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Finance éthique

Paris-Dauphine lance son master en finance islamique

Rédigé par | Vendredi 20 Novembre 2009 à 17:59

           

L'université Paris-Dauphine a inauguré, mercredi 18 novembre, sa formation spécialisée en finance islamique. Le lancement de ce master vient confirmer la volonté de Paris d'ancrer solidement et durablement la finance islamique en Europe par l'émergence d'un capital humain expérimenté.



Paris-Dauphine lance son master en finance islamique
Prestige oblige, Paris-Dauphine a frappé fort mercredi 18 novembre. À l’heure où la finance islamique suscite un réel engouement au sein des institutions financières, l’une des universités les plus cotées de France a inauguré son nouveau master spécialisé en la matière en invitant, à la tribune du Palais Brogniart, des professeurs de renom et des professionnels de la finance à un cycle de conférences-débats instructif.

Parmi eux, Olivier Pastré, professeur d'économie, Arnaud de Bresson, directeur de Paris Europlace, mais aussi Hervé de Charrette, ancien ministre des Affaires étrangères, ou encore Christian Sautter, maire-adjoint de Paris chargé du Développement économique et de l'Attractivité internationale, tous venus louer la bonne résilience de la finance islamique face à la crise et l’importance pour la France de se positionner dans ce secteur face à la Grande-Bretagne à travers la multiplication de formations.

Kaouther Jouaber Snoussi : « La formation en finance islamique se veut une continuité de l'enseignement délivré par l'université dans le domaine de l'économie et des finances. »
Kaouther Jouaber Snoussi : « La formation en finance islamique se veut une continuité de l'enseignement délivré par l'université dans le domaine de l'économie et des finances. »
Le diplôme, équivalent au master 2 et qui répond du nom de « Principes et pratiques de la finance islamique », a pour vocation de former des compétences utiles au développement du système financier islamique en France. Jusque-là, l’offre pédagogique restait très limitée.

Seuls l’Institut français des études et sciences islamiques (IFESI) et l’École de management de Strasbourg délivraient, depuis 2008, un diplôme en finance islamique.

Sans compter l'Institut international de la pensée islamique (IIIT), établissement privé, qui lance, lui aussi, le 23 novembre prochain son DEFI (diplôme d’économie et de finance islamique).

Trop peu au vu du potentiel que recèle ce secteur. « Ce besoin a été réitéré à maintes reprises par des professionnels du secteur. Le rapport Jouini-Pastré (sur les enjeux et les opportunités de la finance islamique en France, ndlr) a souligné le manque de formation. C’est pourquoi l’université a décidé de répondre à ce besoin en transposant un diplôme de ce type », a déclaré Kaouther Jouaber Snoussi, co-responsable du DU Principes et pratiques de la finance islamique à Paris-Dauphine.

Dès l’ouverture des inscriptions en juin dernier, plus de 200 candidatures ont été recensées malgré le coût du master : 4 000 € en formation initiale et 8 000 € en formation continue. Après une procédure de sélection stricte, seuls « 35 ont été admis, dont 20 en formation initiale et 15 en formation continue », ajoute Mme Jouaber Snoussi.

Une première promotion enthousiaste

La formation, qui durera un an, a débuté ce vendredi 20 novembre. Sa particularité : les cours se dérouleront les vendredis et samedis, de sorte à permettre aux professionnels d’exercer leurs activités habituelles et aux étudiants d’effectuer un stage qui se rattache au diplôme ou de terminer leur cursus.

C’est le cas de Nordine Sadki, 23 ans, qui effectue sa dernière année en école d’ingénieurs en parallèle du DU de Paris-Dauphine avec beaucoup d’enthousiasme. « Je me suis intéressé à la finance islamique comme une finance socialement responsable. Elle peut être une solution alternative à certains problèmes que connaissent les marchés. Elle est surtout le reflet d’une certaine demande », déclare-t-il auprès de Saphirnews.

Comme lui, Arfang Sonko, 26 ans, diplômé en droit de la banque et des marchés financiers, approche la finance islamique sous un angle éthique. « Je me suis longtemps intéressé à elle, mais elle était peu développée jusque-là en France. Garantir la confiance des investisseurs et des particuliers est importante. Quand il n’y a plus de confiance, il n’y a plus de marché. La finance islamique apporte cette confiance et l’éthique dont on a besoin dans le secteur financier. »

Tous espèrent beaucoup de ce diplôme, à l’instar de Constance Martin, 23 ans, diplômée d’un master de gestion d’actifs, et de Naoual Belgriri, 25 ans, qui a fait ses études au Maroc avant de venir faire un master d’analyse financière internationale à Lille. « C’est un métier d’avenir. On se projette dans ce secteur d’autant plus que la finance islamique s'est bien sortie de la crise », déclarent-elles. Constance et Naoual se verraient bien travailler à l’étranger, notamment en Asie, où les perspectives d’embauches sont, selon elles, plus fortes qu’en France à ce jour.

