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Sur le vif

Un enfant sur cinq dans la précarité en France

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 20 Novembre 2013 à 11:48

           


A la veille de la Journée internationale des droits de l’enfant qui a lieu mercredi 20 novembre, l’UNICEF France a rendu public un rapport sur la situation sociale des enfants.

Cette étude, première du genre, a été menée de février à juillet 2013 auprès de 22 500 enfants et adolescents âgés de 6 à 18 ans qui ont eux-mêmes répondu à près de 130 questions. C’est une véritable consultation nationale menée en concertation avec l’institut de sondage TNS Sofres et analysée par le sociologue Serge Paugam qui a été menée.

D’après ses résultats, le niveau d’intégration sociale et de bien-être des enfants français est « très bien assuré » pour 50 % d’entre eux qui jouissent d'un « cadre de vie excellent ». Pour 33 % qui souffrent de « légères privations » dans leur vie de tous les jours, ce niveau est « assez bien assuré ». Mais près d’un enfant sur cinq, soit 17 %, vit dans une situation d’intégration sociale précaire.

La vie de 10 % d’entre eux est qualifiée de « précaire » avec un « faible accès au soin », « un cadre de vie précaire » ou encore « une faible intégration familiale et à l’école ». Pour 7 % d’entre eux dont le niveau de bien-être est qualifié de « très précaire », les privations sont encore plus fortes.

« Vivant dans la précarité, ils se perçoivent aussi plus en difficulté à l’école ou dans leur famille, plus éloignés du système de soins, plus marginalisés dans leur quartier, plus en insécurité dans leur environnement proche et moins associés à la vie de la collectivité que les autres enfants », note l’UNICEF France. Face à cette situation inacceptable, la pédiatre Catherine Dolto, qui a accompagné le projet, évoque « la spirale du malheur », une triple ou une quadruple peine.

« Notre République ne remplit pas son rôle de protection des plus vulnérables. La France est l’un des pays de l’OCDE qui dépense le plus pour ses enfants, sa protection sociale et son système éducatif ; pour autant, elle ne parvient pas à combattre efficacement les conséquences de la pauvreté ni à enrayer le cercle vicieux de l’exclusion chez les enfants et les adolescents », dénonce de son côté Michèle Barzach, la présidente de l’UNICEF France.

Partant de ce constat, l’organisation appelle à la « mise en œuvre d’une politique de l’enfance globale » ainsi qu’à « un plan d’actions faisant clairement de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale des enfants et des adolescents une priorité ».

La consultation a été remise mardi 19 novembre à la ministre chargée de la Famille, Dominique Bertinotti, et à son homologue chargée de la Réussite éducative, George Pau-Langevin.

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