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Sur le vif

Financements occultes libyens : Nicolas Sarkozy mis en examen

Rédigé par Saphirnews | Mercredi 21 Mars 2018 à 21:01

           


« Quelle indignité. Nous sommes sur le service public. Vous n'avez pas honte de donner écho à un homme qui a fait de la prison, qui a été condamné à d'innombrables reprises pour diffamation et qui est un menteur ? » Voilà comment Nicolas Sarkozy se défendait en novembre 2017 lors du débat de la primaire à droite face aux accusations de financement occultes provenant du régime de Mouammar Kadhafi.

A l'issue de sa garde à vue, l'ancien président de la République a été mis en examen, mercredi 21 mars, pour « corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de fonds publics libyens », selon les informations du Monde, qui signale que plusieurs anciens dignitaires du régime libyen auraient livré de nouveaux éléments confirmant les soupçons de financement illicites mettant probablement en cause Nicolas Sarkozy. Celui-ci, qui nie les accusations le visant, a été placé sous contrôle judiciaire.

Il était entendu depuis le matin du mardi 20 mars par la police judiciaire dans les locaux de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre, dans le cadre de l'enquête portant sur les soupçons de financements libyens en vue de sa campagne présidentielle de 2007. Un financement illégal à hauteur de 50 millions d’euros qui aurait été remis à l'ex-président de la République, à Claude Guéant et à son équipe de campagne, à en croire un document en arabe révélé par Médiapart et signé par Moussa Koussa, le chef des services de renseignement de Kadhafi à l'époque, dans lequel est évoqué un accord de principe entre les deux partis.

Après 16h de garde à vue, Nicolas Sarkozy a pu rentrer à son domicile pour y passer la nuit avant de revenir dans les locaux de l'OCLCIFF. Ce traitement exceptionnel dont il a bénéficié n'a pas manqué de faire jaser tant il est considéré par une partie de l'opinion publique comme un traitement de faveur accordé à un justiciable finalement pas comme les autres.

Des accusations réitérées par Saïf al-Islam Kadhafi

Pendant ce temps, l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine a maintenu ses accusations contre Nicolas Sarkozy et Claude Guéant, indiquant mercredi à LCI avoir versé en trois fois la somme de 5 millions d’euros en espèces entre 2006 et 2007 aux deux hommes, dont 1,5 millions d’euros directement à celui qui fut encore ministre de l’Intérieur.

En parallèle, Saïf al-Islam Kadhafi, le fils de Mouammar, s’est félicité de la garde à vue de Nicolas Sarkozy, déclarant à Africanews avoir « encore des preuves solides » contre l’ancien chef de l’Etat français. « Et je n’ai pas encore été entendu comme témoin dans cette affaire, ni Abdallah Senoussi, l’ex-directeur des services de renseignements libyen qui détient encore un enregistrement de la première réunion de Sarkozy et Kadhafi à Tripoli avant sa compagne électorale », a-t-il fait savoir. Ce dernier a récemment présenté sa candidature pour l’élection présidentielle libyenne prévue en septembre 2018.




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Olive le 22/03/2018 00:12 | Alerter
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Les chefs d'Etats français ont toujours été adoubés par les chefs d'Etats africains.


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