Dernier profil mais tout aussi pertinent, celle de Murielle Thibierge, 32 ans, diplômée d'une école de commerce de Lyon et qui travaille actuellement dans le domaine de la micro-finance en assistant la Chaire de recherche de micro-finance de Dijon. « Le bruit courait dans le monde de la micro-finance que la finance islamique était importante et qu’elle allait devenir une tendance de la micro-finance. Après une recherche sur Internet, je suis tombée sur cette formation », explique-t-elle. Sa volonté de travailler dans la micro-finance islamique au Sahel, où vit une forte population musulmane, lui est chère.

Les étudiants du master semblent bel et bien promis à un bel avenir.





Rédactrice en chef de Saphirnews En savoir plus sur cet auteur


Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par C'est l'usure qui est prohibée,les oulémas se sont trompés e le 24/11/2009 14:56 | Alerter
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la notion d’usure(riba) mal comprise,, les oulémas se sont encore trompés en interdisant le prêt bancaire à intérêts dont le principe n’a jamais été interdit au regard du hadith «des dattes empruntées sont payées par la même quantité»
Le Coran interdit catégoriquement l'usure (riba) qui est un des plus grands péchés par son caractère abusif et inéquitable Même la législation en France, tirée du droit musulman sous Napoléon Bonaparte, converti à l’Islam avant sa mort en prison, interdit tout taux d'intérêt usuraire. Il en est de même pour l’UEMOA et dans le monde d’une manière générale, les banques centrales publiant chaque année le taux usuraire d’intérêt interdit aux banques commerciales Le poète HUGO était converti à l'islam aussi
Les oulémas dans leur grande majorité, interdisent tout intérêt à payer ou à recevoir, quel que soit le taux. Ils n'ont pas pris en compte le hadith qui dispose:« une quantité de dattes empruntée est payable par la même quantité», Une illustration simple et claire permet de comprendre, la portée de ce hadith. Si par exemple, un commerçant en rupture de stocks, emprunte à son confrère mieux pourvu, une quantité de dattes pour dépannage temporaire, et décide après de les conserver, il devra alors régler à son créancier, une somme lui permettant de reconstituer exactement le stock prêté quelle que soit l’évolution des prix de dattes ou restituer à son prêteur, les mêmes quantités de dattes livrées S'il s'obstine à s’acquitter de sa dette par un règ...  

2.Posté par chayR le 24/11/2009 19:49 | Alerter
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Merci monsieur Ibrahim Hane :
le prêt à intérêt n'est pas interdit par le Qour'an, c'est l'usure qui l'est. Nous sommes bien d'accord.
chayR.

3.Posté par karim le 28/11/2009 11:49 | Alerter
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Les enseignants de l'université de Paris-Dauphine ont mis en place le master "finance islamique" motivés uniquement par les 4000 ou 8000 euros qu'ils font payer aux islamistes pour des "cours" sur deux jours(vendredi et samedi) par semaine. L'analyse du professeur de l'université de Dakar, Ibrahim HANE, ci dessus, est pertinente puisqu'il y est démontré que c'est l'usure en vérité qui est interdite par le Coran et non le taux d'intérêt non usuraire permettant de maintenir le pouvoir d'achat des sommes remboursées à la suite d'un emprunt contracté. En vérité, "La finance islamique" est un concept inventé et développé à des fins commerciales. Sinon, les enseignants de Paris Dauphine doivent être conséquents, après s'être positionnés ainsi en chantres des valeurs islamiques dans ce master de "finance islamique" en opérant le saut qualitatif pour leur conversion à l'islam. Ainsi, ils pourront prouver que ce n'est pas la poche des islamistes qui les motive, mais c'est l'islam.

