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Omar Raddad, le nouveau sorcier

Rédigé par Dramé Ibrahima | Vendredi 22 Novembre 2002 à 00:00

           

Les cinq arguments présentés mardi par Me Jacques Vergès ont tous été rejetés par la cour de révision. La justice confirme ainsi la culpabilité d’Omar Raddad, pour le meurtre de Mme Marchal le 23 juin 1991, malgré le fort soutien d’intellectuels, de journalistes et des médias. Après avoir effectué sept ans de prison, ayant bénéficié d’une grâce partielle il n’a cessé de clamer son innocence. D’autant plus que selon la défense, les nouveaux éléments dans le dossier Raddad prouvent son innocence.



Les cinq arguments présentés mardi par Me Jacques Vergès ont tous été rejetés par la cour de révision. La justice confirme ainsi la culpabilité d’Omar Raddad, pour le meurtre de Mme Marchal le 23 juin 1991, malgré le fort soutien d’intellectuels, de journalistes et des médias. Après avoir effectué sept ans de prison, ayant bénéficié d’une grâce partielle il n’a cessé de clamer son innocence. D’autant plus que selon la défense, les nouveaux éléments dans le dossier Raddad prouvent son innocence.

 

L’utilisation des médias comme stratégie judiciaire par Me Jacques Vergès n’a pas montré son effet, malgré les luttes pour parvenir à un acquittement d’Omar Raddad, la justice ne compte pas le rejuger. Me Vergès ne compte pas s’en arrêter là.

 

Les cinq arguments rejetés

Depuis des mois, l’affaire Raddad de plus en plus médiatisée présente l’enquête comme bafouée, mettant l’accent sur le dysfonctionnement judiciaire. En 1999 la journaliste Eve Livet a publié un livre d’investigation en retraçant les témoignages des acteurs de l’affaire Raddad complété par une fine analyse du dossier. Elle définit cette enquête comme étant « …plus profonde qu’un dysfonctionnement de l’institution judiciaire, c’est un procès en sorcellerie où, quoique vous démontriez, on vous inventera toujours des charges contre vous », « Ghislaine Marchal n’est pas l’auteur des inscriptions en lettres de sang, celle ci n’a pas eu la capacité physique ou mentale d’accomplir le blocage de la porte de la cave». Malgré la présentation de cinq nouveaux éléments qui ont poussé l’avocat de la défense à demander une révision du procès, la justice reste inflexible, et ne considère pas ces éléments susceptibles de faire naître un doute quant à la culpabilité du jardinier marocain. Ainsi, la cour de révision considère que les analyses d’ADN confirment la culpabilité d’Omar Raddad bien que les expertisent aient montrées en février 2001 que les traces d’ADN relevées sur la porte ne sont pas celles d’Omar Raddad.

 

Réaction de la défense

Quelques semaines avant la décision de la chambre de révision, interrogé par TF1 sur le probable rejet des nouveaux arguments, Me Vergès lançait : « Je suis têtu, je continuerais et dès maintenant ma prochaine démarche serait dans ce cas de saisir la cour européenne des droits de l’homme(…) si jamais on me rejette, la partie n’est pas finie, je m’accrocherais à cette affaire jusqu'à que l’on rende justice à Omar Raddad ». Selon lui, l’erreur judiciaire est manifeste, elle est « dès le départ dans l’œil de l’enquêteur et du juge ». Comme prévu, la prochaine démarche sera de saisir la cour européenne des droits de l’homme, afin de trouver ailleurs ce que la justice française n’a su établir.

 

De son côté Omar Raddad reste déterminé à faire éclater la vérité : « je vais combattre jusqu'à la fin de ma vie »





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