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Débats Interactifs

Un toit pour tous, utopie ou réalité ?

Rédigé par Nadia Sweeny | Vendredi 16 Juin 2006

           

Le constat est là, en France, encore aujourd’hui, 3,4 millions de personnes sont considérées comme mal-logées, victimes de surpeuplement, d’insalubrité etc. Et 100 000 personnes sont Sans Domicile Fixe. Pourtant, sur les 30,8 millions de logements en France, 2 millions sont encore vacants ! Pourquoi un tel fossé ? Face à des logements sociaux débordés et à la flambée des prix de l’immobilier dans le parc privé, est-ce aujourd’hui encore possible de se loger correctement malgré des revenus modestes.


Invit�(s)
Pr�sentation
Mourad Ghazli
Apr�s avoir cumul� les m�dailles sportives (judo, Jiu-jitsu, sumo), Mourad Ghazli se lance en 2002 dans la candidature � la pr�sidence de l'UMP. Conseiller technique au sport et membre du bureau national du parti radical valoisien, Mourad Ghazli est l'instigateur et le pr�sident du Club France Fraternit� (www.clubfrancefraternite.net). Il cosigne avec Fr�d�ric Gilbert, � Propri�taires locataires : m�me combat. � parut en mai 2006 aux �ditions Hugo et Compagnie. Cet ouvrage, pr�fac� par Jean Louis Borloo, ministre de l'emploi, de la coh�sion sociale et du logement, contient de nombreuses �propositions pour r�soudre vos probl�mes de logement �.

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   Post� par melissa
Question : Bonjour M. Ghazli. Pensez vous r��llement que les expulsions qui ont eu lieues l'ann�e derni�re ont vraiment servi � quelque chose ? je veux dire ces gens vivent encore � l'hotel et ils s'entassent dans des chambres ridicules. quelles solutions pour eux ? En plus, c'est nos impots qui payent l'incapacit� du gouvernement � leur trouver un logement ?!
R�ponse de Mourad Ghazli :
Le probl�me vient souvent du manque de rotation. Propositions Pour une fois, il faudrait s�inspirer du fonctionnement des imp�ts qui chaque ann�e nous demandent de d�clarer nos ressources et notre situation familiale afin de nous imposer en fonction de ces deux param�tres. Pourquoi ce qui est bon pour enrichir l�Etat ne serait pas bon pour les �conomies de l�Etat quand il s�agit de politique sociale ? Chaque ann�e les bailleurs sociaux devraient reprendre le syst�me de la photographie qui permettrait de constater la composition de la famille, sa surface financi�re et son besoin en mati�re de logement. En cas de bouleversement notable de la situation familiale, ils pourraient ainsi proposer un d�m�nagement vers un logement mieux appropri� � la nouvelle donne. Ils pourraient enfin lib�rer chaque ann�e un certain nombre d�appartements HLM, lorsque l�augmentation des revenus du foyer ne lui permet plus de b�n�ficier d�un logement social. Attention, cela ne veut pas dire que l�on doit exclure des occupants pour le plaisir ou de fa�on injuste, mais bien de leur pour apporter une r�ponse �quitable et appropri�e quand on ne doit pasqui ne doit sous aucun pr�texte d�un d�s�quilibre cr�er un autre nouveau d�s�quilibre. 2/ Il serait bon, tout d�abord, de pouvoir demander au locataire qui occupe un bien depuis longtemps s�il accepterait de d�m�nager vers un logement correspondant � sa nouvelle composition familiale. Cela lui permettrait de faire des �conomies d��nergie, mais aussi d�entretien du logement. Deux cas de figures sont � envisager. Si la personne accepte, on doit lui permettre d�occuper un nouveau logement, que ce soit dans le social ou dans le priv�, en lui offrant la garantie, gr�ce � des aides publiques, de lui payer le diff�rentiel entre le loyer existant et le loyer futur. Si le locataire refuse pour des raisons affectives, de confort personnel ou autres, l�Etat doit avoir les moyens de ses ambitions. Il doit compenser financi�rement le propri�taire en lui versant la diff�rence entre le prix du loyer en cours et celui du march� de l�immobilier. � l�Etat de faire supporter tout ou partie de l�augmentation de ce nouveau loyer au locataire, en fonction de sa capacit� financi�re. Le premier cas de figure permettrait de redistribuer sur le march� des logements pouvant apporter satisfaction � un grand nombre de familles. D�autant que, nous le savons, plus un appartement est grand, plus il est difficilement trouvable. Le propri�taire pourrait bien s�r faire le choix de rentrer dans son bien ou de le remettre en location. Dans second cas de figure, l�Etat jouerait son r�le de protecteur des personnes �g�es. Le locataire participerait � cet effort de solidarit� � hauteur de ses capacit�s. Et le propri�taire ne se retrouverait pas contraint �de supporter seul la politique sociale du pays en faveur des � anciens �.

