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Sur le vif

6 élèves sikhs privés de classe

| Jeudi 7 Septembre 2006 à 16:13

           


Six élèves sikhs de Seine-Saint-Denis ne sont pas admis en classe depuis la rentrée car leurs coiffes sont considérées comme signe religieux ostensible, a-t-on appris auprès d'une association et de l'inspection d'académie, qui indique avoir "engagé un dialogue" avec leurs familles.

Depuis la rentrée, ces élèves ont été "mis à l'écart" dans leurs établissements, selon l'association "United Sikhs" qui a dénoncé mercredi par la voix de son président Kudrat Singh un "durcissement des autorités", y compris sur la question du tissu élastique servant à relever les cheveux (le rimaal ou chouchou sikh).

"Ces élèves sont accueillis dans une salle où on leur donne du travail de sorte qu'ils ne perdent pas leur temps", a précisé l'inspecteur d'académie adjoint Marc Bablet. Il assure que la position de l'inspection d'académie est "inchangée" et que des négociations "au cas par cas sont engagées" dans les villes concernées (Le Bourget, Bobigny, Rosny-sous-Bois, les Pavillons-sous-Bois et Livry-Gargan).

"Le turban et le sous-turban ont toujours été considérés comme des signes ostensibles", explique M. Bablet, qui tolère en revanche "le filet tenant les cheveux", proche "d'un banal chouchou".

Selon lui, toute la négociation avec les familles porte sur l'apparence de ce morceau de tissu. "Certains poussent un peu loin le chouchou ordinaire", remarque-t-il.

Le sikhisme, mouvement politico-religieux indien, interdit aux hommes de se couper les cheveux et leur demande de les couvrir d'un turban.

Depuis la loi sur la laïcité de mars 2004 interdisant les signes religieux dits "ostensibles", plusieurs élèves sikhs de Seine-Saint-Denis portant le turban ou le sous-turban ont été exclus et envoyés dans des écoles privées.





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