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Points de vue

Occupation du Nord-Mali : l’autre vrai paternalisme occulté par Tariq Ramadan

Par Bakary Sambe*

Rédigé par Bakary Sambe | Vendredi 25 Janvier 2013 à 00:39

           


À supposer que Tariq Ramadan ait un différend personnel voire politico-idéologique avec la France, cela frôle l’indécence de vouloir régler ses comptes pendant que se déroule sous nos yeux un véritable drame du peuple malien. Il a saisi cette opportunité pour s’attaquer à la politique africaine de la France, dont l’armée s’est mobilisée pour libérer le Nord-Mali à une période cruciale.

Sans prendre la défense d’un pays qui a ses choix et ses orientations que nous ne partageons pas totalement, il faut tout de même admettre que si la France n’était pas intervenue, il aurait fallu deux jours de plus pour que les troupes d’occupation sous couvert d’« islamisation » arrivent à prendre Bamako et continuer allègrement leur chemin afin d’instaurer, sur une bonne partie de l’Afrique de l’Ouest, l’émirat « islamique » longtemps rêvé par Mokhtar Belmokhtar.

Pour dire que l’enjeu majeur pour nos pays n’est pas la résurgence de ce discours refuge de Ramadan cherchant habilement à rallier aussi bien la gauche traditionnelle africaine que les néo-islamistes galvanisés par les victoires en demi-teinte des Frères musulmans du Maghreb et de l’Égypte. Peut-être ignorait-il que la nouvelle génération africaine avait dépassé ce débat et se préoccupait plus d’avenir.

Un impérialisme idéologique

L’article de Tariq Ramadan est, certes, intéressant sous plusieurs aspects, y compris, la critique du suivisme intellectuel de nos élites et de la faiblesse de nos États et régimes qui ont fait qu’avec tout le poids historico-symbolique nous ayons encore besoin de la France pour libérer le Nord du Mali. Mais je reste persuadé que François Hollande, sous le feu des critiques de la presse française et d’une certaine opinion, avait tellement à faire en politique intérieure qu’il se serait bien passé d’une guerre dans un contexte aussi morose.

La réflexion de Tariq Ramadan serait plus complète et crédible s’il avait, avec la même vigueur, dénoncé le processus historique et les constructions idéologiques qui amenèrent Ansar Dine et ses membres à s’attaquer au patrimoine de Tombouctou.

Mais il n’a pas pu ni voulu dénoncer avec la même vigueur cet impérialisme idéologique des pays et organisations du monde arabe, qui, sous couvert, d’islamisation de l’Afrique, financent et appuient des mouvements et ONG remettant, aujourd’hui, en cause l’existence même de l’État malien. Et, on peut légitimement se demander, à qui le tour demain ?

Il faut garder présent à l’esprit que des mouvements comme Ansar Dine et leurs alliés d’AQMI ont pour but déclaré de réislamiser le Sahel africain comme si l’islam ne s’y était pas répandu depuis le Moyen Âge dans le cadre d’un long processus constructif et harmonieux attesté par toutes les sources historiques.

C’est cette croyance à une infériorité spirituelle du musulman africain qui est à la base de l’activisme de nombre d’ONG et de pays arabes au « secours » de l’« Afrique musulmane ». En d’autres termes, un impérialisme sur le lit d’un paternalisme d’un autre genre que Tariq Ramadan n’a pas voulu dénoncer. Peut-être même ne le perçoit-il pas, certainement emporté par les lieux communs de l’idéologie d’une « internationale musulmane », dont les adeptes africains sont aussi des inféodés d’un autre impérialisme.

L’infériorisation du nègre dans l’historiographie arabe

L’attaque au patrimoine de Tombouctou par des phalanges venues du nord du Sahara est un retour de l’Histoire. Elle s’inscrit dans la même logique que celle qui avait animé le sultan marocain Mansour Al-Dhahabi, en 1595, lorsqu’il mobilisa son armée pour, disait-il, islamiser le Songhaï alors que Tombouctou était le centre d’un bouillonnement intellectuel depuis le XIIe siècle. L’épisode qu’en a retenu l’historiographie arabe est encore plus sinistre et plus révélateur de l’état d’esprit d’infériorisation du nègre : les armées d’Al-Mansour capturèrent comme esclave l’un des plus grands oulémas de son temps, Ahmed Baba, déporté finalement à Marrakech.

Mais, au-delà des faits, ce sont le discours et l’idéologie qui sont tout aussi « impérialistes » et réducteurs. En réalité, dans le subconscient arabe, au Maghreb comme au Machrek, il n’a jamais été considéré que l’Africain puisse être « bon » musulman. La perception « folklorique » qu’avaient donnée à l’islam « noir » certains commis coloniaux devenus « chercheurs » dans l’Afrique de l’entre-deux-guerres, perpétuée, ensuite, par des africanistes hexagonaux et certains de leurs disciples africains, a fortement déteint sur la manière qu’ont les Arabes musulmans de regarder leurs « frères » du sud du Sahara.

