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Sur le vif

La Grèce inquiète d'une possible reconversion de Sainte-Sophie en mosquée par la Turquie

Rédigé par Lina Farelli | Lundi 29 Juin 2020 à 17:25

           


La Grèce inquiète d'une possible reconversion de Sainte-Sophie en mosquée par la Turquie
La Grèce, par la voie du ministère de la Culture, a adressé, jeudi 25 juin, une lettre aux représentants des États membres de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) pour faire part de ses inquiétudes concernant le projet de reconversion de Sainte-Sophie par la Turquie.

Ce joyau d’Istanbul, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, fut une ancienne basilique, reconverti en mosquée en 1453 du temps où Istanbul s’appelait encore Constantinople. Le monument, qui est l’un des plus visités de la Turquie, est un musée depuis 1934 par décret de Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la Turquie actuelle.

« Sainte-Sophie ne doit pas être privée de son caractère universel et transformée en lieu de culte musulman », a fait savoir la ministre de la Culture, Lina Mendoni, rappelant que toute reconversion du monument doit être soumise au préalable à l’UNESCO dont la Turquie a signé la convention en 1972.

« Un monument de valeur universelle comme Sainte-Sophie est instrumentalisé pour servir les intérêts politiques nationaux » et « ce que le gouvernement turc et le président Erdogan tentent de faire aujourd'hui est de raviver le fanatisme nationaliste et religieux », a-t-elle également écrit, appelant de ses vœux à l’organisation d’une réunion rapide des membres de l’UNESCO pour discuter de cette question hautement sensible qui empoisonne les relations entre la Grèce et la Turquie depuis des années.

En réponse, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré que le statut de Sainte-Sophie n'est pas un sujet d'affaires internationales, mais une question de souveraineté nationale, rapporte Anadolu citant la chaîne turque NTV.

L’authenticité du décret de 1934 examinée

Le souhait de Recep Tayyip Erdogan et ses partisans de reconvertir de Sainte-Sophie en mosquée n’est plus un secret pour personne. Néanmoins, la menace du changement pèse de plus en plus lourd.

Pour la première fois depuis la transformation du monument en musée, un imam a récité au sein même de l’ancienne basilique la sourate Al-Fath (« La victoire éclatante »), vendredi 29 mai, le jour actant le début de la reprise des cultes dans les mosquées turques. Cette action visait alors à célébrer le 567e anniversaire de la conquête de Constantinople par le sultan ottoman Mehmet II en 1453, célébré chaque année le 29 mai dans le pays.

Le Conseil d’Etat, la plus haute instance administrative turque, examine actuellement l’authenticité du décret transformant Sainte-Sophie en musée. Une réponse serait attendue pour le 2 juillet.

Lire aussi :
Turquie : une prière de masse pour que Sainte-Sophie redevienne mosquée




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Premier Janvier le 01/07/2020 16:40 | Alerter
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Ouais bof. La Grèce et la Turquie ont un passé commun.
Un passé commun qui nous est étranger.
Leurs histoires est une histoire. Ce que l'on appelle l'Histoire.
Dès lors que les politiques l'utilisent (l'Histoire) c'est toujours un peu comme s'ils avaient le désir de faire perdurer un passé révolu.
Après je suis nul en Histoire. Je dis ce qui me vient. En résumé j'en pense que c'est une utilisation politique à la con. Lol.
Et nous autres avons d'ailleurs aussi notre lot (d'histoires).
Nos politiques à nous ne se gênent pas eux non plus pour utiliser les histoires (l'Histoire).

2.Posté par Premier Janvier le 01/07/2020 17:02 | Alerter
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Des bisbilles à la noix.
Des histoires à la mord moi le noeud.
La politique est un sujet passionnant. C'est surement l'un des thèmes les plus intéressant. Mais des pouvoirs qui s'apostrophent, même si ça reste toujours de la politique, dès lors qu'elle prend en otage l'Histoire (la politique) elle introduit des notions de limites et c'est là ou c'est pas bon.
Il y a des limites mais il n'y a pas de limites.
Les politiques sont schizophrènes. Il n'y a jamais de limites chez eux mais il y en aurait toujours chez les autres.
La Turquie. Je suis chez moi.
La Grèce. Gna gna gna l'universalité.
Puis quand ça les arrange (les politiques) ça devient le contraire.
Salop de migrant.
Et le pauvre bougre, celui qui ne valide pas de dire. Hop hop hop. Les droits humains.
La vérité c'est qu'ils nous font caguer. Il y en a marre de ces histoires à dormir debout.

3.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 05/07/2020 21:41 | Alerter
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Erdogan se comporte très mal. Il s'approprie la moitié de la méditerranée, intervient militairement en Libye, achète le pétrole de Daech, opprime les kurdes, instrumentalise l'OTAN pour protéger ses trafics d'armes, menace la marine française et insulte tout le monde.
C'est un méchant homme. Il doit être renversé et puni pour ses délirantes provocations de petit caïd mal élevé. On dirait Jawad.

En attendant, il pourrait bien provoquer exagérément ce qu'il déteste, l'Occident, et provoquer une catastrophe que son pays pourrait regretter.
Candidat à l'entrée en Europe il y a dix ans, la Turquie devient un pays fasciste détesté dont on va bientôt convoiter et souhaiter démembrer le territoire, Grec et Arménien autrefois et qui pourrait bien le redevenir.
L'histoire est faite d'invasions dans tous les sens...


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