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A quand l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne ?

Rédigé par Ennamir Samia | Jeudi 12 Décembre 2002 à 00:00

           

L’ouverture des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne (UE) est fixée au 1er Juillet 2005, donc toujours pas de date d’entrée… Pourtant le soutien des Etats-Unis laisserait présager de meilleurs augures pour la Turquie qui commencent à se sentir exclue…et ce à juste titre.



L’ouverture des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne (UE) est fixée au 1er Juillet 2005, donc toujours pas de date d’entrée… Pourtant le soutien des Etats-Unis laisserait présager de meilleurs augures pour la Turquie qui commencent à se sentir exclue…et ce à juste titre.

 

L’accord franco-allemand

Mercredi 4 décembre 2002 le président Jacques Chirac et le chancelier Gerhard Schröder (ainsi que leur ministres des affaires étrangères) se sont rencontrés autour d’un dîner afin de se mettre d’accord sur divers sujets à aborder lors du sommet de Copenhague dont celui de la Turquie… La France et l’Allemagne se sont mises d’accord  pour proposer à la Turquie une ouverture des négociations d’adhésion à l’UE au 1er juillet 2005, a souligné, jeudi, Jacques Chirac, suite à un entretien avec le premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, président en exercice de l’UE. « Notre proposition pourrait être la suivante : décembre 2004, en quelque sorte une clause de rendez-vous pour examiner sur rapport et recommandation de la commission si la Turquie respecte intégralement les critères de Copenhague. Dans l’hypothèse où ce serait le cas, alors, début des négociations à partir de juillet 2005 », a expliqué M. Chirac. Cet accord est loin de ravir les dirigeants de la Turquie qui souhaitent une date d’entrée fixe au sommet de Copenhague…

Pour le premier ministre Suédois Goeran Persson, on ne peut pas donner une date d’adhésion à l’UE au sommet de Copenhague (12 et 13 décembre 2002) : « On ne doit pas faire le contraire : d’abord fixer une date et ensuite suivre la manière dont la Turquie satisfait aux exigences de l’UE notamment en matière de démocratie et d’économie de marché ».

M. Erdogan a affirmé que son pays était « plus avancé » que les douze autres candidats à l’UE en ce qui concerne les conditions d’adhésion.

Peut être qu’un pays musulman de 64 millions d’habitants fait peur à une UE chrétienne, pourtant le Vatican ne semble pas cautionner ces agissements…

La position officielle de l’Eglise catholique est plutôt positive, le pape a d’ailleurs déclaré dimanche 8 décembre 2002 que « l’Europe pourrait encore s’enrichir de l’apport des traditions culturelles et religieuses de nations qui, au long des siècles, nous ont laissé un précieux patrimoine commun de civilisation ».

 

Les Etats unis soutiennent la Turquie

George Bush a reçu Recep Tayyip Erdogan, chef du Parti de la justice et du développement (AKP) le 10 décembre 2002. A l’issue de cet entretien M. Bush a déclaré : « Nous nous tenons à vos côtés dans votre désir de devenir membre de l’UE » et a qualifié Ankara de « partenaire et allié stratégique des Etats Unis »... ce qui fait référence à la prochaine guerre que souhaite mener M. Bush en Irak. Déjà, en 1991, les dirigeants turcs avaient accepté que les avions de la coalition contre l’Irak utilisent leurs bases. Cette fois, les Américains souhaitent pouvoir ouvrir un front au Kurdistan dans le Nord de l’Irak afin de prendre le régime irakien en étau à partir du Koweït.

A ce sujet M. Erdogan a déclaré que : « si le gouvernement de Saddam (Hussein) continuait à dissimuler des programmes qui menacent la paix internationale, la Turquie appuierait la dernière résolution de l’ONU ». Pour Paul Wolfowitz « le soutien de la Turquie est assuré » alors que le Premier ministre turc a déclaré le 4 décembre dernier que son pays ne s’était pas formellement engagé à coopérer en cas de guerre.





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