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Religions

Etudier l’islam sur Internet

Rédigé par Amara Bamba | Samedi 23 Juillet 2005 à 19:14

           

L’Internet est un outil de notre temps. Pas besoin d’inventer le fil à couper le beurre, La Maison des savoirs a pris son parti. Organisée autour de Cheikh Zakaria, elle a choisi ce qui existe de mieux au monde de la technologie informatique pour le mettre au service de la connaissance de l’islam. Avec l’Institut musulman d’études à distance (Imed), il suffit désormais d’une connexion Internet pour s’ouvrir aux sciences de l’islam. L’innovation s’adresse aux francophones qui éprouvent une soif de connaissance de l’islam. Ce nouveau portail est prêt. Les étudiants peuvent s’inscrire à l’adresse de La Maison des savoirs. La première session est prévue pour le 19 septembre 2005.



Etudier l’islam sur Internet

La Maison des savoirs

L’Imed est une réalisation de La Maison des savoirs. Cette association est née de l’admiration et du charisme naturel qu’inspire le Cheikh Zakaria. Loin des déclarations d’éclats et du tumulte médiatique, Cheikh Zakaria Seddiki est une étoile solitaire qui trouble son interlocuteur par une incorrigible humilité. Si son nom et son enseignement sont peu médiatisés, ceux qui l’approchent se souviennent de son prénom et n’oublient point sa sagesse et sa modestie. Diplômé de l’université d’Al Azhar (Egypte), parfaitement francophone, Cheikh Zakaria enseigna d’abord à l’Institut européen des sciences humaines à Château-Chinon dans la Nièvre. Cette expérience tourne court. Mais la renommée survit au professeur. Il choisit de s’installer dans la région et se consacre à ses travaux universitaires et à l’enseignement de l’islam pour lequel il est régulièrement sollicité à travers l’Europe. Très ouvert sur l’actualité dont il maîtrise les subtilités, Cheikh Zakaria prodigue un enseignement empreint de spiritualité. Son discours réunit autour de lui des admirateurs enthousiastes qui constituent aujourd’hui l’ossature de La Maison des savoirs. L’idée de l’association naît au Ramadan 1425 soit en 2004. Elle se matérialise par un double-DVD réalisé par Les Editions du savoir, une maison d’édition créée pour l’occasion et qui ouvre la voie à de nouvelles initiatives.

Des classes virtuelles et interactives

En marge de ses travaux d’édition, La Maison comprend une pièce pour la recherche, une autre pour les études. Ses programmes de recherche sont orchestrés par le Centre de recherches et d’Etudes Occidentales (Creoc). Ils s’intéressent à l’Occident présent en terre d’islam ainsi qu’à l’Occident où s’opère un retour à l’islam. Le filon n’est pas original, mais il est vaste et, pour le moment, sous traité à la lumière des outils d’analyse modernes. Le Creoc a donc du pain sur la planche. Le programme d’enseignement de La Maison est organisé par l’Imed qui a fait le choix du e-learning, l’étude par l’Internet. Un choix ciblé qui mise sur l’avenir en répondant à un besoin de notre temps avec les outils de notre temps. Avec une connexion Internet à haut débit, l’étudiant de l’Imed reçoit un login qui lui permet d’accéder à une plate-forme. Au moment de l’inscription, chaque étudiant effectue des choix de modules d’enseignement qui déterminent son profil. Les filières proposées sont plutôt classiques. Cours de langue arabe, cours de théologie, Sciences du Coran (récitation, exégèse, étude du Texte), Sciences du Hadith (la vie du Prophète, étude du hadith), Droit musulman, l’Histoire musulmane. On y trouve la gamme habituelle des sciences islamiques des instituts d’enseignement de l’islam. Selon son profil, chaque étudiant reçoit un programme adapté avec les clés d’accès aux domaines associés et un emploi du temps approprié.

Le souci de la pédagogie

Les supports pédagogiques sont écrits, oraux et visuels. Les cours sont donnés, par vidéo-conférence avec une totale l’interactivité prof-élèves. Depuis leur domicile, les étudiants d’une classe virtuelle se connectent à l’heure de la leçon. Chaque écran affiche alors l’enseignant que chacun peut entendre dans son casque. L’étudiant peut poser des questions. Les réponses du professeur sont personnelles ou collectives selon son choix. « La plate-forme est interactive, explique Cheikh Zakaria. Sa capacité est très grande (ndr, certains tests énoncent plus de quatre-vint mille connexions à la fois). Pour cette première année, elle est programmée pour supporter quelque centaine d’étudiants dans chaque classe virtuelle. » M. Mohammed Hendaz, diplômé de l’université d’Al-Azhar et membre de l’équipe pédagogique, insiste particulièrement sur la relation entre les étudiants et les enseignants. « Il est important que les enseignants puissent suivre leurs étudiants de manière individualisée. La plate-forme procède à une gestion minutieuse de ce rapport. La durée de connexion de l’étudiant, les sujets visités, le temps passé à chaque type d’exercices, l’assiduité aux cours, les progrès effectués sur un type d’exercice et bien d’autres critères sont pris en compte pour permettre aux étudiants, où qu’ils soient à travers le monde, de se sentir proches de leurs professeurs ». M. Hendaz est conscient des risques du tout-virtuel. Des rencontres sont donc prévues : « Ce sont des sorties pédagogiques, explique-t-il. Chaque sortie porte sur un thème précis. Les élèves qui le désirent pourront alors établir un contact direct prof-étudiant, au-delà de leur contact par l’écran. » Des espaces de communications sont ouverts en complément aux espaces pédagogiques. Adresses électroniques, forums thématiques ainsi que « tous les logiciels de messageries disponibles (ICQ, MSN, etc…) sont intégrés à la plate-forme Et, en dehors des classes virtuelles en temps réels, les étudiants d’un même cours peuvent ouvrir un forum. Ils peuvent aussi se réunir en temps réel pour débattre ensemble des questions relatives au cours » précise Cheikh Zakaria qui souligne par ailleurs que les enseignants sont tous des gens très qualifiés : « Dans leur majorité, ils ont étudié et mémorisé l’intégralité du texte coranique avec les règles de la psalmodie sous la direction de maîtres attestés. Certains sont des enseignants attachés à l’Institut et d’autres sont invités. Ces derniers interviennent sur des sujets précis dont ils sont des spécialistes » dit-il.





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