   Post� par Mohamed Pascal Hilout
Question : Bonjour M. Ghazli, M�me si je suis de gauche, j'aimerais bien que la droite puisse r�ussir ce grand d�fi contre la pr�carit�. Je crois que toutes les bonnes volont�s sont requises pour cette cause nationale. Comme vous le savez ni la gauche ni la droite n'a le monopole du coeur mais comment comptez-vous r�ussir l� o� un certain nombre de gouvernements n'ont pas tenu leurs promesses ? Paroles, paroles ou du s�rieux ? Avec tous mes respects
R�ponse de Mourad Ghazli :
voir la r�ponse faite � saidia

   Post� par candy
Question : Bonjour Mr Ghazli quelle est la v�ritable situation en France concernant ce probl�me de logement?
R�ponse de Mourad Ghazli :
Manque de rotation : la valse h�sitation Dans le parc public En dehors des aspects purement d�mographiques du pays, un autre ph�nom�ne accro�t �galement la crise de l�habitat que conna�t la France : le manque de rotation des logements. D�s que l�on s�installe sous un toit familial assez vaste et confortable, c�est presque pour toujours. En tous les cas, pour trop longtemps. C�est particuli�rement vrai dans le secteur locatif public. Mais �a l�est �galement dans le parc priv�. Le mode op�ratoire des bailleurs sociaux est quasiment identique � celui des banques lorsque vous souhaitez emprunter : seule la photographie de votre situation au jour de la constitution de votre dossier compte. Elle ne sera jamais revue par la suite. R�sultat : on accorde � l�heureux locataire un logement quasiment � vie, quelles que soient les modifications ult�rieures de la composition familiale ou des revenus du foyer. La grande politique du logement des ann�es 70 a permis d�attribuer � des aux familles nombreuses des logements tenant compte des sa compositions familiales. Et c��tait bien ainsi. Aujourd�hui, trente ans plus tard, plusieurs cas de figure se pr�sentent. Le plus courant est le suivant. Les enfants, d�sormais adultes, n�habitent plus dans le foyer familial. Mais les parents gardent toujours le logement, alors que leur nouvelle situation familiale leur permettrait de se satisfaire d�un logement moins grand. Qu�un couple d�sormais sans enfant passe d�un 5 ou 6 pi�ces � un 2 ou 3 pi�ces, para�trait � priori parfaitement juste. Dans la pratique, les choses sont beaucoup plus compliqu�es. Ces familles, qui occupent encore ces logements les plus vastes, se d�fendent de ne pas vouloir changer pour pouvoir toujours accueillir la famille. La larme � l��il, ils �voquent des souvenirs familiaux. Comment quitter cet appartement qui a vu grandir, voire na�tre, leurs enfants ? Soit. Mais la r�alit� �conomique des prix des loyers est, curieusement, aussi dissuasive au changement que les souvenirs du bon vieux temps. Cela peut sembler paradoxal, mais un F5 lou� depuis 1970 a un loyer beaucoup moins cher que le bail d�un F3 sign� aujourd�hui. Ceci s�explique facilement : l�indice d�augmentation annuel du loyer est largement inf�rieur � l�augmentation r�elle du prix du m2 d�un logement. Admettons qu�un couple de retrait�s, apr�s avoir �lev� cinq enfants maintenant install�s dans leurs propres foyers, soient sensibles au sort de toutes ces familles nombreuses qui attendent en vain sur les listes interminables des bailleurs sociaux. Il serait pr�t � quitter son F5 pour un F3, largement suffisant. Eh bien, le loyer qui leur serait exig� pour ce trois pi�ces serait largement sup�rieur au loyer de leur logement actuel. On comprend bien que rien ne les incite � se manifester pour demander l�attribution d�un logement correspondant � leur nouvelle composition familiale. La solidarit� soit, mais pas � n�importe quel prix. Dans une telle situation, on devrait �tre � m�me d�apporter une r�ponse pour le moins �quitable en proposant � ce couple un trois pi�ces dont le loyer serait calcul� au prorata de celui pay� pour l�appartement jusque l� occup�. C�est-�-dire moins cher, plut�t que plus cher. Voil� une mesure simple qui permettrait d��viter la surpopulation d�un appartement de trois pi�ces par une famille nombreuse et, dans le m�me temps la sous-occupation d�un logement de cinq pi�ces par un couple de retrait�s. Il n�est pas besoin n�c�ssaire de sortir de l�ENA pour �tre capable de faire cette gymnastique. Mais, ilIl est simplement question d�arr�ter cette lourdeur administrative avec ses r�gles si loin des r�alit�s et, dans le cas pr�sent, parfaitement discriminatoires. D�un point de vue �conomique, cette proposition serait m�me favorable aux soci�t�s des gestions des parcs de logements publics. Certes elle louerait un trois pi�ces � un prix inf�rieur � celui du march� actuel, mais en contrepartie, elle lib�rerait un cinq pi�ces qui pourrait �tre relou� au tarif en vigueur aujourd�hui. Tout le monde y trouverait son compte. Un autre cas de figure est assez courant �galement. De Nombre de familles originaires du Maghreb sont parvenues � r�aliser leur r�ve de pouvoir finir leurs jours dans leur pays natal. Et voil� papa et maman de retour au bled. Avant de partir, ils ont laiss� leur logement HLM � un de leurs enfants, alors que le bail est rest� au nom des parents. La difficult� d�obtenir un logement social et le faible loyer du vaste appartement familial lou� depuis des ann�es, incite � la fraude. Pour reprendre une de leur expression courante : � Ce serait du gaspillage de rendre un appartement. On ne va pas se priver d�une telle opportunit�. � Et entre nous, tout cela para�t parfaitement humain. Dans le m�me registre, certaines de ces familles ont choisi de rester sur le territoire Fran�ais pour demeurer proches de leurs enfants. Beaucoup d�entre elles, par leur rigueur de la gestion du budget familial, et gr�ce � leur acharnement au travail dans des m�tiers dans lesquels beaucoup de Fran�ais ne souhaitaient pas s�investir � on sait pourquoi -, sont parvenus � devenir propri�taires. Mais, comme dans le cas pr�c�dent, les parents ont laiss� leur logement � disposition de l�un de leurs enfants pour qu�� leur tour, ils puissent avoir un logement d�cent, sans se retrouver comme eux, avant l�aventure des HLM, dans des logements ind�cents ou sans logement tout court.