Mieux, l’image d’une Afrique « sans civilisation, terre de l’irréligion » (ad-dîn ‘indahum mafqûd) rejointe par les théories de la tabula rasa, véhiculée par Ibn Khaldoun (Muqaddima) et noircie par l’intellectuel syrien Mahmoud Shâkir, dans son Mawâtin shu’ûb al-islâmiyya, est restée intacte dans certains imaginaires. Ce dernier auteur, à titre d’exemple, présente le Sénégal, qu’il n’a peut-être jamais visité, comme un pays avec ses « sauvages et cannibales » dépourvu de toute pratique ou pensée islamique « respectables ».

Le massacre du patrimoine de Tombouctou par ces bandes armées financées par des pays et organisations arabes me conforte davantage dans l’idée que, derrière le bannissement systématique des pratiques religieuses des communautés originaires d’Afrique, il y avait le mépris d’une catégorie de musulmans qui n’auraient que le choix d’une posture mimétique s’ils voulaient rester « dans la communauté ». L’expression la plus parfaite de la négation de l’apport de l’Afrique à la civilisation islamique. On dirait revivre les pires moments de la théorie ayant orienté l’entreprise coloniale, dont Tariq Ramadan critique sélectivement les résidus. Mais il ne s’attaque pas à la substance de ce paternalisme arabe sous couvert d’islamisation qui veut arriver à bout des équilibres sociaux comme de l’harmonie longtemps louée des sociétés africaines musulmanes.

En fait, il est passé parmi les choses admises qu’il y a une éternelle mission islamisatrice dont les Arabes, cette minorité dominante du monde musulman, seraient naturellement investis. Le Qatar a son « croissant rouge », qui appuie Ansar Dine à Gao, et le Koweït son Agence des musulmans d’Afrique comme l’Arabie Saoudite pilote, par milles officines, la World Association of Muslim Youth (WAMY), généreuse donatrice de la célèbre mosquée de Goodge Street, à Londres, bastion du jihadisme européen.

Un islam « africain » plus « folklorique » ?

Cette croyance est tellement ancrée qu’elle marque l’attitude de mépris de la part des intellectuels du monde arabe vis-à-vis de l’islam africain et de sa production. J’en fus témoin irrité, c’est dans l’enceinte de la prestigieuse université de Californie, à Los Angeles, qu’un haut responsable de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), dont Tariq Ramadan est la star préférée, avait laissé entendre que l’islam « africain » était plus « folklorique » que « spirituel », répondant, ainsi, à un chercheur américain encore intéressé par l’enrichissante diversité de l’islam !

Le plus grave est que ce paternalisme arabe sur les musulmans de « seconde zone » que seraient éternellement les Africains se nourrit d’un vieil imaginaire savamment entretenu. C’est incroyablement, encore Ibn Khaldoun, pourtant esprit éclairé de son temps, qui les traitait de « wahshiyyûn » (sauvages) cannibales « ya’kulu ba’duhum ba’dan » ignorant toute notion de civilisation « tamaddun, hadâra ».

La pensée religieuse n’a pas été en reste lorsque dans la Risâla d’ibn Zayd al-Qayrawânî, faisant encore curieusement référence dans nos pays, il fut mentionné dans un esprit foncièrement esclavagiste qu’il était banni (yuharramu) de commercer avec les habitants du Bilâd Sûdân (pays des Noirs) qui sont des « impies » (kuffâr).

Comme aujourd’hui, l’Afrique subsaharienne d’alors devait être le dindon de la farce théologico-politique entre le kharijisme « banni » et un sunnisme dominant contrôlant les points d’eau sur les routes du commerce caravanier. Dans des relents de pure nostalgie Khalîl al-Nahwî pleure encore l’Afrique musulmane qui ne saurait avoir de personnalité propre que par les « profondes influences » de ce qu’il appelle la « civilisation arabo-musulmane » (Ifrîqiyya-l-Muslima ; Al-Huwiyya-d-dâ’i‘a ; L’Afrique musulmane, l’identité perdue).

L’avenir de l’Afrique subsaharienne

C’est cette vision qui accompagne l’entreprise de déstabilisation de l’Afrique de l’Ouest par la prédication d’une forme de religiosité née des contradictions ayant eu cours dans un monde arabe qui a longtemps valsé entre arabisme et islamisme pour en arriver à sa présente impasse.

Je crois personnellement qu’il était mal venu de la part de Tariq Ramadan de vouloir transposer ses différends avec la France ou l’Occident qu’il dit « meurtri et mourant de ses doutes et des crises économiques, politiques et identitaires qui le traversent ». Soit.

