Sur le vif
De femmes voilées à terroristes, il ne semble y avoir qu’un pas dans l’esprit de certains Belges. Ramzi Ben Atig a reçu, jeudi 5 janvier, la visite de deux agents de police venus l’interroger à son domicile, à Wemmel, en région flamande. Son tort : avoir reçu « trop » de femmes voilées chez lui.
Des voisins auraient contacté les forces de l’ordre, s’inquiétant de voir défiler un grand nombre de femmes portant le hijab chez Ramzi. « Il était environ 15 h quand ils se sont présentés à ma porte. Ils m’ont demandé s’ils pouvaient rentrer pour que l’on discute. À l’intérieur, ils m’ont expliqué qu’ils avaient reçu un signalement concernant la venue de nombreuses femmes voilées à mon domicile… », a expliqué l’étudiant de 24 ans en marketing dans un post sur son compte Facebook.
Ramzi, qui recevait la visite de femmes musulmanes venues présenter leurs condoléances après le décès de sa grand-mère, a dû justifier ce va-et-vient. « Ils ont commencé à me poser des questions pour savoir si une quelconque activité se déroulant chez moi pouvait justifier ce va-et-vient et si j’avais une attestation autorisant le déroulement de cette activité », poursuit le jeune homme.
Stupéfait, Ramzi n'en « revient pas » de cette visite inopinée. « Ma grand-mère est décédée au Maroc récemment et plusieurs personnes que nous connaissons sont venues nous présenter leurs condoléances à la maison. C’est tout. Je n’en reviens pas d’avoir dû m’expliquer là-dessus », a raconté le jeune homme au journal La Capitale.
Un climat de suspicion envers les musulmans s’est installé en Belgique depuis les attaques parisiennes et le démantèlement d’une cellule terroriste à Verviers. Quand la France s'enrhume, la Belgique éternue.
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