   Post� par jihen
Question : salam � tous les saphiriens et saphirienes. salam mourad ghazli. vous �tes conseiller technique au sport. pourquoi vous vous int�resser au logement?
R�ponse de Mourad Ghazli :
je fais de la politique et donc je dois �tre � m�me d'avoir une vue sur la soci�t�. Je suis n� dans un hlm d'aubagne (13)et ensuite � 17 ans quand j'ai int�gr� l'�quipe de france j'ai rencontr� des probl�mes de logement mais dieu merci aujourd'hui je suis propri�taires de plusieurs immeubles, ce qui me permet d'�crire un livre sur le logement avec mon exp�rience .

   Post� par Fatou
Question : bonsoir. avec l'histoire des h�tels (br�l�s) l'an dernier, on a vu ou cru voir le v�ritable probl�me concernant les logements. depuis cette � affaire et � cause de cette affaire (ou malheureusement gr�ce) certaines familles ont obtenues des logements plus que respectable. qu'en pensez-vous?
R�ponse de Mourad Ghazli :
Tant mieux pour les familles qui ont pu avoir un logement mais ce qui est pr�ocupant c'est tous ceux qui n'en ont pas

   Post� par Sarah
Question : K'en je vois le titre du d�bat "Un toit pour tous, utopie ou r�alit� ?" et les efforts et le travail de l'�mmaus.........je pense � une utopie
R�ponse de Mourad Ghazli :
dans mon livre je parle d'�mmaus qui font un r�elle travail d'�mancipation . Savez vous que si des personnes ne respectent pas les r�gles ils les expulsent .

