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Religions

Plusieurs imams arrivés en renfort pour assurer les prières du Ramadan

Rédigé par Rachida Douadi | Mercredi 3 Septembre 2008 à 12:10

           

Selon le ministère des Affaires étrangères, 300 visas ont été délivrés pour accueillir pendant ce mois de Ramadan, des guides de prières et prédicateurs venus de plusieurs pays. A eux trois, l’Algérie, le Maroc et la Turquie ont envoyé environ 200 personnes pour assurer essentiellement les prières du soir du Ramadan (tarawih), pendant cette période de grande activité. Mais nouveauté cette année : le Maroc a chargé ses effectifs d'encadrer sa communauté.



Plusieurs imams arrivés en renfort pour assurer les prières du Ramadan
Pour répondre à l’importante activité cultuelle du mois de Ramadan, l’Algérie, le Maroc et la Turquie, entre autres, ont dépêché en France plusieurs imams. A la demande des associations affiliées à la Grande Mosquée de Paris, l’Algérie a envoyé 72 guides de prière répartis sur tout le territoire.

Le Maroc, qui est le plus important pourvoyeur cette année, en a affecté une centaine, dont trois femmes, sur requête du roi Mohamed VI. La Turquie, quant à elle, aurait mandaté une trentaine d’effectifs supplémentaires en plus de la centaine déjà installée en France. Dans son point presse du 1er septembre, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères déclarait avoir délivré pour ce mois, environ 300 visas « à des ressortissants d'une demi-douzaine de pays » dont une bonne partie a été attribué à ces trois pays.

« C’est une aide précieuse pour les musulmans de France et un besoin évident, au cœur d’un mois d’activité intense », indiquait Mohamed Moussaoui, arrivé à la tête du CFCM avec le Rassemblement des musulmans de France (RMF), organisation proche du Maroc. D’après M'hammed Henniche, président de l’Union des associations musulmanes du 93 (UAM 93), les responsables associatifs et les gérants de mosquées s’accordent sur le manque criant « d’imams de bon niveau » capables d’assurer les prières de tarawih, la nuit, ainsi que le prêche et la conduite de la prière du vendredi dans les plus petites mosquées.

Et, durant cette période, il s’installe même une forme de concurrence entre les imams. « Il y a des risques de désertion au troisième jour » si la conduite des prières du soir n’est pas à la hauteur des attentes des fidèles, précise M'hammed Henniche. Ce que confirme M. Louanoughi, Inspecteur des imams de la Grande Mosquée de Paris : « La communauté maghrébine refuse d’être dirigée par une personne qui ne peut pas réciter le Coran par cœur. » Elle doit se faire sans appui du livre et il s’agit là d’un des critères fondamentaux de recrutement.

Mais, selon le président de l’UAM 93, les responsables associatifs restent tout de même « méfiants » à l’égard des pays pourvoyeurs. Car, cette année, les envoyés du royaume chérifien sont investis d’une mission supplémentaire. Ils ont été chargés par le ministère des Affaires religieuses de l'encadrement de la communauté pour la « prémunir contre tout discours de nature extrémiste », « la rattacher à ses racines marocaines » et inscrire en elle « les valeurs de la citoyenneté ». Ce sont les lieux « affiliés » qui recevront ces imams précise Mhammed Henniche. Les mosquées « mixtes » où se côtoient Algériens et Marocains ne prendront pas ce risque. Les rivalités sont fréquentes entre les responsables de ces différentes nationalités. Pourtant, M. Louanoughi, déclare recevoir à la Grande mosquée de Paris des demandes d’autres associations cultuelles qu’il n’a même pas pu satisfaire cette année : « tous nos imams ont été placés » selon lui.




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par delila le 04/09/2008 10:49 | Alerter
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à woippy 57140 on évince de ses fonctions un très noble imam machaALLAh et on profite d'un nouveau lieu de culte appelé communément centre interculturel financé exclusivement par les deniers publics et voilà qu'on se retrouve en ce mois de Ramadan sans imam compétent. Sachant toutefois que notre imam évincé suit avec nous, seulement, au même rang que nous les prières du quotidien. mon coeur en est affligé.

2.Posté par Abdeslam le 04/09/2008 13:37 | Alerter
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Salam et ramadam moubarik à tous,
Que le Maroc envoie des imams pendant le mois sacré, c'est une excellente initiative qui ne date pas que d'aujourd'hui. S'agit-il d'imams, de prédicateurs, d'informateurs ou d'encadreurs? L'année dernière j'ai été écouté un imam venu du Maroc qui tenait un discours extrémiste, ignorant la situation sociale et culturelle des musulmans de la France et se moquant des musulmans présents dans la mosquée. Cet imam était à la limite de l'insulte, insolent surtout. Mais à qui la faute? Tout d'abord aux autorités marocaines sur le plan religieux et sur le plan organisationnel la faute revient aux intérmédiaires qui eux eux aussi sont rémunérés. Cet imam avait-il d'autres missions? Je ne rentre pas dans la définition et les missions d'imam mais ce monsieur n'avait rien d'imam. Il faut savoir que cet imam reçoit avant son départ 3 000 € (30 000 DH) comme frais d'intervention et non une rémunération, frais d'hébergement et de nourriture. Or quand il vient dans une mosquée, il est hébergé, nourri par les gestionnaires de la mosquée et après son intervention on lui donne entre 50 à 100 €. Il passe une journée dans une mosquée. En 27 jours il fait le tour d'à peu près + que 25 mosquées. Si on calcule au minimum 25 mosquées X 50 € = 1 250 € (12 500 DH) + 3 000 € (30 000 DH)+ les frais de voyages + les frais pédagogiques 500 € (5 000 DH), on arrive à 4 750 € (47 500 DH qu' on se permet d'arrondir à 50 000 DH). 5 000 € pour 27 jours!!!???
Le Maroc a fait l'ef...  


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