4.Posté par Ben Arfa Mohamed le 14/01/2010 19:04 | Alerter
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Madame, Monsieur,
La société Arrow et l’Université Paris Dauphine vous invite à la Première Conférence en Gestion des Risques en Finance Islamique. Cet événement aura lieu
Le Jeudi 28 Janvier 2010 à Université Paris-Dauphine, Salle Raymond Aron 2éme Etage, Place du Maréchal de Lattre de Tassigny 75775 PARIS Cedex 16.
Je vous prie de trouver ci-joint le programme complet.
http://www.arrowfinco.com/conference.html

5.Posté par oumou le 05/12/2010 23:50 | Alerter
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bonjour ;
je suis étudiante en 3ieme année licence finance management et je souhaiterai faire mon master en finance islamique .
j' aimerai bien me renseigner sur les procedures d' inscription .
merci

6.Posté par Attention le 22/03/2011 02:19 | Alerter
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J'ai pas toute la science pour débattre de ce sujet mais l'intérêt (riba) est bel et bien interdit en islam. Noter que l'islam ne fait de différence entre usure, intérêt ou je ne sais quoi mais parle du riba qui est une charge financière demandée par le préteur à l'emprunteur en plus du capital. La raison catégorique de cette interdiction est purement de justice sociale afin de créer une société de solidarité, d'entraide et de fraternité malgré le manque à gagner financier chez le préteur. Son gain, sa récompense sera auprès d'Allah qui l'a créé. Et Allah nous exhorte même, si on a les capacités financières de le faire, d'effacer l'ardoise de l'emprunteur si celui ci se trouve dans une situation très précaire. Pensez vous que toutes ces recommandations ont été faites au hasard? Non car comme dit ci haut la meilleure récompense sera auprès d'Allah.
Pour revenir sur le hadith des dattes, Ibrahim nous l'a bien expliqué mais ce sont ses conclusions qui me posent problème. En quoi ce hadith ne réfute t'il pas l'intérêt? Bien au contraire il montre clairement que l'intérêt est interdit. Si j'emprunte 10 dattes, je dois rembourser 10 dattes et non 11, 12, 13....quelque soit le temps. Maintenant si je décide de payer en espèce alors je payerai à un montant accepté par le préteur des 10 dattes. En clair ce qu'il faut comprendre c'est que cette notion d'intérêt concerne des biens de même nature et qui sont comparables : dattes conte dattes, mouton contre mouton, argent contre argent....  

7.Posté par chayr le 25/03/2011 17:30 | Alerter
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Effectivement @Attention, vous n'avez pas la science. L'usure n'est pas l'intérêt et c'est elle qui est mentionnée dans le Qour'an : ar ribat = l'usure.

8.Posté par Attention le 26/03/2011 16:42 | Alerter
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là tu poses un problème d'équivalence. Qu'est ce qui me convainc que l'équivalent français de ar-riba est usure? et c'est quoi même l'usure? apparemment c'est un taux d'intérêt supposé excessif (un raccourci je l'admets). Mais à partir de quel moment juger qu'il est excessif? Le coran n'a jamais autorisé un taux minimum, mais a interdit tout taux. Parce qu'il s'agit de défendre les démunis et d'établir un système équitable pour tous; 1% d'intérêt peut paraître dérisoire pour X mais important pour Y. Va à la banque, discute avec les gens qui sont sous le joug de ce taux et tu comprendras qu'il est injuste.
Ar-riba=taux d'intérêt et c'est haram (interdit).

9.Posté par attention le 06/05/2011 15:10 | Alerter
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salam aleyka ya I. HANE. je pense que vous avez besoin cet invocation. qu'allah soit pitie dde vous qui ose commenter les regles islamiques sans aucune notion de la langue d'origine de cette pure religion ISLAM. je te conseille modestement de frequenter les savants musulmans pour plus d'eclaircissent sur la notion de riba; sinon j'ai peur qu'on te considere dajjal (grand menteur). refere toi de la sourat Baqara ou Roum

10.Posté par zeineb le 29/12/2011 00:47 | Alerter
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je suis une étudiante en mastere recherche finance M2 (IHEC Tunis),je besoin de base de données sur la finance islamique pour mon mémoires ,SVP celui qui peuvent m’aide par des information de la procedure en vu de l'obtenir me contacte ,
merci d'avance

11.Posté par M-DINE BAKARY le 08/09/2013 14:03 | Alerter
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COMMENT PEUX-JE M'INSCRIRE EN MASTER DE FINANCE ISLAMIQUE A L'UNIVERSITE PARIS-DAUPHINE

12.Posté par ben haj le 29/10/2013 16:22 | Alerter
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comment peux je inscrire en master de finance islamique a université duphine


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