   Post� par Agn�s
Question : Pourriez-vous nous donner quelques propositions "pour r�soudre nos probl�mes de logement �. Bonsoir.
R�ponse de Mourad Ghazli :
J'ai r�pondu � " saidia" mais je vous invite � lire mon livre car ce n'est pas en 3 lignes que je peux vous expliquer. Si vous �tes nombreux � vouloir avoir des r�ponses contacter saphirnews pour organiser une r�union

   Post� par Sailor Moon
Question : bonsoir � tous. ce qui me fait mal au coeur, ce sont les b�n�fices que les marchands de sommeil en tire au d�triment de la s�curit�, de l'hygi�ne et de la dignit� humaine. y a t-il rien pour r�gementer tout �a?
R�ponse de Mourad Ghazli :
les services de la pr�fecture et des mairies

   Post� par In�s
Question : Salam alaykum. comment justifier qu'il y ait des personnes qui sont "dehors" en attente d'un logement alors que nombre d'entre eux sont vacants? c'est un scandal!!!!!!!!!
R�ponse de Mourad Ghazli :
concernant le priv� je connais beaucoup de personnes qui refusent de louer car apr�s avoir subi des mauvais payeurs ils ne souhaitent plus recommencer l'experience

   Post� par Salima
Question : bonsoir. Ma voisine avait demand� un logement apr�s une grande attente et de nombreuses relances, elle en a eu marre. Alors, un jour, elle s'est rendue � la mairie et a refus� de quitter les lieux si elle n'obtenai pas un logement. Elle a fini par en avoir un....voil� o� on en arrive? est-ce normal? elle a eu le courage de r�agir ainsi, mais tout le monde ne le fait pas! merci d'organiser un d�bat sur un sujet important et presque tabou!!!!Salima
R�ponse de Mourad Ghazli :
les �lus vous doivent des comptes et sont � votre service.Leur rappeller de temps en temps cela leur fait du bien

   Post� par EL BAKI Mohamed(elbakimohamed)
Question : Monsieur GAZLI Mourad. Depuis la Grande Marche des Beurs,aussi bien � droite qu'a gauches,nous avions eu de belles promesses,ou en est le r�sultat ? Bient�t nous allons avoir des �l�ctions,l�gislatives,pr�sidentieles etc... Quelle place les partis politiques donneront-ils au fran�ais issus de l'immigration ? Pensez vous qu'aujourd'hui,les maghr�bins,les noirs,les asiatiques sont ils vraiment pris en compte ? Ou sont-ils simplem�ent des agents recruteurs pour amener des voix dans les urnes? Merci pour votre r�ponse... (Un ancien militant et responsable socialiste dans mon d�partement,j'ai quitt� le PS apr�s 30 ans de militantisme),je suis all� ailleurs,c'est mon choix....
R�ponse de Mourad Ghazli :
je suis contre le recrutement des candidats en fonction de leur identit� car ce n'est pas une comp�tence . Il faut �tablir des r�gles juste comme dans le sport et permettre l'�galit� d'opportunit�s. si demain farid, malek ,fadela, sont �lus et ont une politique qui ne r�pond pas aux attentes des fran�ais cela ne sert � rien. Je pense que ces pr�noms vous permettront de trouver de qui je parle

   Post� par yacine
Question : Bonjour � vous Fenachement , et je le demande sans agressivit� aucune, que faites-vous dans un partie qui a des gens d'extreme droite en son sein, du type de xavier lemoine et erir raoult( je ne parle meme pas de monsieur Sarkosy ? Cordialement Yacine B
R�ponse de Mourad Ghazli :
ce sont les adH�rents qui font un parti politique et mon objectif est de grossir ma famille politique avec des personnes qui souhaitent �tre acteurs et pas spectateurs . la d�mocratie c'est la meilleur des r�ponses, h�las trop de personnes ne font que pleurer^, oui je n'aime pas raoult mais si vous voulez le mettre dehors il vous faut 1500 personnes pour prendre le pouvoir de l'ump dans le 93 et vous pourrez choisir � votre tour les futurs �lus. sur beurfm je me suis exprim� d�j� � son �gard . CI -DESSOUS d�p�che afp Un radical valoisien demande � l'UMP une �rupture� avec de Villiers Slug : Partis radicaux UMP MPF PARIS, 13 juin 2006 (AFP) - Mourad Ghazli, membre du Parti radical associ� � l'UMP, a indiqu� mardi � l'AFP avoir �crit � Nicolas Sarkozy pour lui demander une �rupture� de l'UMP avec Philippe de Villiers, notamment en pr�sentant un candidat contre lui aux prochaines l�gislatives en Vend�e. M. Ghazli reproche � Philippe de Villiers �d'attiser la haine entre les citoyens fran�ais� et de faire du �client�lisme communautaire�, en allusion � la campagne contre �l'islamisation� de la soci�t� fran�aise de M. de Villiers, salu�e par certains membres de la communaut� juive. M. Ghazli est membre du comit� ex�cutif (parlement) du parti radical, apr�s avoir �t� l'un des secr�taires nationaux du parti. En 2002, il s'�tait port� candidat � la pr�sidence de l'UMP, face � Alain Jupp�. En 2004, lorsque Philippe de Villiers avait quitt� son si�ge de d�put� de Vend�e pour si�ger au Parlement europ�en, l'UMP n'avait pas pr�sent� de candidat face � V�ronique Besse, la candidate du parti de Philippe de Villiers (Mouvement pour la France). lby/db/ds ( AFP- 131200 JUN 06 partis-radicaux-ump-mpf Courant Cat�gorie : Politique

