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Sur le vif

Un monument hommage aux victimes de l'attentat à la mosquée de Québec inauguré

Rédigé par | Vendredi 4 Décembre 2020 à 16:00

           


Un mémorial rendant hommage aux victimes de l'attentat contre la mosquée de Québec en janvier 2017 a été inauguré le 1er décembre. Ici en présence de l'imam du Centre culturel islamique de Québec (CCIQ). © Facebook / CCIQ
Un mémorial rendant hommage aux victimes de l'attentat contre la mosquée de Québec en janvier 2017 a été inauguré le 1er décembre. Ici en présence de l'imam du Centre culturel islamique de Québec (CCIQ). © Facebook / CCIQ
Le Centre culturel islamique de Québec (CCIQ) a inauguré, mardi 1er décembre, une œuvre commémorative dédiée aux six victimes assassinées lors de l'attaque de mosquée le 29 janvier 2017.

Comme un symbole, une partie de l'œuvre célébrant le vivre-ensemble et l’entente entre les communautés est installée au CCIQ tandis que l’autre est exposée au site du Patrimoine de la Visitation, un ensemble religieux de tradition catholique. Sur la partie du monument située au CCIQ, sont inscrits les noms des six victimes, le récit du drame et une citation du poète Khalil Gibran : « Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit. »

Au site patrimonial de la Visitation est installée la partie qui rend hommage aux traditions québécoises. L'œuvre est composée d’un banc circulaire et d’une stèle en pierre sur lesquelles sont encastrées des feuilles d’érable et d’orne, emblèmes du pays, rapporte le média La Presse.

L’inauguration s’est déroulée en présence des familles des victimes, de quelques survivants mais aussi du maire de Québec, Régis Labeaume. « Ce mémorial est une façon d’exprimer publiquement que la haine ne gagne jamais. Il faut être évidemment ouvert au dialogue, à l’amitié et au respect, quelles que soient les origines des gens qui nous entourent », a-t-il déclaré. Était également présent le cofondateur du CCIQ, Boufeldja Benabdallah, venu honorer la mémoire de Mamadou Tanou Barry, Ibrahima Barry, Khaled Belkacemi, Abdelkrim Hassane, Azzeddine Soufiane et Aboubaker Thabti.

Cette inauguration s'est déroulée quelques jours après la décision de la Cour d’appel a décidé d'alléger la peine de prison d’Alexandre Bissonnette. Reconnu coupable de six meurtres au premier degré et de six tentatives de meurtre, l'auteur de la tuerie a été initialement condamné à 40 de prison ferme. Une décision contestée par la Cour d’appel qui a ramené sa peine à 25ans, estimant que la sanction initiale est « anticonstitutionnelle » et « inusité ».

La Cour d’appel a expliqué, selon Le Journal du Québec. pouvaient ordonner, en plus de l’emprisonnement à perpétuité, des périodes d’inadmissibilité à la libération conditionnelle cumulative de 25 ans pour chaque meurtre commis, que cette décision ne porte pas « sur l’horreur des gestes posés par Alexandre Bissonnette ni même sur l’impact de ses crimes sur toute une communauté » mais sur la constitutionnalité d’une disposition du Code criminel. Néanmoins, cette réduction de peine a suscité une profonde déception parmi les musulmans de Québec.

« Nous respectons la justice, mais nous ne sommes pas convaincus qu’elle a rendu justice à la hauteur du drame, de ce crime haineux qui dépasse toute écriture et interprétation. (…) Nous aurions aimé que la décision en soit une définitive, pour éviter que d’autres gestes dramatiques arrivent dans la société. Elle n’est pas dissuasive, je suis convaincu. C’est ce qui nous peine, ça ne va pas calmer les familles », a déclaré Boufeldja Benabdlallah. « Ce n’est pas par égoïsme qu’on est déçus, c’est par empathie envers la société québécoise qui nous a acceptés et dans laquelle nous vivons. Que les gens le sachent, nous ne sommes pas amers contre la société, nous sommes amers contre des décisions qui nous font reculer et qui font que la société risque de revivre des désastres plus tard. »

Lire aussi :
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Et aussi :
Ta dernière marche dans la mosquée : deux ans après l'attentat à la mosquée de Québec, un documentaire pour ne pas oublier




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Premier Janvier le 04/12/2020 22:01 | Alerter
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Je pense qu'aucune peine n'est dissuasive pour une personne déterminée.
Pour en arriver là, c'est que l'on ne se perçoit plus soi même comme étant un individu.
On a déjà compris de soi même que l'on été qu'une illusion.
Un état qui n'est pas tenable à compenser par une vérité.
Celle que l'on se fabrique, mais qui soit un réel, une marque, une trace, un vrai.
Dont je sais qu'elle est aussi une illusion mais à travers elle je deviendrais moi. Toujours une illusion, dont on dira qu'il est un individu.
Je transfère mon état insupportable aux autres, ils n'auront pas d'autres choix que de le gérer et ainsi voir en moi un individu et donc une illusion.
Voilà. Ca vous fera un million de dollars. Lol.

2.Posté par Premier Janvier le 04/12/2020 22:17 | Alerter
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Ce que tu vois
Et ce que tu tiens
C'est juste une illusion
Rien qu'une simulation
Ta stimulation
Qu'est-ce que vous en disez.
Disez. Lol.

3.Posté par Premier Janvier le 07/12/2020 01:25 | Alerter
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Il ne faudrait pas que les victimes marquent les actes de leurs bourreaux.
En le faisant elles visent à dire des maux qu'elles connaissent qu'ils leur sont étrangers.
C'est pour cela qu'elles le font et c'est pour cela qu'elles ne devraient pas le faire.
Leurs bourreaux sont un mal mais ne sont pas leur ennemi, le mal n'est pas une personne. Il n'est étranger à personne. C'est cela qu'il faudrait dire.
Dire ce qu'est le mal lui même. Et il n'y a que le mal qui puisse dire qu'il est le mal.


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