Mais le véritable enjeu pour les pays africains, loin des idéologies importées et des modèles qu’on voudrait y plaquer, est une réflexion sur l’avenir des entités politiques aujourd’hui menacées par cet activisme dont ne parle point Tariq Ramadan.

Pouvait-il ignorer ce vieux projet de zone d’influence d’un islam wahhabite radical clairement identifiable aujourd’hui ? Cette ligne Érythrée-Khartoum encerclant l’Éthiopie « chrétienne », en passant par Ndjaména et traversant les actuelles provinces du Nord-Nigeria appliquant la « sharî‘a », le Niger et le Mali, sous effervescence islamiste, pour aboutir au Sénégal, seul pays d’Afrique noire ayant accueilli par deux fois le sommet de l’OCI et siège régional de la Ligue islamique mondiale entre autres ? Ou bien, dans la démarche ramadanienne, la critique et la dénonciation des complots et conspirations sont aussi sélectives ?

À moins qu’on accorde à Tariq Ramadan le bénéfice d’un doute sur sa connaissance des réalités subsahariennes !

Mais serait-ce même la seule raison si l’on sait que, sur cette question précise de l’intervention française au Mali, Tariq Ramadan adopte la même position que le chef spirituel et idéologue d’Ennahda, le tunisien Rachid Ghannouchi, le Premier ministre marocain Benkirane, le président égyptien issu des Frères musulmans Mohamed Morsi, rejoints plus tard par l’emblématique Yusuf Qaradâwî, le prédicateur sous les ordres du Qatar, qui a financé Mokhtar Belmokhtar le nouvel émir autoproclamé de l’Afrique subsaharienne ?

En tout état de cause, dans cette prise de position énigmatique de Ramadan, aussi bien l’occultation du paternalisme arabe savamment drapé du prétexte d’islamisation que la troublante coïnci-concordance avec les déclarations des leaders du panislamisme les plus en vue donnent le tournis aux plus optimistes quant à sa sincérité.


* Dr. Bakary Sambe est enseignant-chercheur au Centre d’études des religions (CER), UFR des Civilisations, Religions, Arts et Communication, université Gaston Berger, Saint-Louis du Sénégal.





Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Sophie Lazier le 25/01/2013 05:32 | Alerter
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Cet article est très juste ! Passant à côté d'une mosquée fréquentée majoritairement par des Africains subsahariens, j'ai demandé à un iman algérien pourquoi les Africains subsahariens ne priaient pas avec les croyants maghrébins (blancs). Il m'a répondu : "Les Africains ne sont pas de vrais musulmans !". J'avais l'impression pénible d'écouter le discours raciste d'un curé sur les Africains noirs ! Le propos de cet imam m'a révélé le mépris que montrent souvent les Maghrébins à l'égard des noirs. J'en veux pour preuve : Quelle est la famille maghrébine prête à accepter que sa fille épouse un noir musulman ?

2.Posté par issa le 25/01/2013 13:18 | Alerter
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Mon cher bakary, je tiens à te féliciter pour ta pertinence, ton talent dans l'analyse et ton courage intellectuel. tariq ramadan est déjà une icône, à tel point que ses vues passent rapidement et facilement pour parole... d'évangile. par des arguments valides et un esprit critique inhérent à toute démarche scientifique digne de ce nom, tu viens de montrer le vrai visage de cet idéologue du paternalisme religieux arabe, qui veut imposer aux autres leur vision et leur compréhension de l'islam. cela remet au goût du jour la nécessité pour l'élite musulmane africaine en général et sénégalaise singulièrement, de travailler à montrer l'apport scientifique de nos guides spirituels dans la défense et l'illustration de l'islam. Et qu'en vérité notre "islam" à nous n'a aucun complexe à nourrir vis-à-vis d'aucune autre lecture de le Religion de Dieu! Toutes mes félicitations à toi encore une fois pour ta posture de "témoin de la vérité" et de défenseur engagé, de l'islam véritable, celui de la spiritualité soufi...

3.Posté par Yakoute le 25/01/2013 14:09 | Alerter
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Si la France avait intervenu au Mali c'est pour préserver ses intérêts "colonialistes" dans ce pays et dans les pays voisins comme le Niger et ce n'est pas pour les beaux yeux des africains! Il ne faut pas se leurrer, hein! C'est pas les arabes qui battaient des noirs jusqu'à la mort et les traitaient comme des excaves il n y a pas si longtemps! L’apartheid dans l'Afrique noire c'est qui l'a pratiqué? Les blancs ou les arabes? Et jusqu'à l'année 2008-2009, le scandale de l'Arche de ZOé, c'est pas encore la main des arabes? Quelle hypocrisie découle de ce contenu de cet article et je me demande qui finance de telles recherches "comploteuses"? Cette France que vente l'auteur d'avoir donné des leçons aux islamistes opportunistes, c'est elle qui a saccagé la Libye et massacré des centaines de milliers de sa population par l’Aide de Ces islamistes que dénonce l'auteur! La révolution libyenne a été inventé par la France pour exploiter ce pays à la manière de l'Irak! Au Mali , il n'ont pas besoin de faire cette révolution puisque la main française est déjà sur les ressources du pays, sinon ils auraient utilisé ces mêmes islamistes opportunistes pour un coup d'Etat au Mali!! Et j'aurais bien aimé dans ce cas voir la réaction de l'auteur? Va t-il s'offusquer de l'intervention française comme l'a fait Mr Ramadan, ou bien, s'allier à l'idée de la colonisation du Mali?
En plus, même si l'idée de la ré islamisation, et non l’islamisation, de ces pays est en cours, et alors? Est ce que ...  