   Post� par SAIDIA
Question : Salamou Alikoum wa rahamatou ALLAH wa barakatouh, D�cid�ment c notre journ�e, et puis toi qui � une certaine exp�rience tu sais qu'au prix du m2 aujourd'hui un toit pour tous est de plus en plus dur ! Je pense qu'aujourd'hui, afin de r�duire les in�galit�s c que les villes riches respectent les quotas sur les 20 % (je crois) de logement sociaux. As-tu d'autres solutions ? Salam � bientot. Sa�dia
R�ponse de Mourad Ghazli :
Une piste pour sortir de la crise � l�image des � Maisons de l�emploi � qui existent ici ou l�, il faudrait cr�er des � Maisons de l�habitat � dans chaque grande communaut� urbaine. V�ritables lieux de rencontre, d�information et de m�diation pour les propri�taires et les locataires, ces maisons pourraient h�berger tous les acteurs du logement priv� ou public. Ces � Maisons de l�habitat � pourront accueillir par exemple l�Anah (Agence nationale de l�am�lioration de l�habitat), une structure exemplaire trop m�connue des propri�taires. Elle les accompagne, notamment, y compris financi�rement, quand ils d�sirent effectuer des travaux de r�novation et de mises aux normes de leur logement. Certes son fonctionnement pourrait �tre encore am�lior�, en ne se contentant pas, par exemple, de fournir aux propri�taires la documentation dont ils ont besoin, mais en les aidant � monter leurs dossiers. Les rapports entre l�Anah et les propri�taires sont contractuels. Et c�est une bonne chose. Cela permet de p�renniser le march� locatif priv�. Je m�explique. Le montant de l�aide attribu� aux propri�taires est calcul� en fonction du prix de loyer pratiqu� et celui-ci tient compte de la situation du locataire. Plus le loyer est faible plus la subvention augmente. En contrepartie, l�Anah oblige le propri�taire � louer pendant neufs ans cons�cutifs le logement pour lequel il a per�u une aide. C�est � mon sens un parfait exemple d��quilibre de droits et de devoirs auxquels doit se soumettre le propri�taire. Le locataire en tire b�n�fice lui aussi. Ces � Maisons de l�habitat � accueilleront aussi les services des allocations logement. Les propri�taires pourront leur signaler au plus vite les probl�mes de loyers impay�s. Apr�s avoir entendu les locataires sur les raisons de leur d�faillance, deux cas de figures pourront �tre envisag�s. S�il s�agit d�un probl�me d�ordre �conomique et social, la situation sera rapidement r�gl�e gr�ce au versement d�une aide exceptionnelle. Tout le contraire de ce que l�on fait aujourd�hui en suspendant les allocations logement ! Si ce probl�me semble durable (s�paration, augmentation de la composition de la famille, perte d�emploi, perte des Assedics�) et que la famille est h�berg�e dans le parc priv�, elle sera orient�e directement vers le responsable du parc social du d�partement pr�sent dans � Maison de l�habitat � afin de lui permettre d�int�grer au plus vite un logement public. Si l�on a affaire � une personne de mauvaise foi, un � mauvais payeur �, les services des allocations logement devront pouvoir � bloquer � son dossier. Tant qu�il reste dans les lieux l�allocation sera vers�e directement au propri�taire. S�il trouve un nouveau logement, aucune nouvelle allocation ne pourra lui �tre allou�e tant que la dette pr�c�dente n�aura pas �t� r�gl�e. Curieusement, ce n�est pas le cas aujourd�hui. Les candidats � la location, on l�a vu, auront acc�s � travers la � Maison de l�habitat � � tous les bailleurs sociaux gr�ce � un seul et m�me dossier. Ils disposeront aussi de listes de logements priv�s propos�s directement par des propri�taires ou par les agences qu�ils auront mandat�s. En cas d�urgence et d�impossibilit� d�attribution d�un logement social, du fait notamment du manque de rotation, les services des allocations logement pourront adapter l�aide accord�e � la famille en difficult� afin de lui permettre d�acc�der � un logement dans le priv�. Ceci �vitera, d�une part, de payer des fortunes pour un h�bergement provisoire � l�h�tel, et �pargnera, d�autre part, � ce foyer de vivre une situation particuli�rement complexe, tant au niveau de la scolarit� des enfants, qu�au niveau de l�organisation de la vie quotidienne de la famille. Pour inciter les propri�taires � participer � un effort de solidarit� suppl�mentaire, on leur proposera une garantie de paiement et d�entretien du logement, en �change de la mise � disposition de leur bien. Les � Maisons de l�habitat � se chargeront d�attribuer ces appartements priv�s selon des crit�res proches de ceux appliqu�s au parc public. On �vitera ainsi toute suspicion de discriminations. Les propri�taires n�interviendront � aucun moment dans le choix des locataires. Leur seul interlocuteur sera un repr�sentant de la � Maison de l�habitat �. C�est d�ailleurs elle qui sera signataire du bail du bien dont elle pourra disposer librement. La � Maison de l�habitat � sera la locataire en titre. Pour b�n�ficier de