Sur le vif
Le ministère de l'Intérieur israélien a donné son feu vert pour le début des travaux de terrassement du musée de la Tolérance à Jérusalem.
Ce musée « aura pour mission de promouvoir la tolérance et la compréhension entre les différentes religions, juive, chrétienne, musulmane et autres, mais aussi entre les juifs eux-mêmes », avait annoncé en 2002 le rabbin Marvin Hier, fondateur et doyen du Centre Simon Wiesenthal (du nom d’un chasseur de nazis) de Los Angeles, qui finance le projet, estimé à 250 million de dollars.
« Le permis accordé mardi par la commission de district du ministère permet de commencer à creuser immédiatement pour ce projet », a affirmé à l'AFP une porte-parole sans préciser quand ces travaux allaient effectivement débuter.
Le hic : le musée empiètera sur un site où se trouve des tombes musulmanes, ce qui provoque l’indignation de la population locale musulmane. Ces tombes, vieilles de plusieurs siècles, renferment les corps de plusieurs saints soufis. Selon le département israélien des Antiquités, 200 squelettes ont dû être exhumés pour procéder à une translation des restes.
Des dizaines de familles palestiniennes avaient appelé, en février 2010, l'ONU à intervenir auprès d'Israël pour obtenir l'arrêt définitif de la construction de ce musée en dénonçant « la profanation du cimetière » et « des violations des conventions internationales. »
La Cour suprême israélienne, qui avait dans un premier temps ordonné de suspendre les travaux, a finalement donné son accord en janvier 2009 à la construction, les promoteurs faisant valoir que la plus grande partie du terrain servait jusqu'alors de parking.
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