre les ambassades, contre les bâtiments de l’ONU ou ceux de la Croix Rouge Internationale. Autant d’événements où son nom revenait pour traduire l’impuissance et le désarroi de l’armée américaine. Mais les contrats de reconstructions viennent d’être signés. Les crédits de financement viennent d’être alloués. Pour les grandes entreprises américaines l’heure est au travail. L’arrestation arrive à point nommé comme pour mettre fin à un spectacle de ' chasse à l’homme ' néfaste à la garantie des affaires pétrolières.

Cette arrestation intervient aussi au moment où les GI’s sont embourbés dans un pays où la Résistance ne cesse de s’affermir et d’améliorer ses moyens de pression. Les pertes humaines sont quasi quotidiennes. Le moral des troupes est très bas et les souvenirs du Vietnam remontent à la mémoire et réapparaissent dans le discours des journalistes et des familles des soldats.

Cette arrestation tombe à pic !
L’arrestation crée donc un véritable redressement de situation, du moins un ' redressement médiatique '. Le film vidéo de la capture du Raïs, est diffusé à la conférence de presse organisée par l’Etat Major américain. Une diffusion qui rappelle vaguement les mises en scènes lors de la ' libération ' du soldat Jessica Lynch. Libération qui fut un mensonge de trop…
D'après les autorités américaines, l'arrestation s'est déroulée 'sans qu'aucun coup de feu n'ait été tiré'. Saddam Hussein, qui dormait au moment de son interpellation, était caché dans minuscule abri de deux mètres de profondeur à l’intérieur d’une ferme et en compagnie de deux autres personnes. Il était en possession de deux kalachnikovs et d'un pistolet.

Cet événement est une véritable aubaine pour les investisseurs. Outre les Etats-Unis, 63 pays désignés comme des 'partenaires de la coalition' pourront s'adjuger les 26 premiers contrats, allant de l'équipement d'une nouvelle armée irakienne à la reconstruction des routes, des installations pétrolières et des systèmes de communication. Un crédit de 18,6 milliards de dollars a été approuvé par le Congrès en novembre. Dans sa circulaire, M. Wolfowitz indique que 'la compétition pour ces contrats de base est limitée à des sociétés des Etats-Unis, d'Irak, des partenaires de la coalition et des nations ayant envoyé des troupes'. Une manière de ' punir ' économiquement les pays qui, comme la France, ont opté pour la paix en Irak.





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