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Sur le vif

2012 : année tourmentée pour le Mali

Rédigé par La Rédaction | Lundi 31 Décembre 2012 à 13:16

           


Nord du pays contrôlé par les islamistes, armée affaiblie, coup d'état : le Mali a plongé dans le noir en 2012.

Tout a démarré en janvier par la rébellion des Touaregs. Rassemblés dans le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), ils demandent l'indépendance de l'Azawad situé dans le nord du Mali. Leur mouvement arrive rapidement à mettre de sérieuses débandades à l'armé malienne.

Les militaires décident alors de faire un coup d'état le 22 mars contre le régime du président Amadou Toumani Touré, accusé de ne pas prendre les bonnes décisions face à la rébellion touarègue. Mais cette chute, organisée par le capitaine Amadou Haya Sanogo, ne vas pas arranger les choses. En effet, le MNLA gagne du terrain. Aidé par les islamistes, le mouvement s'empare des villes de Gao et Tombouctou, « la cité des 333 saints ».

Au niveau politique, les institutions, qui avaient laissé la place au Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), sont alors rétablies par la junte militaire sous la pression de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Au même moment, le MNLA proclame l'indépendance de l'Azawad. Le pays est à présent coupé en deux.

Difficile de trouver une issue à cette crise car le pouvoir est décrié. Le nouveau président par intérim, Dioncounda Traoré, est ainsi agressé par les pro-putchistes au sein même du palais présidentiel, le 21 mai. Blessé et soigné en France, il ne rentrera au pays qu'à la fin juillet.

Pendant ce temps, les islamistes membres d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d'Ansar Dine et du Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) se sont désolidarisés des rebelles touaregs et ont pris le contrôle total du nord du pays. Au nom de l'islam, ils procèdent alors à des amputations et à des flagellations en public et détruisent les mausolées de Tombouctou, classés au patrimoine mondial de l'UNESCO.

La communauté internationale, préoccupée par le sort infligé à une population apeurée, souhaite une intervention militaire dans la zone. Deux semaines après la démission forcée du Premier ministre Cheick Modibo Diarra, le Conseil de sécurité de l'ONU donne son aval le 20 décembre au déploiement, pour un an, d'une force internationale.

La Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), sous conduite africaine, est initiée mais n'est, à ce jour, pas encore effective. L'application de la résolution de l'ONU permettra, selon les autorités maliennes, de reconquérir les régions du nord du pays. Cependant, la reconquête ne sera pas aisée. Le Mali n'est pas prêt de sortir de la tourmente en 2013.

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Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Juvénal le 05/01/2013 11:25 | Alerter
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Mali - Le racisme est l’un des principaux facteurs qui incitent de nombreux jeunes Africains d’origine non arabe à déserter les groupes terroristes liés à al-Qaida dans le nord du Mali et à reprendre le cours normal de leur vie dans leurs pays d’origine. Cette situation survient à un moment où la majorité de ces jeunes Africains commence à s’apercevoir plus que jamais que les promesses d’égalité, de liberté et de dignité prônées par le véritable Islam ne se concrétisent pas au sein des mouvements djihadistes.

L’un des principaux djihadistes à avoir fait défection au sein des groupes terroristes au Sahel pour cause de racisme a été Hicham Bilal. Bilal était le seul Noir commandant une brigade au sein du Mouvement pour l’unité et le djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), le groupe qui contrôle la ville de Gao. Il a quitté le mouvement début novembre et est retourné au Niger, son pays d’origine.

« Pour le MUJAO, les Noirs ont moins de valeur que les Arabes blancs. C’est ce qui a poussé des centaines d’Africains noirs à faire défection »

http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2012/12/18/feature-02

2.Posté par Juvénal le 05/01/2013 11:28 | Alerter
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Tout heureux d’être content de couper la main de son frère .

