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Sur le vif

Emmanuel Macron contre l'interdiction des « listes communautaires »

Rédigé par Benjamin Andria | Mardi 19 Novembre 2019 à 18:56

           


Alors que de nombreux élus de droite veulent l’interdiction des « listes communautaires », Emmanuel Macron a tranché. À quatre mois du lancement des élections municipales en mars 2020, le chef de l’Etat s’est prononcé, mardi 19 novembre, contre leur prohibition à l'occasion du Congrès des maires de France, à Paris.

Le président de la République, qui a indiqué à plusieurs reprises son opposition à l’islam politique, a estimé que l’interdiction de tels listes n’est pas une solution qui vient « régler le problème ».

« Comment définirait-on les listes communautaires ? Qui en serait le juge ? Selon quels critères ? La vie politique est ainsi faite que les choses peuvent changer. Nous avons des règles claires, faut-il ici les bousculer parce que les esprits s’échauffent ? Je nous appelle collectivement à la prudence », a-t-il soutenu.

Interrogé dessus sur France Inter en octobre, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, qu'il n'existe « pas de listes communautaires, personne ne se revendique ainsi ». « Le fait d'avoir une religion ne vous empêche pas de faire de la politique, y compris à des élections municipales. Par contre, si dans le cadre de ces campagnes, il y a le moindre acte, la moindre parole qui met en cause les fondements de la République, je serai le premier à les interdire », avait-il précisé.

Emmanuel Macron a réitéré son annonce face aux maires de nouvelles mesures contre le communautarisme « dans les prochaines semaines ».

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Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 19/11/2019 22:05 | Alerter
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La proposition de loi "anti communautariste" de Bruno Retailleau vise à permettre au préfet ou au maire d'interdire des candidatures particulières en fonction de leur propositions qui pourraient contredire la constitution.

L'article 4 de la constitution mentionne la nécessité pour les partis, qui concourent à l'expression du suffrage, de respecter la souveraineté nationale, dont "aucune section du peuple" ne peut s'en attribuer l'exercice.

L'expression "section du peuple" désigne la communauté, celle à l'oeuvre dans le "communautarisme" et dont un mouvement qui se présenterait en son nom souhaite favoriser les intérêts exclusivement. En principe et d'après la constitution, cela est interdit.

Comment une telle violation peut elle se manifester ? Et bien quand les propositions faites sont clairement motivées par la défense exclusive des intérêts de cette "communauté" définie et nommée.

L'exemple typique est bien sur la communauté religieuse formée des adeptes d'une religion, activité hautement inflammable car mettant en oeuvre des sentiments par principe irrationnels et dépendant d'un surnaturel explicitement désigné. De plus, elle concerne des gens qui peuvent ne pas être d'accord entre eux et en particulier avec les tenants du mouvement en question.

On se trouve donc avec deux inconvénients: une représentation explicite excluant ceux qui ne pratiquant pas cette religion se trouveraient administrés par principe injustement, et aussi une représentation incomplète, les adepte...  

2.Posté par Abdoulaye le 20/11/2019 10:24 | Alerter
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Avec la laïcité dévoyée, le "communautarisme' est l'autre forme employée par les athées militants pour combattre les religions en France.
À vrai dire ce terme ne veut rien dire.
Depuis toujours il y a eu et il y aura dans une société des groupes affinitaires. Ils peuvent se constituer sur des bases régionales et linguistiques (bretons, basques, corses..) ou sur des bases idéologiques, politiques et/ou religieuses. Ceci est valable pour tous les pays du monde libre à l'exclusion des pays 'communistes' ou tout le monde doit penser la même chose.
Ainsi en Allemagne le Parti Chrétien Démocratie est au pouvoir depuis des décennies... Et Angela Merkel est la fille d'un pasteur. Elle est croyante d'ailleurs comme le sont la plupart des présidents de République Française.Ces hommes et femmes politiques sont-ils pour autant prisonniers d'une 'croyance irrationnelle et obscurantiste' qui les conduirait selon les atheistes militants à placer je ne sais quelle ordre divin au dessus de l'intérêt de leur peuple ?
Si nous n'avons pas d'exemples de cela dans les pays libres par contre les marxistes athées ont allègrement et en tous points du globe massacré leurs peuples et les massacre encore là où ils se maintiennent au pouvoir.
Dans un pays démocratique toute sensibilité peut se constituer en liste électorale et les électeurs décident..
C'est aussi simple que ça...

