Un calme précaire est revenu à Jérusalem Est, mais les condamnations des dirigeants politiques palestiniens et arabes se multiplient à la suite des violents heurts qui ont opposé les Palestiniens aux soldats israéliens dans la Vieille Ville, dimanche 27 septembre.

Selon les Palestiniens, les premiers affrontements ont éclaté près de la mosquée Al-Aqsa après qu’un groupe d’Israéliens ultra-orthodoxes a pénétré dans l’enceinte de ce haut lieu sacré pour prier, par provocation à la veille du Yom Kippour, la fête du grand pardon.

La police israélienne a estimé, de son côté, que les Palestiniens ont attaqué, par méprise, des touristes venus visiter l’esplanade des Mosquées, ouverte à certaines heures de la journée aux non-musulmans. La police israélienne, qui a fait usage de bombes lacrymogènes et de grenades paralysantes, a fait près de 40 blessés.

L’Autorité palestinienne (AP) a parlé de provocation délibérée de la part des Israéliens. Mohammed Dahlan, le chef de la sécurité de l’AP, a même évoqué, dans un communiqué, la perspective d’une troisième Intifada « en réaction au non-respect par les Israéliens des sentiments des musulmans et de l’irruption dans la mosquée Al-Aqsa de groupes extrémistes juifs et de l’agression de musulmans dans son enceinte ». C’est dans ce même lieu qu’a éclaté la deuxième Intifada, neuf ans plus tôt, à la suite de la visite controversée du Premier ministre israélien Ariel Sharon.