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Sur le vif

Malaisie : des lois du code pénal islamique du Kelantan invalidées par la Cour fédérale

Rédigé par Benjamin Andria | Vendredi 9 Février 2024 à 10:35

           


© Flickr/Graham Guenther
© Flickr/Graham Guenther
La Cour fédérale de Malaisie a déclaré, vendredi 9 février, que 16 lois du code pénal islamique de l'État de Kelantan, dans le nord-est du pays, sont inconstitutionnelles. Par huit voix contre une, la plus haute juridiction du pays a invalidé des dispositions légales criminalisant, entre autres, la sodomie, le harcèlement sexuel, la profanation de lieux de culte et les relations sexuelles avec un cadavre, estimant que leur objet relevait des pouvoirs législatifs du Parlement.

« L'essence de ces dispositions concerne des questions relevant du répertoire fédéral que seul le Parlement a le pouvoir de se saisir », a déclaré la juge en chef, Tengku Maimun Tuan Mat. « Nous faisons donc droit à la demande de déclaration de nullité et d'invalidité de ces lois. »

L'affaire a été portée à la Cour fédérale en 2022 par une avocate et sa fille, qui ont dénoncé 18 lois du code pénal islamique de Kelantan, entrees en vigueur en 2021. Cet Etat est dirigé depuis 1990 par le parti d'opposition, Parti Islam SeMalaysia (PAS), qui gouverne aujourd'hui quatre des 13 provinces malaisiennes.

La Malaisie est un État fédéral permettant à des provinces d'avoir, en parallèle du code civil, leur propre code pénal fondé sur la charia s'agissant des affaires personnelles et familiales.




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par François CARMIGNOLA le 15/02/2024 17:28 | Alerter
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La chose est intéressante, et porte sur la notion primitive de Démocratie, valable en tout temps et en tout lieu, pour qui la loi est décidée et assumée par des humains rassemblés dans des collectivités qui débattent et donc ne peut avoir d'autre origine, par exemple l'autorité d'un Dieu ou d'une tradition.

Par contre, il y a bien un "droit avant le droit", dit naturel, voire divin, à qui on puet confier le rôle de contrainte ou de matériel de base pour élaborer la loi effective. Le problème est que ce droit-là est aussi interprétable et donc doit être mis à la portée du débat démocratique.
Cette question n'est pas réglée complètement avec la hiérarchie des normes basée sur les droits de l'homme ou sur d'autres méta principes. La "fraternité" peut-elle être utilisée pour ouvrir les frontières ? Les hadiths peuvent-ils autoriser le vote de lois permettant de couper les mains des voleurs ?

2.Posté par Rond ledaron le 22/02/2024 17:47 | Alerter
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@françois,
J'aime tes raccourcis franchouillards, ces caricatures à nulles autres pareil,quand à ta vision oblique empreinte de cécité relative aux lois islamiques,dont tu ne retiens que les mains coupées ( LOL). Végéter dans le purin idéologique tient il chaud ?

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