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Une chaussure contre Dominique Strauss-Kahn  03/10/2009

Dominique Strauss Kahn a été l’objet d’une attaque à la chaussure ce jeudi 1er octobre à Istanbul. Venu assister aux réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale prévues les 6 et 7 octobre prochains, le président du FMI donnait une conférence à l’université privée de Bilgi, sur la rive orientale d’Istanbul.

Alors qu’il avait pratiquement terminé son intervention, un jeune homme a dévalé les marches de l’amphi avec une chaussure à la main, qu’il a lancée en direction de M. Strauss-Kahn. L’homme a été rapidement maîtrisé par le service d’ordre et conduit à l’extérieur de l’amphi. La chaussure n’a pas atteint sa cible, mais le geste a terni la visite du président du FMI, qui a tenté d’ironiser sur l’événement en remerciant son agresseur d’avoir attendu la fin de son allocution.

Interrogé par la chaine de télévision NTV, le recteur de l’université Bilgi a affirmé que l’auteur du jet de chaussure n’était pas étudiant de son université, connue pour être la deuxième université la plus prestigieuse du pays après l’université publique de Galatasaray qui est francophone, Bilgi étant anglophone.

Certaines télévisions nationales ont présenté le lanceur de chaussure comme un étudiant d’une université du nord-ouest du pays tandis que, selon le ministre de l’Intérieur Besir Atalay, il s’agit d’un journaliste accrédité pour l’événement. Le journal Birgün, de la gauche turque, a reconnu l’homme comme membre de son service politique. Selon ce même journal, il aurait été libéré par la police dans l’après-midi.

En marge de cet événement qui fait penser au geste du journaliste Mountazer al-Zaïdi, qui avait lancé deux chaussures en direction du président George W. Bush à Bagdad l’an dernier, des groupes de gauchistes ont tenté de se faire entendre. Un groupe a essayé de déployer une banderole hostile au FMI et au parti AKP, issu de la mouvance islamique actuellement au pouvoir. Depuis un an, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan est en pourparlers avec le FMI pour l’obtention d’un crédit à la suite d’un premier crédit contracté en 2005. Une mesure vivement contestée par la « gauche turque ».

La vidéo de la scène

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