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Le criquet pélerin, le fléau africain

Rédigé par Dramé Ibrahima | Vendredi 20 Août 2004 à 00:00

           

La situation en Afrique se détéririore sensiblement. De simples insectes risquent d'entrainer une véritable crise dans la région. Ces bêtes des champs qui ont colonisé les terres africaines font preuve d'une vérocité impressionnante: une petite fraction d'essaim moyen représente une tonne de criquet. Chaque criquet mange en un jour son poids en nourriture soit 2 grammes. Les calculs sont simples: un essaim moyen mange, en un seul jour, autant que 2 500 personnes ou 10 éléphants ou 25 dromadaires. La taille d'un seul essain, véritable malédiction du ciel peut varier d'un kilomètre carré à plusieurs centaines de kilomètres carré. Les colons font preuve d'une vitesse d'occupation et de dévastation impressionnate: Un essaim est capable de parcourir plus de 100 kilomètres par jour, soit 3.500 kilomètres en un mois. La lutte s'est organisée, mais les moyens manquent.



La situation en Afrique se détéririore sensiblement. De simples insectes risquent d'entrainer une véritable crise dans la région.  Ces bêtes des champs qui ont colonisé les terres africaines font preuve d'une vérocité impressionnante: une petite fraction d'essaim moyen représente une tonne de criquet. Chaque criquet mange en un jour son poids en nourriture soit 2 grammes. Les calculs sont simples: un essaim moyen mange, en un seul jour, autant que 2 500 personnes ou 10 éléphants ou 25 dromadaires. La taille d'un seul essain, véritable malédiction du ciel peut varier d'un kilomètre carré à plusieurs centaines de kilomètres carré. Les colons font preuve d'une vitesse d'occupation et de dévastation impressionnate: Un essaim est capable de parcourir plus de 100 kilomètres par jour, soit 3.500 kilomètres en un mois. La lutte s'est organisée, mais les moyens manquent.

L'afrique est inquiète

C'est la plus grosse invasion depuis 1989. L'invasion a gagné tous les pays de l'Afrique de l'ouest. Ils sont des millions dans les pays du Sahel, en Mauritanie, mais aussi au Mali, au Niger et désormais au Sénégal. Dans quelques semaines, quand le stade de multiplication des criquets sera dépassé, ce seront des km2 d’insectes qui envahiront la région. Ces denières semaines, au sénégal, les criquets ont même rendu les routes glissantes et dangereuses, à l'origine d'impressionnants embouteillages. Un coup dure pour l'Afrique de l'Ouest, c'est toute l'économie de la région qui est menacée. Le 18 aout, l'agence de l'ONU pour l'agriculture a émis un communiqué inquiétant: « La situation générale en Afrique de l'Ouest s'est encore détériorée avec l'arrivée de nouveaux essaims de criquets pèlerins en Mauritanie, au Mali et au Niger »

L' aide internationale

Selon les estimations de la FAO, il faudrait 58 à 83 millions de dollars pour mener à bien la lutte contre le criquet pèlerin. Jusqu'ici, les engagements des bailleurs de fonds, à travers la FAO, ont atteint quelque 14 millions de dollars. Parmi les principaux contributeurs à la lutte antiacridienne, figurent la Banque islamique de développement, les Etats-Unis d'Amérique, la France, l'Italie, la Norvège, l'Organisation arabe pour le développement agricole, les Pays-Bas et la FAO, informe l'agence qui indique que les contributions financières de plusieurs autres bailleurs de fonds sont en cours d'approbation. Mme Mariam Mahamat Nour, représentante résidente de la FAO (l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture) accompagnait le ministre de l'agriculture malien lors de sa récente tournée sur le terrain. 'Dans le cas actuel qui est celui du criquet pèlerin, il faut absolument une lutte concertée entre les pays.' a-t-elle affrimé 'Il suffit qu'un seul pays ne fasse pas correctement le travail pour compromettre les efforts des autres. Donc les quatre pays de la ligne de front -Mali, Niger, Mauritanie, Tchad- doivent, dès le départ, tout faire pour prévenir le fléau. Parce que les criquets partent des pays cités pour le Maghreb pour ensuite revenir pondre sur place. C'est ce qui se passe actuellement au Mali. Nous avons ainsi vu au cours de la visite, des espèces matures en train de pondre' Le Maghreb a également été touché, le maroc accuse dailleurs 'le voisin malveillant' l'Algérie pour inertie face à la menace qui aurait eu pour conséquence l'invasion des criquets au Maroc.


Les criquets: 'une punition céléste'

La FAO signale que l'on a trouvé des criquets pélerins dans des lieux inhabituels comme cela a été le cas le 5 août dernier, quand quelques essaims ont atteint, pour la deuxième fois, les Iles du Cap-Vert, à Boa Vista, Santiago, Fogo et Maio, Selon la FAO, cette importante recrudescence acridienne est principalement due aux bonnes séquences pluviométriques survenues, d'abord dans le Sahel durant l'été 2003, puis en Afrique du Nord-ouest durant l'hiver et le printemps derniers. C'est ainsi 'qu'au moins quatre générations successives de criquets pèlerins ont pu se développer grâce aux conditions écologiques favorables'. Le climat serai donc à l'origine du fléau. Dans les pays africains profondément attaché à l'Islam, c'est une tout autre explication qui règne sur le terrain: Cheikh Ismaila Diouf un contrôleur d'Etat du Sénégal, homme de foi, prie jour et nuit pour sauvé son pays. Il aurait eu une suprenante prédication lors de la dernière invasion en 1988. Selon lui, lors de l'invasion de 1988, le président Diouf aurait eu recours à ces services pour éradiquer les criquets .'Les criquets sont des soldats de Dieu. Quand l’homme est pervers, mauvais, l’envoi de cet insecte est une punition. Il faut que l’homme se purifie, qu’il retourne dans le droit chemin. Il faut qu’il se remette à la prière'. Un point de vue partagé par des millions d'africains.





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