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Sur le vif

Attentats de Paris : le délire du leader des Eagles of Death Metal sur les musulmans

Rédigé par Saphirnews | Jeudi 19 Mai 2016 à 14:03

           


New York, Paris, Bruxelles... Le syndrome hallucinogène mettant en scène des groupes de musulmans dansant dans les rues de ces métropoles après chaque attentat terroriste a fait une nouvelle victime : Jesse Hugues, chanteur et guitariste du groupe Eagles of Death Metal. Le leader du groupe de rock, qui jouait au Bataclan le soir des attaques du 13 novembre 2015, affirme, dans une interview accordée à un magazine d'extrême droite Taki’s magazine, avoir vu « de (ses) propres yeux » des musulmans célébrer ces évènements.

Une semaine après cette tragédie, Donald Trump affirmait le plus sérieusement du monde lors d’un meeting en Alabama avoir vu des milliers de musulmans célébrant le 11-Septembre à New York. « J'ai vu le World Trade Center s'effondrer, et j'ai vu Jersey City, dans le New Jersey, où des milliers et des milliers de gens ont acclamé l'effondrement de l'immeuble », a-t-il déclaré, précisant plus tard sur la chaîne ABC que « des gens applaudissaient de l'autre côté, dans le New Jersey, où il y a de grandes populations arabes ».

Le 16 avril dernier, c’est le ministre de l’Intérieur belge Jan Jambon qui avait suscité la controverse après avoir déclaré après les attentats de Bruxelles qu’une « partie significative de la communauté musulmane a dansé à l’occasion des attentats ». 50 plaintes avaient été déposées contre lui en mai, à l'appel du Mouvement contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie (MRAX).

Jesse Hughes, lui, détaille ses élucubrations : « J’ai vu des musulmans célébrer les attaques dans la rue pendant qu'elles se déroulaient. Je l'ai vu de mes propres yeux. En temps réel ! Comment pouvaient-ils savoir ce qui était en train de se passer? Il y a très certainement eu une coordination. »

Adepte de la théorie du complot, le leader du groupe de rock avait déjà été au centre d’une polémique pour avoir affirmé que le service de sécurité de la salle de concert était de mèche avec les terroristes. « J'ai eu beaucoup de problèmes après avoir dit ça. Je suis certain qu'ils étaient là très tôt. Je me souviens d'eux en train de fixer mon pote. J'ai juste mis ça sur le compte de la jalousie des arabes à notre égard. Tu vois ce que je veux dire? Quand un musulman voit un Américain un peu baraqué et avec des tatouages, il le fixe », raconte le chanteur.

Il rajoute ensuite avoir « compris » plus tard qu’il s’agissait de Salah Abdeslam. Or, il est établi que le terroriste présumé se trouvait à Saint-Denis où il devait se faire exploser dans l’enceinte du Stade de France à l’aide d’une ceinture d’explosifs. Jesse Hughes n’est certainement pas encore totalement rétabli des terribles attaques du Bataclan... Il a en tous cas tout d'un fervent supporter de Donald Trump dont il est fan. Son groupe se produira de nouveau à Paris en août prochain lors du Festival Rock en Seine.

Mise à jour vendredi 20 mai : Les organisateurs du Festival Rock en Seine ont annulé la participation du groupe. « En désaccord total avec les récents propos tenus par Jesse Hughes, chanteur de Eagles of Death Metal, à un média américain, les festivals Cabaret Vert et Rock en Seine ont décidé ce jour d’annuler les concerts du groupe qui étaient prévus cet été. Nous vous remercions pour votre compréhension », a-t-on fait savoir dans un communiqué.

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