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La guerre d’indépendance semble s’amorcer en Irak

Rédigé par Zaïri Rachid | Vendredi 9 Avril 2004 à 00:00

           

Alors que les combats font rage à Falloujah, un exode de la population a débuté vendredi matin alors que la suspension de l'offensive US dans la ville a été annoncée par Paul Bremer. Une explosion d'origine inconnue a secoué Bagdad. A Sadr City, les Américains ont évacué les commissariats et la municipalité dans le quartier chiite de la ville. Trois civils japonais, un Canadien et quelques coréens ont été notamment enlevés en deux jours en Irak, portant à 15 le nombre d'étrangers enlevés par la guérilla. Huit d'entre eux, des pasteurs sud-coréens, ont été libérés. Le Japon a annoncé qu'il ne retirerait pas ses troupes d'Irak, malgré l'enlèvement de trois de ses ressortissants. Leurs ravisseurs, un groupe se présentant comme 'les Brigades des Moudjahiddine', menacent de les brûler vifs d'ici dimanche si le Japon ne quitte pas l'Irak. Les Etats-Unis ont reconnu, tout en tentant d'en minimiser la portée, que les violences meurtrières en Irak posaient un 'sérieux problème' pouvant justifier la prolongation de leur présence militaire sur place.



Alors que les combats font rage à Falloujah, un exode de la population a débuté vendredi matin alors que la suspension de l'offensive US dans la ville a été annoncée par Paul Bremer. Une explosion d'origine inconnue a secoué Bagdad. A Sadr City, les Américains ont évacué les commissariats et la municipalité dans le quartier chiite de la ville. Trois civils japonais, un Canadien et quelques coréens ont été notamment enlevés en deux jours en Irak, portant à 15 le nombre d'étrangers enlevés par la guérilla. Huit d'entre eux, des pasteurs sud-coréens, ont été libérés. Le Japon a annoncé qu'il ne retirerait pas ses troupes d'Irak, malgré l'enlèvement de trois de ses ressortissants. Leurs ravisseurs, un groupe se présentant comme 'les Brigades des  Moudjahiddine', menacent de les brûler vifs d'ici dimanche si le  Japon ne quitte pas l'Irak. Les Etats-Unis ont reconnu, tout en tentant d'en  minimiser la portée, que les violences meurtrières en Irak posaient un 'sérieux  problème' pouvant justifier la prolongation de leur présence militaire sur place.

 

Un an après la chute du régime de Saddam, l’Irak est le théâtre de  violents combats…

 

Au total, plus de 200 Irakiens sont morts depuis dimanche, date du début des affrontements sanglants entre les miliciens du chef chiite radical Moqtada Sadr auxquels s'est ajoutée depuis une opération d'envergure dans la ville sunnite de Falloujah à l'ouest de Bagdad où se déroulent des combats féroces.

 

L'écho des tirs résonne à travers Falloujah. Des colonnes de fumée s'élèvent de la ville survolée par des chasseurs bombardiers. Les combats qui opposent depuis plusieurs jours les troupes d’occupation aux résistants sunnites sont féroces. Les soldats américains progressent bloc par bloc, sous le feu des francs-tireurs. Les insurgés frappent par surprise, en petits groupes, émergent des ruelles, apparaissent sur les toits pour lancer leurs attaques avant de disparaître. En deux jours, les marines ont progressé de deux kilomètres seulement, dans une zone industrielle qu'ils croyaient abandonnée, à la périphérie de la ville. Leur avance avait été arrêtée, hier après-midi, dans l'attente d'un bataillon de renfort. Les officiers estiment que la résistance des rebelles de Falloujah est plus intense que celle offerte par les unités de la garde républicaine lors de l'invasion de l'Irak au printemps.


Deux Marines ont été tués hier par des tireurs embusqués à Falloujah (ouest de Bagdad). Les combats acharnés ont fait 105 tués et plus de 200 blessés depuis mardi soir à Falloujah, selon un bilan de la chaîne Al-Jazira qui cite des sources hospitalières.

 

Plus de 632 militaires américains sont morts depuis le début de l'occupation du pays, en mars 2003, dont 444 au combat. Près de 500 d'entre eux sont morts depuis le 1er mai 2003, date de la fin des combats majeurs en Irak, selon le président américain George W. Bush.

Des affrontements ont également eu lieu hier dans la ville sunnite de Samarra (125 km au nord de Bagdad) entre manifestants cagoulés et troupes américaines, selon des habitants. Par ailleurs, la révolte sanglante des partisans de Moqtada Sadr contre la coalition se poursuivait dans plusieurs villes du pays, notamment à Kerbala et Najaf, où des accrochages entre la milice chiite et les forces espagnoles et salvadoriennes ont fait dix morts et vingt blessés irakiens.

 

et de prises d'otages

 

Les forces d’occupation en Irak sont également confrontées à des enlèvements, dont celui de trois Japonais. Un groupe irakien jusque-là inconnu a annoncé dans un enregistrement vidéo diffusé par la chaîne Al-Jazira qu'ils seraient tués d'ici trois jours si le Japon n'annonce pas le retrait de ses forces en Irak. Mais Tokyo a rapidement fait part de sa fermeté.

Les médias sud-coréens ont annoncé jeudi soir la libération de huit pasteurs sud-Coréens dont l'enlèvement avait annoncé plus tôt dans la journée.





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