3.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 21/11/2019 07:23 | Alerter
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Au sujet des groupes "affinitaires": il n'y a pas de partis politiques nationaux sur base régionale, d'ailleurs pour les raisons que j'indique, la question par exemple de l'indépendance corse n'étant débattue qu'en Corse, et sous la forme d'une extension de son autonomie administrative, proposition exclusivement locale.

Car il ne faut pas confondre action politique en faveur d'une mesure ou d'un groupe de mesures (indépendance d'une région, soutien à la défense des animaux) et volonté de représenter ou de défendre une section du peuple que l'on voudrait institué comme nation, ou sous-nation.

Il ne faut pas non plus confondre un parti qui se revendique du christianisme pour inspirer des actions (la CDU allemande, le parti chrétien démocrate français) générales et les représentants d'une religion, par exemple le luthérianisme, organisation constituée représentant une groupe de fidèles identifiés ou bien sur le catholicisme, qui plus hiérarchiquement organisé sous l'égide d'un état étranger, le Vatican.

Le fait que le père d' Angela Merkel soit pasteur n'a bien sur rien à voir avec la choucroute, et votre allusion maladroite est plutôt rigolote. Et puis sa croyance religieuse, pas vraiment mise en avant, est bien sur hors de propos.

Car l'équivalent de la distinction chrétien/religieux n'existe pas en islam et c'est toute la question. Ce qui fait que le communautarisme religieux s'identifie actuellement exclusivement à l'islam, qui a bien raison de se sentir visé, il s'agit bie...  

4.Posté par Abdoulaye le 21/11/2019 14:54 | Alerter
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Comment dire ? Vous avez une façon de présenter les choses très 3ème république...
La liberté est bonne pour certains qui sont censés être au-dessus des autres, mais mauvaise pour ceux qui sont 'en dessous' c'est à dire ceux ou celles sur qui vous portez vos préjugés. Ainsi sous la troisième les femmes ne votaient pas, étant trop stupides pour cela et n'écoutant que leurs maris ou les curés..
Notre grand Jules Ferry déclarait pour justifier la colonisation::' il est du devoir des races supérieures d'aller civiliser les races inférieures.'
Aujourd'hui donc, vous m'expliquez sans rire que le fait que Angela Merkel soit fille de pasteur, ça n'a rien à voir avec la choucroute mais vous m'expliquerez ensuite qu'il faut interdire telle ou telle liste parce qu:un tel ou une telle est fils ou fille d'un imam...
Un des grands problèmes d'aujourd'hui pour moi est cette notion de liberté à géométrie variable qui laisse derrière elle un sentiment d'injustice.
Ainsi, on explique aux croyants que toute critique de la religion est possible.. jusqu'au blasphème, l'insulte...
Mais si une femme porte un voile (tjs les femmes décidément) c'est une insulte blasphématoire à la République et il convient de retirer au nom de la liberté, cette liberté de porter un voile pour que les Tartufes- de-la-liberté- qd-ca- les-arrange soient satisfaits.
Il en est de même pour les listes dans lesquelles le mot musulman apparaîtrait, car ces français là sont un peu les femmes de la 3ème. Ils ne jouent pas dans...  

5.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 21/11/2019 21:34 | Alerter
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Ce que vous dites sur les femmes sous la 3ème république est parfaitement exact ! Le retard français en matière de vote des femmes s'explique par cela. Et Jules Ferry fut le grand colonisateur que vous dites. Clémenceau, qui fut contre Ferry et contre les colonies (et il avait raison et au combien) ne fut pas féministe pour autant et il avait raison aussi et pour ces raisons là: l'église était puissante en ce temps là et méritait qu'on l'humilie.

Je ne vois pas où vous êtes allé chercher que je condamnerais des filles d'imam et puis d'ailleurs, lequel ?

Bien trouvé l'argument du blasphème, mais auto contradictoire: et malvenu, de plus, l'assassinat pour blasphème ayant eu lieu l'ayant validé pour toujours. Pour la peine sachez que mahomet ridiculisé par Charlie Hebdo continue de me faire rire.

Le voile de plus n'est pas en soi une insulte à la république mais lorsque porté en situation éducative, une violation des droits des parents athées à répugner de voir leurs enfants soumis à l'autorité d'un exemple qu'ils réprouvent. On n'est pas dans le blasphème, là, ni dans la tartufferie, mais dans le droit de l'homme...

La tartufferie, désolé mais vous ne l'avez pas volé, c'est quand on exige de pratiquer la religion de la soumission au nom de la liberté, j'espère que ce n'est pas votre cas.

Pour finir, sachez que ma très vicieuse allusion au chiisme avait pour but de dénoncer les amalgames que vous faites au nom de la détestation d'Israël, partagé, donc par tous les "musulmans&q...  

6.Posté par Abdoulaye le 21/11/2019 23:03 | Alerter
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Ne renversons pas les rôles.
Moi je ne vous vole aucune liberté c'est vous qui voulez rogner les miennes sous le prétexte de ma religion.
Encore une fois vous êtes le tenant de la liberté quand elle vous arrange.
Vous voulez mettre en place un dress code anti religieux qui rendra la France totalement ridicule.
Dans les pays musulmans arriérés on oblige les femmes à porter le voile et il y a une police religieuse pour surveiller cela. Vous voulez mettre en place une police anti religieuse dans notre pays qui enlèvera le voile des femmes ? Et qd elles mettront des bonnets vous ferez une loi anti bonnet ???
Et si on double ça de l'interdiction de listes électorales 'communautaristes'
Le monde entier va nous rire au nez..
Quant à Staline il a chassé Trotski de L'URSS puis il l'a fait assassiner en Amérique du Sud.
C'est pourquoi je faisais le parallèle entre sunnisme et chiisme qui sont aussi éloignés que Trotski et Staline.
Bon je vous concède une comparaison un peu abracadabrante.
On écrit parfois un peu vite ce genre de post.
Allez à la prochaine sur un autre sujet.. Inch'Allah.

7.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 22/11/2019 07:08 | Alerter
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Je rappelle que le "dress code" anti religieux que nous évoquons ne concerne pas l'espace public laissé libre à part la burqua, et les écoles publiques pour les mineures. Je ne mentionne pas l'habillement des fonctionnaires face au public, évidemment soumis à la neutralité, du moins en France.

Sur ces sujets, votre ire s'applique-t-elle ? Et bien je vous pose la question: comptez vous comme "liberticides" ces interdictions là?

Ce dont on parle maintenant (et j'avoue que j'y suis favorable) concerne deux lieux publics particuliers, que l'on voudrait soumettre à la neutralité et qui sont les sorties scolaires accompagnées par les parents, et la fréquentation des cours de l'université.

Dans les deux cas le port de signes religieux ostensibles codifiés, explicitant l'appartenance à une forme exigeante de la pratique d'une religion sont gênants pour ceux à qui cela répugne et qui sont réticents à devoir lui confier leurs enfants d'une part, à les convaincre de certains savoirs d'autre part.

Le droit des personnes de refuser pour eux mêmes les principes assumés par d'autres ne peut s'exercer que dans la neutralité symbolique des affirmations de soi.

Car il ne s'agit pas de mode, ou de l'arbitraire d'une conception de la beauté, ou du confort vestimentaire, mais bien de la revendication de la soumission à des principes, à des pratiques, à une idéologie, en fait à un texte sacré considéré comme directement issu d'une divinité, croyance à quoi on peut se livrer mais qui se trouve, ...  


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