cette s�curit�, les propri�taires devront s�engager � louer leur bien pendant neuf ann�es au minimum. Les baux pourront ensuite �tre renouvel�s par p�riodes triennales. En ce qui concerne l�entretien des biens, la � Maison de l�habitat � pourra le d�l�guer � des structures d�insertion professionnelle. Cela permettra d�assurer une formation et des revenus � ces personnes voulant int�grer les m�tiers du b�timent. Naturellement l�entretien qui �choit au propri�taire restera � sa charge. Mais, gr�ce � ce syst�me, il pourrait b�n�ficier de prix inf�rieurs � ceux du march�. Cette pratique existe d�j�, notamment avec des �tablissements scolaires professionnels. Il faut juste savoir qu�en �change d�un co�t plus faible, il faut �tre pr�t en accepter des d�lais de r�alisation sensiblement plus longs que ceux d�un professionnel. En contrepartie de ce partenariat, qu�il s�agisse de logements neufs ou anciens, les propri�taires b�n�ficieront des mesures fiscales largement sup�rieures � celles propos�es � ceux qui feront le choix de rester � ind�pendants � au nom du principe de la libert� de louer � qui l�on veut. Certaines personnes pourraient s�insurger : cette id�e ne viendra-t-elle pas concurrencer le march� des agences ? Certainement pas ! D�une part, parce qu�un grand nombre de propri�taires ne donnent d�j� pas leurs logements en gestion dans des agences. D�autre part, parce que ce proc�d� n�aura pas pour vocation de rassembler l�ensemble du parc priv�. Ce sera en fait une offre de compl�ment qui pourra r�pondre � une r�elle n�cessit� : permettre � un grand nombre de familles, fran�aises ou �trang�res, de pouvoir acc�der � un toit sans �tre victimes des mesures l�gitimes de s�curit� exig�es aujourd�hui par la quasi-totalit� des propri�taires. Les personnes les plus en difficult� ne seront donc pas les seules concern�es. Ce syst�me b�n�ficiera aussi aux familles qui ont des revenus suffisant pour se loger, mais dont les dossiers, aux yeux des propri�taires, sont toujours un peu � l�gers � en comparaison avec d�autres sans doute plus � solides �. Une fois encore, nous ne somme pas dans l�utopie. Ce type de mise � disposition de logements par des propri�taires priv�s existe d�j�, notamment avec la pr�fecture de police pour permettre aux jeunes policiers d�acc�der rapidement � un logement lors de leur affectation. En contrepartie, comme dans notre cas, les propri�taires obtiennent une garantie de paiement du loyer. Tout le monde trouve son compte dans cet �change de bons proc�d�s. J�ai soumis cette proposition de mise � disposition de logements � une structure telle que la � Maison de l�habitat � � des amis propri�taires. Beaucoup ont affirm� �tre pr�ts � r�pondre pr�sents si elle se concr�tisait. Cette formule pourrait m�me dynamiser le march�. Gr�ce � sa garantie de loyer, elle permettrait par exemple � des propri�taires frileux, �chaud�s par des mois ou des ann�es d�impay�s, de remettre en location des logements qu�ils laissent vides actuellement. Toujours gr�ce � la s�curit� qu�elle apporterait, elle inciterait aussi les banques � �tre moins rigides dans le financement de l�immobilier. Enfin, les � Maisons de l�habitat � abriteront des instances paritaires charg�es de r�gler les litiges entre propri�taires et locataires. Calqu�es sur les conseils des prud�hommes, ces instances seront compos�es de repr�sentants �lus des locataires et des propri�taires, sous la responsabilit� d�un juge de proximit� sp�cialis� dans les probl�mes du logement. Ceci permettrait d�all�ger les tribunaux d�instance et de grande instance actuellement surcharg�s. Les litiges locataires/propri�taires peuvent avoir de lourdes cons�quences pour les uns ou pour les autres� Et il n�est pas acceptable d�attendre plusieurs mois pour obtenir une date d�audience. Souvent, les tr�s longs d�lais impos�s par la justice cr�ent un pourrissement de situations qui auraient pu �tre mieux g�r�es si elles avaient �t� prises � temps. Cette id�e de � Maison de l�habitat � n�est pas purement th�orique, fruit d��tudes men�e sur Excel ou PowerPoint. Elles Celles-ci ont g�n�ralement prouv� leur inefficacit� et leur d�tachement de la r�alit� du terrain. Cette id�e est issue d�une pratique quotidienne du secteur de l�immobilier. Pourquoi faire compliqu�compliquer quand on peut faire simple. La � Maison de l�habitat � r�pond justement � cette simplicit�. Celle d�associer tous les acteurs du logement, et en premier lieu les propri�taires et les locataires. Les premiers veulent trouver un toit pour abriter le bonheur de leur famille. Les seconds veulent juste toucher les loyers qui leur permettent de faire face � leurs engagements et leurs obligations. Loin du client�lisme politique et des querelles que la droite et la gauche entretiennent dans ce domaine, il n�y a aucune raison pour tous ne s�entendent pas sur une ambition commune : un toit pour tous, c�est possible !

