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Société

Cité de l'immigration: une inauguration silencieuse

| Jeudi 11 Octobre 2007 à 10:13

           

C’est dans la discrétion que le musée sur l’histoire de l’Immigration, destiné à faire reconnaître l'apport des étrangers à la France, a ouvert ses portes mercredi. Avec des absences remarquées : le président de la République Nicolas Sarkozy et son gouvernement. Seul Christine Albanel était attendue en début de soirée, après la fermeture des portes. La gauche, quant à elle, était au rendez-vous.



Cité de l'immigration: une inauguration silencieuse

Faire connaître et reconnaître l'apport de l'immigration

Un musée sur l'histoire de l'Immigration a ouvert ses portes, mercredi, à Paris.
Cette Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI) vise à faire "connaître et reconnaître l'apport de l'immigration en France".

Cette Cité se veut, au-delà d'un musée sur le parcours et l'apport des immigrés à la France, un lieu d'échanges et de témoignages. Elle comprend d'abord une exposition permanente, "Repères", qui met en perspective l'histoire collective et individuelle de deux siècles d'immigration en France.

Au travers de documents d'archives, d'images, d'œuvres d'art, d'objets de la vie quotidienne et de témoignages visuels et sonores, cette exposition permanente souligne la part prise par les immigrés dans le développement économique, les évolutions sociales et la vie culturelle de la France.

Le Palais de la Porte Dorée qui abrite ce musée a été tour à tour musée des colonies puis musée de la France d'outre-mer en 1935, avant de devenir celui des Arts africains et océaniens.

Une inauguration citoyenne

L'inauguration officielle de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration a été très discrète. Aucune haute autorité n'a accompagné les premiers pas de ce musée. La ministre de la Culture Christine Albanel devait toutefois se rendre sur place en début de soirée, après la fermeture des portes.

La gauche et les associations étaient présents lors de l'inauguration officielle.

Bertrand Delanoë, maire socialiste de Paris, et François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, s’y sont rendus dès l'ouverture des portes au public, pour affirmer leur soutien à une institution voulue par l'ex-président de droite Jacques Chirac.

La gauche associative, avec notamment la Ligue des Droits de l'homme (LDH) et le Réseau Education sans frontières (RESF), qui milite contre l'expulsion d'enfants d'étrangers en situation irrégulière était aussi présente, venue pour "une inauguration citoyenne".

L’occasion manquée

M. Hollande a évoqué "l'occasion manquée" de la droite. Pour M. Delanoë, "alors que l'enjeu de la Cité est celui d'un rassemblement tourné vers l'avenir autour d'une histoire commune, la politique gouvernementale divise la France et alimente la tentation de faire de l'étranger le bouc émissaire".

Attendu jeudi, Jacques Chirac a reporté au "début de la semaine prochaine" sa visite. Il n'a pas précisé la raison de ce report, selon des sources proches de son entourage.

Un nouveau projet de loi voulu par le président Nicolas Sarkozy sur l'immigration, comportant un amendement très controversé sur des tests ADN pour migrants, suscite actuellement une vive polémique.

Fadela Amara, la secrétaire d'Etat à la politique de la Ville, a jugé mardi "dégueulasse" d'instrumentaliser ainsi l'immigration, suscitant de vives critiques de la majorité de droite. Le gouvernement a tenté de calmer le jeu mercredi sur cette controverse.






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