Connectez-vous S'inscrire

Economie

Steves Hounkponou : « Création d’entreprise : il ne faut pas avoir peur de se lancer ! »

Mois de l'économie sociale et solidaire

Rédigé par Paul Kerneïs | Mercredi 15 Novembre 2017 à 08:50

           

Steves Hounkponou a créé sa marque de maroquinerie, BlackHats Paris, qui mélange le savoir-faire français au wax, ce tissu africain aux motifs colorés. Parti de rien, il s’apprête aujourd’hui à vendre en France et au Japon. Le Parisien de 33 ans nous livre ses conseils pour monter sa propre boîte.



Steves Hounkponou, créateur de la marque BlackHats Paris, témoigne de son parcours professionnel devant des étudiants du Fashion Management Program à HEC. (Photo @theblackwiththeblackhat)
Steves Hounkponou, créateur de la marque BlackHats Paris, témoigne de son parcours professionnel devant des étudiants du Fashion Management Program à HEC. (Photo @theblackwiththeblackhat)
SE LANCER. Il ne faut pas avoir peur de se lancer ! C’est un projet qui peut paraître effrayant quand on part de rien, mais si la passion est là, on y arrive. Je me lève à 6 heures tous les matins et me couche à 1 heure, mais je ne sens pas la fatigue car c’est mon projet et que ça me passionne. Je travaillais dans une entreprise qui me disait : « Tu n’es pas là pour créer. » Je ne m’épanouissais pas, du coup je me suis lancé. C’était de l’insouciance, pas de l’inconscience. Il faut se dire : « Tu peux le faire, tu l’as imaginé, comme Walt Disney. »

CROIRE EN SOI. On fait toujours face à des événements ou des personnes qui découragent. Cela arrive de se dire : « P***, mais pourquoi j’ai fait ça ? » Mais quand on sait ce qu'on veut, qu'on y croit et qu'on se donne les moyens de réussir, ça marche. Il faut relativiser lorsque l’on a un coup de mou : se dire « J’ai déjà fait ça, ça, ça… » Mon expérience personnelle m’a appris à relativiser : atteint de spondylarthrite ankylosante, les médecins me disaient que je ne remarcherai pas. Mais je me suis battu et aujourd’hui je marche normalement. La santé, c’est le plus important, le reste est matériel.

S’ENTOURER. Savoir s'entourer des bonnes personnes. C'est important de s'y connaître dans tous les domaines de la création d’entreprise. J’ai fait des études de marketing et de finances, j’ai accumulé dix ans d’expérience à travers des stages et des postes dans des maisons de luxe (Cartier, Burberry…), mais c’est difficile d’être expert partout. D’où l’intérêt d’avoir des personnes de confiance à ses côtés.

SE PRÉPARER. Il faut bien préparer son activité. Prendre son temps et mettre de l’argent de côté. Faire une bonne étude de marché, car il faut avoir une vision à trois, cinq, dix ans… J’ai commencé à penser à ce projet quand j’avais une quinzaine d’années, depuis mon lit d’hôpital, lorsque je suis tombé sur un défilé d’Yves Saint-Laurent qui passait à la télévision. Et BlackHats Paris vient tout juste d’être créé, en juin 2017. Aujourd’hui, mon business plan est établi et j’espère pouvoir embaucher d’ici à quelques années.

COMMUNIQUER. J’utilise énormément les réseaux sociaux, notamment Instagram, qui a vraiment changé ma vie. Avant, je boitais à cause de mes prothèses de hanche, les gens me remarquaient à cause de ma démarche. Puis, lorsque j’ai commencé à porter un chapeau noir, c’est grâce à lui qu’on me reconnaissait. J’étais devenu « le Noir avec le chapeau noir ». D’où mon pseudo sur Instagram : The Black with the black hat.

SE FAIRE AIDER. Je suis passé par un organisme, Positive Planet (ndlr : qui soutient les initiatives de création d’entreprises dans les quartiers prioritaires). On est une pierre brute, ils nous structurent et nous apportent un réseau. Positive Planet met également des locaux à notre disposition, pour démarrer. Le tout gratuitement.

BlackHats Paris

• Fondateur : Steves Hounkponou
• Date de création : juin 2017
• Activité : maroquinerie / vente de chapeaux / influencing
• Statut : SAS
• Capital : 10 000 €
• Gamme de produits : de la pochette à 295 € au tote-bag à 495 €
• Salarié(s) : un (Steves Hounkponou)
• Associés : trois





Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Melen le 15/11/2017 14:52 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Il ne travaille pas c'est homme. Il est un passionné. Ce n'est donc pas un travail.
Travailler devrait etre interdit. Lol.

2.Posté par Melen le 15/11/2017 15:13 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Moi ce que je voudrais c'est une personne joignable qui ferait tout ce que je lui demande.
Allo! J'ai besoin de poster une lettre. Merci.
Allo! Je suis en rade, j'ai besoin d'une bouteille de whisky. Merci.
Bien entendu je n'aimerais pas le faire. Personne je crois n'a envie de faire des trucs comme ça.
C'est chiant comme la lune.
Et pourtant j'en reve.
Pourquoi ça n'existe pas. Dans ma ville en tout cas.
Allo! Je n'ai pas envie d'aller travailler aujourd'hui, j'ai besoin d'un avatar qui aille le faire à ma place.
Allo je voudrais que l'on m'apporte ce que je viens d'entendre à la radio.
Ce que je viens de dire n'a ni queue ni tete, Et pourtant, pleins de fois je me le suis dis.


SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !