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Société

Harkis: redécouvrir l'histoire tous ensemble

Rédigé par R.D | Vendredi 24 Octobre 2008 à 12:01

           

Jusqu'à la fin du mois, une série de manifestations culturelles et scientifiques explorent l'histoire complexe des harkis. "Français et algériens: art mémoire et histoire" a installé ses quartiers depuis le 10 octobre au Sénat, à l'hôtel de ville de Paris, aux Invalides ou encore à la Sorbonne. Objectif de cet évènement inédit, coordonné par l'association harkis et droits de l'homme (AHDH): « briser les idées reçues et les tabous »



"Harkis, portraits au camp des invisibles", photos d'Elisa Cornu exposées à l'Hôtel des Invalides.
"Harkis, portraits au camp des invisibles", photos d'Elisa Cornu exposées à l'Hôtel des Invalides.
« L’évènement est à la hauteur de nos attentes » se réjouit Fatima Besnaci-Lancou, présidente de l’association Harkis et droits de l’homme (AHDH). Depuis le 10 octobre, une série de manifestations centrées sur la mémoire et l’histoire des Harkis se sont tenues dans des lieux emblématiques de la République et de la culture. Le Sénat a d’ailleurs abrité du 13 au 22 octobre une exposition consacrée aux "Harkis dans la colonisation et ses suites", visible à la Maison de la mixité, le 29 octobre.

C’est une première en France. Jamais auparavant, ce volet de l’histoire franco-algérienne n’avait fait l’objet d’une telle mobilisation. « Il fallait du temps. J’aurais envie de dire aussi qu’il fallait du courage et on l’a trouvé », confie la présidente de l’association. Objectif de ces journées : « briser les idées reçues et les tabous ». Car les préjugés ont la peau dure. « Le public est agréablement surpris de découvrir des histoires différentes, que ce ne soit pas essentialisé » ajoute Fatima Besnaci-Lancou. Ces supplétifs qui ont servi l’armée française pendant la guerre d’Algérie, sont considérés, sans les nuances d’une réalité bien plus complexe, comme des "collabos". Ceux qui ont pu quitter l’Algérie en 1962, ont été regroupés dans des camps dans le sud de la France.

Ces journées sont parrainées par une vingtaine de personnalités parmi lesquelles Ghaleb Bencheikh, président de la conférence mondiale des religions pour la paix, Jean Lacouture, journaliste et historien, ainsi que le fondateur du Nouvel Observateur Jean Daniel, entre autres. Plusieurs organisations publiques, privées, associatives, culturelles, médiatiques…quarante trois au total, ont apporté leur soutien à ces journées culturelles et scientifiques auxquelles ont également participé des spécialistes comme Gilles Manceron, Benjamin Stora ou Mohammed Harbi.

« Nos mères paroles blessées »

Plusieurs manifestations au programme de cette dernière semaine. Jusqu’au 31 octobre, la salle Naguib Mahfoud de l’Institut des cultures de l’islam à Paris, offre au public l’exposition "Treize chibanis harkis". Un dialogue entre mémoire et histoire, incarné par les tableaux de Serge Vollin.

Le 27, la scène du théâtre du Lucernaire, à Paris, accueillera la parole des femmes, ces victimes invisibles de l’Histoire. Une lecture de témoignages recueillis par Fatima Besnaci-Lancou, dans l'ouvrage Nos mères, paroles blessées. Extrait : "…Arrivée en France dans le camps de Rivesaltes, je n'avais toujours pas grandi. J'avais envie que l'on prenne soin de moi. Je voulais que mon mari s'occupe plus de moi. Ça l'agaçait. Nous nous disputions très souvent. Maintenant que je suis vieille, j'ai pris conscience qu'il était aussi très jeune. Il avait 17 ans. Il avait sans doute besoin que l'on s'occupe de lui, aussi…" racontait Yamna, 16 ans en 1962.

Et, depuis le 10 octobre, les photos d’Elisa Cornu racontent à travers une série de portraits, la vie des harkis au camp de Fuveau, dans les Bouches-du-Rhône. A voir jusqu’à la fin du mois à l’Hôtel national des Invalides.

"Français et algériens: art mémoire et histoire" jusqu'au 31 octobre 2008.
Programme sur
www.harkis.net




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Mustapha le 24/10/2008 15:44 | Alerter
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Quelle objectivité !?!

Je reste profondément surpris par la légèreté de l'auteur quant au traitement de ce type de manifestation. A la simple lecture de cet article, on entrevoit une communauté "harkie" victime, persécutée et ignorée des responsables politiques et de l'histoire. On y entrevoit même, au décours de quelques phrases, un suintement d'adhésion à la tristesse du sort de ces femmes et hommes. Mais qu'en advient-il de l'objectivité historique qui impose à l'auteur d'exposer, au décours des citations de la présidente Fatima Besnaci-Lancou, les points de vue opposés tant dans la communauté algérienne vivant en France qu'au sein des responsables politiques ? L'orientation unipolaire et focale de votre absence d'analyse n'est nullement faite pour servir la une entrée en débat utile et objective sur cette période sombre de l'histoire !

2.Posté par L'auteur le 26/10/2008 15:03 | Alerter
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Cet article n'a pas d'autre ambition que ce ce qu'il propose: la présentation d'un évènement qui a le mérite d'exister et que nous portons à votre connaissance, sans a priori, ni prise de position.

Cordialement.

3.Posté par HABIB le 26/10/2008 16:29 | Alerter
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Assalam,
merci à toi Mustapha, tu viens équilibrer cette article ou les harkies serait juste des victimes.
Victime de leur erreurs et de la France de l'époque surement.
Mais ce n'est qu'une petite partie de l'histoire.
On parle souvent des affreux collons français mais que devrons nous dire de ceux qui ce sont battu contre leur frères qui pour beaucoup étaient de brave résistants qui sont mort pour leur liberté, leur pays et leur honneur.
Que Dieu nous pardonne tous nos erreurs et nous guide vers l'union.

4.Posté par tatiana le 26/10/2008 21:42 | Alerter
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attention aux amalgames! tous les musulmans ne sont pas des terroristes et tous les harkis ne sont pas des "traitres"! certains s'en sont pris à la population mais d'autres non! les français ont eu recours à la torture mais malheureusement des algériens aussi ont commis des atrocités à l'encontre d'autres algériens car ils étaient leurs concurrents dans la course au pouvoir! tout n'est pas si simple et on ne peut pas mettre tout le monde dans le même sac! l'armée algérienne n'a toujours eu un comportement irréprochable... Je vous conseille vivement de lire des biographies de harki et vous comprendrez comme moi que Dieu Seul peut juger, pas les hommes. Il y a par exemple un homme qui a trouvé refuge auprès de l'armée française après que sa femme ait été violé par un membre du fln... apprenons à être juste et informons-nous car c'est ce qu'exigent de nous les enseignements du Prophète (saws)

5.Posté par paul le 27/10/2008 00:25 | Alerter
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Merci pôur les affreux colons.En 1959,95 pour cent des pieds noirs n'etaient pas des colons.

Avecdes propos d'une rara betise,provocants,comment arriver à une reconciliation entre les communautés qui vivaient en Algerie avant 1962:juives,chretienneset muqsulmanes?

6.Posté par tatiana le 27/10/2008 19:44 | Alerter
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apprenons à reconnaître en toute objectivité les souffrances et les torts de part et d'autre de la méditerrannée, et comme nous l'enseigne l'islam "que la haine pour un peuple ne t'empêche pas d'être juste"

7.Posté par HABIB le 29/10/2008 13:38 | Alerter
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Mon pauvre Paul, c'est vrai que les pied noir ne sont pas les hérités des collons, ils n'ont rien a voir avec une occupation non voulu par le peuple Algérien.
S'ils étaient pas considéré comme des occupants pourquoi les Algériens les ont sortis ?
Sans cette occupation est ce qu'ils aurait eux ce statut en Algérie ? Je ne pense pas.
La vrai bêtise est du coté de ceux qui veulent une soit disant réconciliation sans même reconnaitre leur tort .

A ce que je vois Paul chacun sont histoire.i[


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