   Post� par Slima
Question : Je vois que vous avez r�ponse � tout. Moi je me demande s'il n'est pas mieux de monter nos propres agences de location de maisons pour que des musulmans louent des maisons � des musulmans. Qu'en pensez-vous ?
R�ponse de Mourad Ghazli :
non , non non. je pense que nous devons tendre la main � tout le monde . Vous savez j'ai lou� des appartements � des africains musulmans qui ne trouvaient pas de logement du fait de leur identit�. J'ai � ce jour 60000 euros d'impay�s c'est pas ceux qui se d�clarent comme pratiquants que cela doit �tre une marque de s�rieux mais je pense que vous connaissez mieux que moi le passage sur les hypocrites

   Post� par Fatima
Question : Ecoutez M. Ghazli, j'ai lu toutes vos r�ponses et je trouve que vous vous d�brouillez bien. Mais ce qui m'emb�te c'est ce que vous avez dit sur une radio un soir. Je voudrais savoir si j'ai bien compris que vouis ne voulez plus louer vos maisons � des noirs? Ca c'est dure � avaler. Je pr�cise que je suis Marocaine.
R�ponse de Mourad Ghazli :
je pense que vous n'avez pas compris . Je ne souhaite plus louer � des africains qui ne respectent pas les normes de s�curit� et d'hygiene. Dernierement j'ai un logement qui a brul� � cause du non respect des r�gles car ils mettaient la cuisiniere sous la chaudi�re . Je n'arrive � me faire payer et le pire c'est qu'ils jettent les ordures et m�me des couches par le balcon alors que c'est une r�sidence neuve avec un parc dans un centre ville . Mes logements ne sont pas des poubelles . Si vous connaissez des associations qui sont pretes � me garantir les loyers et le respect de mes logements je leur donne m�me en gestion mes biens.

