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Sur le vif

Norvège : deux ans après Breivik, l'extrême droite jubile

Rédigé par La Rédaction | Mardi 10 Septembre 2013 à 16:54

           


Deux ans après le massacre d’Anders Breivik, la Norvège bascule à droite. Le Parti conservateur est le grand vainqueur des élections législatives qui se sont déroulées lundi 9 septembre.

Les travaillistes ont obtenu à eux seuls une majorité de sièges au Parlement selon les résultats quasi-définitifs. Cependant, les conservateurs, emmenés par Erna Solberg, devraient s’allier avec le Parti du Progrès, un mouvement anti-immigration et populiste dont Breivik fut un membre jusqu'en 2006, sans qui ils ne peuvent pas former un gouvernement majoritaire.

La popularité de ce parti politique d’extrême droite n’a nullement été entachée par les meurtres commis par son ex-membre, qui entendait se battre contre « l’islamisation » de l’Europe. Bien que le Parti du Progrès perde 12 sièges par rapport aux élections législatives de 2009 (29 contre 41 avant), il devrait pouvoir revendiquer une place au gouvernement en permettant aux conservateurs d'accéder au pouvoir. Du jamais vu en Norvège.

Avec cette alliance politique et l'appui des partis du centre-droit, le Parti conservateur devrait ainsi obtenir 96 des 169 sièges du Parlement.

Le Premier ministre sortant Jens Stoltenberg, à la tête de la Norvège depuis 2005, a admis sa défaite et a annoncé sa démission pour le 14 octobre dès lors qu'une nouvelle majorité parlementaire est prête pour la mise en place d’un nouveau gouvernement qui serait dirigée par Erna Solberg. Celle-ci deviendrait alors la première femme Premier ministre de Norvège.

Les travaillistes laissent derrière eux un pays prospère qui ne connaît pas le chômage. Le bilan économique - très satisfaisant - que lègue la gauche à ses adversaires fait rêver ses voisins européens en proie à la crise. Cependant, le parti a été victime des défaillances des autorités apparues lors des attentats d'Oslo et d'Utoya en 2011 qui ont fait 77 morts.

Sur les 33 survivants de la tuerie de Breivik qui se sont présentés aux élections, quatre ont été élus députés.

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1.Posté par Rachid le 11/09/2013 15:35 | Alerter
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"Les travaillistes laissent derrière eux un pays prospère qui ne connaît pas le chômage. Le bilan économique - très satisfaisant ". Intéressant, la Norvège ne fait pas partie de l'UE et ne possède pas l'Euro. Pourtant tous les "expert" qui passent à la télé ne cessent de dire que si la France sortait de l'UE et l'Euro ce serait une catastrophe. Il semble que le bilan économique de la France et le taux de chômage soient alors satisfaisant pour les politiques et experts pour rester dans l'UE. Au passage, le Royaume-Uni n'est pas dans la zone Euro non plus.


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