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Société

Le monde est contre la guerre

Rédigé par Mom Nicolas | Lundi 17 Février 2003 à 00:00

           

Tous les records de mobilisations ont été atteints, jamais dans l’histoire de l’humanité, une manifestation contre la guerre n’eut lieu. De New York à Manille, en passant par Londres, Paris, Berlin, Madrid… des marées humaines ont déferlé sur les rues. Les plus grandes manifestations ont été sur Londres et Rome, où les gouvernements soutiennent la politique américaine…



Tous les records de mobilisations ont été atteints, jamais dans l’histoire de l’humanité, une manifestation contre la guerre n’eut lieu. De New York à Manille, en passant par Londres, Paris, Berlin, Madrid… des marées humaines ont déferlé sur les rues. Les plus grandes manifestations ont été sur Londres et Rome, où les gouvernements soutiennent la politique américaine…

 

Pas moins de trois millions de personnes ont participé à Rome à une marche contre la guerre en Irak, ont affirmé les organisateurs. 650 000 personnes étaient massées samedi en fin de journée devant la basilique Saint Jean de Latran, terme de la marche pour la paix organisée à Rome, mais de très nombreux participants n'ont pu accéder à la place, selon la préfecture de police. La mobilisation des Italiens, dont le gouvernement soutient la politique du président américain vis-à-vis de l'Irak, s'annonce néanmoins comme l'une des plus importantes depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

 

A Londres, ce sont plus de 500 000 personnes, selon une estimation de la police, et plus de deux millions de personnes, selon le chiffre affiché par le panneau lumineux des organisateurs,

En Allemagne, environ 500 000 personnes, selon la police et les organisateurs, ont participé à Berlin à une marche contre la guerre, soit là encore l'une des plus importantes manifestations de l'après-guerre.

 

En Espagne, autre pays soutenant Washington, des centaines de milliers de personnes, ont provoqué un véritable embouteillage humain à Barcelone où la foule a vite saturé toutes les principales artères du centre-ville ainsi que les rues avoisinantes.

 

En revanche, en France, pays pourtant en pointe du combat diplomatique pour éviter la guerre en Irak, la mobilisation n'a pas, semble-t-il, été au rendez-vous. La France est apparue plutôt en retrait par rapport à ses voisins européens. Selon les organisateurs, le nombre total de manifestants en France a atteint un demi-million de personnes dans quelque 72 villes, dont 250 000 à Paris.
Dans le reste de l'Europe, ces manifestations contre une nouvelle guerre du Golfe ont rassemblé au total plusieurs centaines de milliers de personnes, de Bruxelles à Stockholm, Varsovie, Moscou, Budapest ou encore Athènes, où la mobilisation a souvent battu des records. Partout les slogans ont réclamé la paix et demandé aux Etats-Unis de renoncer à cette « guerre pour le pétrole. »

 

De l’Europe à l’Indonésie

Cette journée d'action, décidée lors du sommet social de Florence (Italie) en novembre 2002, avait débuté en Asie où des dizaines de milliers de personnes ont manifesté. C'est en Australie qu'ils ont été les plus nombreux. Quelque 100 000 personnes ont défilé dès vendredi dans les rues de Melbourne, paralysant la grande métropole australienne. En Nouvelle-Zélande, 7 000 personnes se sont massées samedi devant le parlement de Wellington, tandis qu'un nombre équivalent de gens défilaient dans les rues d'Auckland. Au Japon, quelque 25 000 manifestants avaient défilé dès vendredi soir dans le centre de Tokyo. Des milliers de personnes se sont également rassemblées en Corée du Sud, en Thaïlande, en Malaisie et en Indonésie…

 

 La guerre aura-t-elle lieu ?

Et pourtant, face à ce déferlement, le rédacteur en chef de Politis, Denis Sieffert écrit : « combien sont-ils à la souhaiter, cette guerre ? Non à l'accepter par ignorance ou par passivité, mais à la vouloir de toutes leurs forces pour servir les intérêts particuliers qui sont les leurs ? Infiniment moins sans doute que de manifestants samedi dans les capitales européennes, ou à Washington et San Francisco. Et voilà l'une des caractéristiques de la situation : nous nous préparons à subir une guerre ultraminoritaire. Une guerre de clans. Une guerre de castes. La petite chose meurtrière d'une poignée d'hommes qui, de surcroît, tiennent leur pouvoir d'une élection à la légitimité douteuse. »





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