Islamists’ Harsh Justice Is on the Rise in North Mali

On savait pas tout sur Touré et Touré .
Moctar Touré a été attaché à une chaise, les yeux bandés, sa main droite serrée liée à l’accoudoir avec un tube en caoutchouc. Un médecin est venu et a administré une injection .

Ensuite, le propre frère de M. Touré a brandi un couteau, du type utilisé pour l’abatage les moutons et puis méthodiquement a exécuté la sentence.

«Je me suis mis a coupé la main de mon frère”, a déclaré Aliou Touré, chef de la police dans le nord-islamiste .

«Nous n’avions pas d’autre choix que de pratiquer la justice de Dieu.”

Moctar est accusé par son frère d’avoir volé 9 fois , ce dernier est satisfait de l’avoir amputé

“He stole nine times,” he said of his brother. “He’s my own brother. God told us to do it. God created my brother. God created me. You must read the Koran to see that what I say is true. This is in the Koran. That’s why we do it.”

Il n’ y a pas de sharia modérée et non radicale , la charia c’ est la loi d’allah qui a créé le bon musulman pour qu’il punisse le mauvais musulman …et le non musulman .

Moctar Touré had a different story. The Islamists had pressed him into joining their militia, he said, but the training was brutal and Mr. Touré quit. One day they saw him carrying some guns, and they accused him of wanting to subvert the new order. He was jailed.

Moctar a une histoire différente , enrôlé par les jihadistes il ne voulait pas ...  

3.Posté par Juvénal le 05/01/2013 11:30 | Alerter
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100 coups de fouet pour avoir donné de l’eau .

Au cours d’ un après-midi étouffant, des policiers islamistes ont traîné Fatima Al Hassan hors de sa maison dans la ville mythique de Tombouctou. Ils l’ont battue, poussée dans une camionnette blanche pour la conduire à leur poste . Elle a été enfermée dans une prison en attente de sa sentence:

100 coups de fouet avec un cordon électrique.

Hassan a été punie pour avoir donnée de l’eau à un visiteur masculin .

Il est heureux, dit Hassan, que j’ai donnée le verre à mon ami sur la véranda. «Si l’on m’avait trouvée avec lui près de la chambre à coucher, ils nous auraient tués tous deux sans sommation “, at-elle dit.

http://www.washingtonpost.com/world/in-northern-mali-islamists-attacks-against-civilians-grow-more-brutal/2012/12/11/5b74a734-3e46-11e2-8a5c-473797be602c_story.html


4.Posté par Juvénal le 05/01/2013 13:12 | Alerter
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01/07/2010 déjà loin ?
On voit pire !

Mali : les islamistes s'opposent à toute remise en cause du statut moyenâgeux de la femme

Les dirigeants et militants islamistes regroupés au sein de la Ligue malienne des imams et des érudits (Limana) ainsi que ceux du Haut Conseil islamique du Mali (HCI) font feu de tout bois contre ceux qui veulent toucher au Code de la famille en vigueur au Mali, ne serait-ce que pour améliorer un tout petit peu le statut de la femme.

Rappelons que le président malien avait dû faire marche arrière en août dernier lorsqu'il avait envisagé d'apporter des modifications au statut de la femme dans le Code actuellement en vigueur, en remplaçant par exemple le « devoir d'obéissance de l'épouse envers son mari » par le « respect mutuel des époux ». Il avait été également prévu, entre autres, qu'en matière de droit de succession l'égalité soit de mise entre garçons et filles, ou de fixer l'âge légal du mariage à 18 ans au lieu de 15 actuellement. Toumani Touré, tout courageux qu'il se disait, avait battu en retraite devant la mobilisation islamiste. Même dans son propre camp il n'avait pas trouvé de soutien affirmé. À l'appel des imams réfractaires à toute idée de donner à la femme un peu plus de droits et de dignité, ne serait-ce que sur le papier, plusieurs dizaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées au stade de Bamako en brandissant des tablettes de sourates du Coran. « On ne se reconnaît pas dans ce texte importé d'Occident », avait déclaré le s...  


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