4.Posté par Djamila le 25/01/2013 15:06 | Alerter
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Je n'ai pas tout lu(je le ferais plus in cha Allah ),mais je tiens à préciser que Tariq ramadan dénonce à longueur de temps le racisme des musulmans envers leur co réligionnaires africains.Il propose aux musulmans de cesser l'apartheid de fait entre les divers ethnies musulmans en cloisonnant les mosquée selon leur appartenance raciale.
Faire un proces au musulman sur le paternalisme dont souffre la oumma aurait été bien à propos ,tandis que l'imputer à un tariq Ramadan a mille lieu de cet etat d'esprit ,c'est lui faire un proces d'intentions sans réellement le connaitre ,lui et sa pensée

5.Posté par Mouhibollah Al Arabi le 25/01/2013 20:03 | Alerter
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Il est regrettable de lire cet article fondé sur un différend personnel avec Tariq ramadan. Il est regrettable de vouloir régler ses comptes avec Tariq ramadan pendant que se déroule sous nos yeux un véritable drame du peuple malien.

Nos universitaires sont visiblement en crise d’idéologie, il ne leur reste plus qu'a citer des auteurs comme ibn khaldoun et se complaire dans leur persuasion que le chef de l'Etat français aurait d'autres chats a fouetter que de se lancer en guerre gratuite a l’étranger. Ignorant par la que sa légitimité se joue aussi et surtout sur la scène extérieur : imiter voire surpasser son concurrent-prédécesseur-davantage-plébiscité-que-lui, défendre l’intérêt des multinationales françaises et surtout prouver qu'il a du punch . N'est ce pas ce qu'il lui fait défaut dans le pays de Jacques Foccart?!

Mouhib

6.Posté par Yakoute le 13/02/2013 22:51 | Alerter
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Se focaliser sur les racisme des arabes musulmans contre les africains noirs musulmans est de l'Hypocrisie, car comme j'ai dit avant l'intensité et le pourcentage de ce racisme dans la population arabo-musulmane est moindre que celui des occidentaux envers les africains noirs! Dans chaque communauté il y a des bons et des mauvais, il y a certainement des arabes racistes, mais moi aussi durant mes études en Europe, plus de la moitié des filles africaines ne répondaient pas à mon bonjour ou à mon salut sans vergogne et me regardaient d'un air assez hautain et me provoquaient aussi; d'ailleurs c'est une attitude assez marquante chez les filles africaine (de l'Ouest surtout) envers les filles arabes, et je n'ai jamais écris un article ou crié pour dénoncer ce comportement raciste; d'ailleurs j'ai remarqué aussi durant mes études que les hommes africains, surtout les musulmans d'entre eux, fréquentaient beaucoup les étudiants magrébins, ils jeunaient ensemble, et étudiaient ensemble, par contre ils étaient écartés de beaucoup des étudiants occidentaux qui regardaient tous les africains en général comme des races inférieurs. Les affiches contre les noirs sur les murs etc étaient grotesques, la droite européenne en général méprise les noirs et le déclare d'une façon incroyable, c'est Pire ce que écrit l'auteur concernant les propos racistes des arabo-musulmans contre les noirs; d'ailleurs je n'ai jamais vu une affiche en plein public des arabes qui insulte et méprise les noirs. Si...  

7.Posté par Mouhibollah Al Arabi le 15/02/2013 09:28 | Alerter
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Ce qui fait défaut à l'auteur de ce pamphlet, c'est la conscience profonde qu'il faut unifier les musulmans autour d'une cause commune, ou à tout le moins ne pas diviser les musulmans.
Car à la lecture de cet article on est tenté de percevoir la communauté musulmane sous un vulgaire prisme ethnique: islam noir versus islam arabe. Nommer c'est faire exister. Chose qui à force d'y croire peut à terme se réaliser par prophétie auto réalisatrice. Chose que le bon Dieu n'aime pas.

Monsieur Bakary, votre clivage fictif n'existe pas. Les romans de science fiction sont plus réalistes que votre chimère.

Mouhib


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