   Post� par Laurent B.
Question : Bonsoir � tout le monde bonsoir champion. Vous avez un peu chang� mais je vous suis depuis longtemps et je suis content de vois que vous �tes un champion qui en a dans la t�te aussi. Je ne partage pas vos id�e politiques mais c'est pas grave. Ma question: Que pensez vous de l'id�e de mettre tous les minist�res hors de Paris, en Banlieue? Merci
R�ponse de Mourad Ghazli :
Arr�tez avec la banlieue il existe aussi la province

   Post� par Nadia
Question : J'ai lu quelque part que les musulmans de France �tait plus locataires que propriotaires. Cela fait penser � nos premiers parents qui sont venus ici. Ne pensez vous pas que nous sommes entrain de reproduire ce sch�ma?
R�ponse de Mourad Ghazli :
je ne sais pas d'ou sortent ces chiffres mais �tre un musulman n'est pas synonyme de gal�rien ou de pauvre . �tre musulman ce n'est pas un statut social

   Post� par Silviane
Question : Je voudrais avoir votre avis sur le plan Borloo. Quels avantages et quels effets y voyez vous?
R�ponse de Mourad Ghazli :
c'est mieux que le pass� mais personnellement je ne veux plus de batiments consacr�s qu'aux logement sociaux . je souhaite une vrai mixit� en prenant 10% dans chaque nouvelle construction destin�s aux personnes modestes

   Post� par Yahya Slima
Question : J'ai suivi une conf�rence sur les finances islamiques et on m'a parl� de possiblit�s de financer des maisons qu'en pensez vous? Vous pouvez jeter un coup d'oeil sur le site : http://www.aidimm.info/
R�ponse de Mourad Ghazli :
d�sol� je ne suis pas un savant alors je vous invite � demander � ceux qui sont reconnus comme tels

   Post� par Muslima
Question : Moi je suis musulmane et je ne vois pas comment je peux acheter un appartement si je ne prends pas de cr�dit. Or le syst�me de cr�dit est interdit en islam. Donc je ne peux pas avoir de maison ici en France. Quelle solution voyez-vous �a ?
R�ponse de Mourad Ghazli :
je suis un homme politique pas un savant. Me concernant je fais des cr�dits mais cela n'engage que moi

   Post� par Basile
Question : M Ghazli, que proposez vous contre la discrimination au logement? Pour un noir africain et un blanc europ�en, il n'y a pas la m�me chance d'acc�s au logement. Alors que proposez-vous pour r�soudre �a ?
R�ponse de Mourad Ghazli :
je propose que l'�tat prot�ge les propri�taires en cas d'impay�s cela aidera beaucoup � �viter non pas le racisme mais la m�fiance et la peur .

   Post� par Silvie
Question : Comment faire quand on gagne � peine le smic pour se loger correctement � Paris? Voil� c'est le vrai probl�me. Utopie ou r�alit�. En tout cas tout le monde na�t dans une maison. Le probl�me commence avec l'�ge. Vous devenez grand il faut quitter les parents et trouver un toit alors que vous n'�tes qu'en d�but de carri�re. Comment nos enfants vont-il faire? ils ne seront pas tous ing�nieurs ou haut cadres ? Vous comprenez M. Ghazli?
R�ponse de Mourad Ghazli :
LE PRObl�me c'est que les apl n'ont pas augment� de la m�me mani�re que la mont� des loyers. Je propose que les bailleurs sociaux doivent donner le prix d'un loyer en fonction du salaire dans une limite de 30% des revenus. votre question d�montre bien le probl�me du pouvoir d'achat des salari�s . Dans mon livre j'en parle et je fais des propositions concretes.

   Post� par Mourad
Question : Mourad Ghazli, bonjour Bonjour � tous les gens qui participent � ce d�bat tr�s passionnant. Je d�courve �a et je suis tr�s d'accord avec l'analyse de M. Ghazli sur la situation en Francia. Moi je suis de l'Espagne et labas la situation est diff�rente. Mais depuis que je vis en France depuis plus de treize ans, j'ai analys� la situation du logement et je suis tout � fait ok avec l'analyse que M. Mourad Ghazli en fait. C'est tout ce que j'avais envie de dire et merci � ce site que je d�couvre en m�me temps que ce d�bat. C'est vraiment rare qu'un sujet aussi passionnant soit trait�... Je nai pas de question juste cette acceptation de la th�se de M. Ghazli. Ciao
R�ponse de Mourad Ghazli :
Merci et laisser nous du soleil pour les vacances




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