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Sur le vif

Mosquée d'Allonnes : la dissolution des deux associations gérantes actée, voici pourquoi

Rédigé par Edwy Malonga | Mercredi 5 Janvier 2022 à 18:25

           


© CC BY-SA 4.0/ Pierrot75005
© CC BY-SA 4.0/ Pierrot75005
Les deux associations gérantes de la mosquée d'Allonnes (Sarthe), fermée pour six mois fin octobre ont été dissoutes mercredi 5 janvier en Conseil des ministres, a annoncé Gérald Darmanin. L'Association allonnaise pour le juste milieu (AAJM) et Al Qalam « incitaient à la haine et entretenaient des relations avec la mouvance islamiste radicale », affirme via Twitter le ministre de l'Intérieur.

Selon le décret de dissolution paru le même jour que celui des Zouaves Paris, les deux associations gestionnaires de la mosquée « promeuvent une pratique radicale de l’islam, légitimant le recours du djihad armé, la mort en martyr ainsi que l’instauration de la charia et contribuent ainsi à la permanence d’une idéologie islamiste radicale et à la diffusion de thèses pro-djihadistes ».

L’enseignement « très radical et teinté de violence physique » dispensé au sein de l’école coranique gérée par les associations « valorise le djihad armé ainsi que la haine des juifs ou la mise à mort des homosexuels », indique le décret.

Un recours en vue déposé par les deux associations

Me Nabilla Asmane, avocate des deux associations, dénonce auprès de Ouest France. dissolution perçue comme le résultat d’une « justice parallèle ». « La justice administrative fait fi de l’enquête judiciaire. On n’essaye pas de savoir s’ils (les gérants des associations) sont coupables ou non, dans le cadre d’un débat contradictoire. »

L’avocate déplore aussi qu’aucun des dirigeants n’a pour l’instant été entendu dans le cadre de l’enquête judiciaire dirigée par la Direction territoriale de la police judiciaire d’Angers. « Si l’urgence n’est pas de les entendre, l’urgence ne devrait pas non plus être la dissolution des associations », a-t-elle souligné. Me Nabilla Asmane annonce qu’elle déposera un recours devant le Conseil d’État pour contester ce décret.

Sur les quelque 2 600 mosquées recensées en France, « 21 lieux de culte sont actuellement fermés, du fait de prescriptions administratives, d’une décision judiciaire, d’une reprise de bail, de travaux ou d’une fermeture administrative », selon le ministère de l’Intérieur, tandis que six font l’objet d’une instruction en vue d’une possible fermeture.

Lire aussi :
Séparatisme : Darmanin livre un bilan des mosquées contrôlées et fermées en France
La fermeture de la mosquée d'Allonnes confirmée par le Conseil d'Etat




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Gregory le 05/01/2022 22:27 | Alerter
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Bonjour. Déçu de l'article : son titre annonce "voici pourquoi", on se dit qu'enfin un média allait donner des preuves (ne pas oublier l'épisode Gennevilliois, où l'enregistrement du prêche a prouvé que les phrases reprochées n'ont JAMAIS existées), mais non, vous ne faites qu'offrir une tribune à la propagande (islamophobe il faut bien le dire) du gouvernement, sans n'apporter aucune plus-value.

2.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 06/01/2022 08:49 | Alerter
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Le "rapport des services de renseignements" cité comme fuite dans certains journaux évoque des choses répréhensibles, mais le fait est que les preuves ne sont pas rendues publiques.

En gros, il s'agirait d'expressions et encouragements à soutenir les formes dures de l'islamisme radical (détestation des mécréants, juifs et homosexuels, admiration des auteurs d'attentats terroristes considérés comme "martyrs").

"On" estime entre 200 et 400 le nombre de lieux de cultes en France ou des propos et prêches comparables ont lieu... Ce ne sont que des opinions après tout.

Néanmoins, on peut considérer que l'expression ouverte de ce genre d'opinions aie une dangerosité intrinsèque, certains déséquilibrés pouvant les prendre pour argent comptant et se livrer à des actes violents, comme on a pu le voir, le "martyr" responsable de l'assassinat de Samuel Paty étant de cette sorte...

L'accusation d'"islamophobie" pourrait ressortir de ce genre de situations.

De manière générale, les pouvoirs publics sont légitimes à agir sur l'"ambiance" violente qui peut régner dans la société.

3.Posté par Gregory le 06/01/2022 09:27 | Alerter
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Merci François pour votre commentaire, mais tout comme l'article il n'apporte aucune plus-value.

Vous me répétez la propagande islamophobe du gouvernement, et me dites que l'absence de preuve n'est pas un problème (pour rappel quand le gouv en donnent, ils sont inventés de toutes pièces), ce qui est tout bonnement incroyable.

Si pour vous certains de vos concitoyens n'ont pas les mêmes droits que vous (l'arbitraire avant l'application de la loi par un juge indépendant) et que vous le vivez très bien ainsi, cela témoigne juste d'un manque d'implication, et non d'une recherche de justice.

4.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 08/01/2022 08:58 | Alerter
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Je serais d'accord avec vous pour critiquer des mesures autoritaires prises hors d'un jugement judiciaire, mais elles sont prises dans le cadre de la loi et envers des personnes "morales", c'est-à-dire des groupements ou associations que les pouvoirs publics jugent simplement "dangereux". C'est de la police "de proximité", à vrai dire.

5.Posté par Rond LEDARON le 10/01/2022 17:04 | Alerter
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La police politique peut dire ce qu'elle veut ,elle est payée pour.
Si le pouvoir est dans son bon droit,qu'il se frotte donc aux décisions de justice après avoir porté plainte.Que nenni l'arme administrative est sa préférée.


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