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Sur le vif

La justice administrative valide l’expulsion de l’imam Mahjoub Mahjoubi

Rédigé par Lina Farelli | Lundi 4 Mars 2024 à 15:30

           


La justice administrative valide l’expulsion de l’imam Mahjoub Mahjoubi
Le tribunal administratif de Paris a douché les espoirs de Mahjoub Mahjoubi. L'imam, qui officiait dans la mosquée de Bagnols-sur-Cèze, dans le Gard, a vu son expulsion express vers la Tunisie validée lundi 4 mars par la juge des référés, confortant ainsi la décision prise par le ministère de l’Intérieur en février.

Le tribunal administratif, qui avait été saisi en urgence par l’imam, estime que « les propos tenus par l’intéressé sont soit de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l’Etat, soit constituent des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination ou à la haine ou à la violence contre une personne déterminée ou un groupe de personnes ».

Au regard « des pièces et extraits de prêches prononcés par Mahjoub Mahjoubi les 2, 9 et 16 février 2024 et mis en ligne sur la page Facebook de l’intéressé », la juge des référés retient que « ses propos ne s’inscrivent pas dans le cadre des valeurs de la République française, opposent les musulmans et les non-musulmans, incitent à la haine envers les juifs et Israël ou font l’apologie du jihad et de la charia ». L’imam « développe un discours théorisant la soumission de la femme à l’homme et impliquant que les femmes ne puissent bénéficier des mêmes libertés ou des mêmes droits que les hommes, en méconnaissance du principe constitutionnel d’égalité », lit-on aussi dans le communiqué.

La juge des référés en déduit que le comportement de l’imam, « d’une particulière gravité », est de nature à permettre son expulsion, « en urgence absolue, en dépit de la durée de sa résidence habituelle en France et de son séjour régulier depuis plus de vingt ans ». Par ailleurs, elle précise que « l’épouse de M. Mahjoubi est tunisienne, sans emploi lucratif » qu’« aucun des enfants mineurs n’a la nationalité française », que « l’état de santé de l’un des enfants ne nécessite qu’une surveillance deux fois par an » et que « la cellule familiale de l’intéressé pourrait se reconstituer en Tunisie ».

Cette décision d’expulsion « ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale à sa liberté d’aller et venir et à sa vie privée et familiale », conclut-elle pour rejeter le recours de Mahjoub Mahjoubi. Ce dernier, par la voix de son avocat, entend faire appel de la décision.

Lire aussi :
L'imam du Gard Mahjoub Mahjoubi expulsé sans ménagement vers la Tunisie




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par François CARMIGNOLA le 04/03/2024 16:23 | Alerter
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J'aime bien le délit "d'apologie de la charia". La France, ouù l'État est souverain ne tolère pas qu'on concurrence ses lois: de Dieu ou d'autre chose, qu'on parle d'autres lois que celles de la République est mal vu.
Peut-être devrait-on utiliser un autre mot: "recommandation" ou "suggestion" plutôt que "loi". Peut-être aussi devrait-on abandonner toute forme de politisation de la religion, si cela est possible naturellement; dans le cas contraire, aller vivre ailleurs reste possible, sachant que bien des pays considèrent la charia comme source de droit.

2.Posté par François CARMIGNOLA le 05/03/2024 19:32 | Alerter
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Le départ de France d'Ahmed Jaballah est aussi une excellente nouvelle.
On attend la disparition de son institut de "sciences humaines" (IESH) dont il était doyen. Frère musulman patenté, le monsieur était un pilier de l'UOIF et tricard, je vous dis pas (OQTF etc).

La lutte contre les frères continue.

On s'attristera (hypocritement) des condamnations variées dont certaines à mort des frères musulmans égyptiens à qui on ne pardonne décidément pas ce qui avait value le prix nobel de la paix à Barak Obama (le fameux discours du Caire, juste avant l'élection des frères en Egypte).

3.Posté par Premier janvier le 17/03/2024 23:16 | Alerter
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François. La loi de la loi de la loi de la loi n'existe pas.
Autrement, la de la de la loi de la loi serait elle aussi la loi.
Reste ne peuvent exister que des lois.
Ce que je n'aime pas c'est que l'on ne nous dit toujours que les conclusions.
Untel a dit cela, sans que jamais il ne soit cité.
Untel est paria. L'autorité l'a dit.
C'est tout ce que l'on sait.
Au regard des extraits et des prêches...... sans que jamais ils ne nous soient révélés.
J'aime pas.
Il n'y a pas de critique (jugement) possible.
Pas de commentaire possible (explication).
Tout a déjà été pensé par l'Etat. J'aime pas.
On est si con, qu'il faut que quelqu'un nous dise quoi penser de ce qui est à penser, j'aime pas.

4.Posté par Rond ledaron le 26/03/2024 06:49 | Alerter
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*Apologie de la Chari'a ? "alors que le code napoléonien en est partiellement issu. Le french paradox est décidément hilarant.

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