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Points de vue

La structure de représentation des musulmans de France doit émerger d’eux-mêmes, de la base

Rédigé par Kamel Kabtane et Azzedine Gaci | Mardi 13 Février 2018 à 11:41

           


La structure de représentation des musulmans de France doit émerger d’eux-mêmes, de la base
Le président de la République Emmanuel Macron a décidé d’aider les musulmans de France à mieux restructurer l’organisation du culte musulman. Cette initiative que nous attendions depuis fort longtemps nous réjouit.

Lors de la mise en place du Conseil français du culte musulman (CFCM) en 2003, les musulmans avaient placé tous leurs espoirs et toutes leurs ambitions sur cette instance qui devait les représenter, les défendre et ouvrir la voie à des nouvelles initiatives, notamment en ce qui concerne la formation des imams. Malheureusement, après 15 années d’existence, tout le monde se pose des questions sur le rôle de cette instance qui ne peut se prévaloir d'aucune grande réalisation.

Le temps est venu de dresser le bilan d'une décennie mouvementée et de tirer des leçons de cet échec qui a fini par désespérer les musulmans de France et les éloigner progressivement de cette structure. En effet, depuis 2003, les responsables du CFCM et des CRCM ont laissé s'installer au sein de la communauté musulmane, et en particulier les jeunes, le sentiment selon lequel ils ne seraient que des gestionnaires intéressés du culte musulman et des ambassadeurs d'intérêts étrangers.

Une structuration départementale pour assurer une représentation équitable au niveau national

Aujourd'hui, nous pensons que la structure de représentation des musulmans de France doit émerger d’eux-mêmes, d’en bas, au niveau départemental. Quoi de mieux que le département où les différentes associations cultuelles et culturelles qui se connaissent pourraient travailler ensemble, réfléchir ensemble et avancer ensemble autour de projets communs dans une structure représentative des musulmans du département et échapper ainsi à toute emprise des pays d’origine.

Parallèlement à cette représentation au niveau départemental, la création d'un Conseil théologique des imams leur donnera l’occasion de s’exprimer publiquement et de manière indépendante pour apporter la voix qui manque tant, aux instances représentatives actuelles.

Ces structures départementales pourraient alors désigner par cooptation leurs membres dans les institutions régionales et nationales, et favoriser ainsi une alternance pour sortir de l’immobilisme. Cela permettra surtout de faire émerger une représentation fondée non pas sur l'origine nationale mais sur la compétence des individus qui la composent et la qualité des projets qu'ils entendent porter.

C'est pourquoi, nous soutiendrons toute initiative émergeant de la base pour assurer une représentation équitable et viable au niveau national.

*****
Kamel Kabtane est recteur de la Grande Mosquée de Lyon. Azzedine Gaci est recteur de la mosquée de Villeurbanne. Tous d'eux, avec des dizaines d'imams, ont crée le Conseil théologique des imams du Rhône (CTIR) début février.




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Kirat le 14/02/2018 01:41 | Alerter
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Ces deux prétendus «recteurs», terme abusif qui n’a aucun sens en islam mais qui releve d’une pratique chrétienne (exemple le Recteur de Lourdes), écrivent de manière inexacte que: «Lors de la mise en place du Conseil français du culte musulman (CFCM) en 2003, les musulmans avaient placé tous leurs espoirs et toutes leurs ambitions sur cette instance». Non pas «les musulmans» mais certains d’entre eux dont vous fûtes tous les deux. L’ensemble de la très grande majorité des musulmans n’a jamais adhéré à cette organisation fabriquée de toute pièce par Sarkozy alors ministre de l’intérieur aidé de ses conseillers car elle était vouée à l’échec. Mal intentionnée elle est basée sur un mode de désignation contestable. On comptabilise des voix de vote départemental ou régional par rapport au nombre de mètres carrés des surfaces des salles de prière. Ce mode de scrutin illogique donna lieu à des tricheries sur les surfaces déclarées pour avoir plus de voix et s’y ajoutait aussi l’influence et la pression consulaire des pays du Maghreb. Ensuite, après les «résultats», des tractations avaient lieu pour savoir comment attribuer la présidence de ce machin et on en vint au tour de rôle selon l’origine du pays des uns et des autres principalement entre blédars d’Algerie ou du Maroc. Sans oublier le jeu de l’uoif qui y rentrait, en sortait, y rentrait ...ect. Il en fut de même pour la mosquée de Paris qui y adhérait puis boycottait puis y revenait ...etc. Tout ce beau monde se réunissait...  

2.Posté par François CARMIGNOLA le 14/02/2018 21:25 | Alerter
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Le CFCM c'était mieux que rien et on sera curieux de voir ce qui peut bien le remplacer...
Qu'il manifeste publiquement, enfin, que l'islam c'est d'abord des points de vue nationaux (Algérie, Maroc, et aussi Turquie) avec une forte poussée des frères et bien c'est une information et cela permet de savoir à quoi s'en tenir. L'absurde et insupportable poussée salafiste elle n'est pas représentée et n'est pas évaluée. C'est le problème maintenant.

3.Posté par Philippe BELFORT le 17/02/2018 17:39 | Alerter
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Permettez-moi de donner mon avis. Tout ça, ce sont des balivernes ! Aucun musulman en France ne veut être représenté - ni paternalisme ni tutorat. Je crois sincèrement que ce que veulent les musulmans, c'est qu'on leur fiche la paix !

4.Posté par Grenache le 20/02/2018 05:32 | Alerter
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Je pense comme Philippe et je me demande si tout cela n'est pas plus un folklore qu'autre chose. On veut enfermer les musulmans dans leur identité comme s'il étaient des etres à part et certains de dire oui oui oui comme les esclaves disaient oui à leur maitre.
Comme il y a eu l'arabe il y a aujourd'hui le musulman.
Comme il y a un stéréotype raciste de l'Arabe il existe un stéréotype raciste du musulman.
J'avais désapprouvé l'analyse de monsieur Chevènement. Musulmans discrets.
Puis je lui ai trouvé du sens. Etre musulman c'est pour ainsi dire un handicap en France. C'est une identité très mal perçue voire détestée.
Il y a un racisme décomplexé que tout le monde trouve légitime ou les islamophobes sont les invités permanents des médias.
Et c'est surement pour cette raison qu'on veut les enfermer dans leur identité.
On tient absolument à faire savoir d'un musulman qu'il est musulman.
Les musulmans doivent lutter contre ça autrement ils continueront de subir.
On veut leur faire parler d'islam afin que pendant ce temps là ils s'oublient.
Le chomage chez les jeunes musulmans ce n'est pas en parlant d'islam qu'il va se résoudre. Egalement les discriminations ou violences que subissent les femmes musulmanes ce n'est pas en parlant d'islam qu'elles vont se résoudre. Les difficultés d'accès au logement ou à l'emploi des musulmans ce n'est pas non plus en parlant d'islam que ça pourra y changer quelque chose.
Les musulmans ne doivent pas donner ce que l'on attend d'eux. Etre des m...  

5.Posté par Djanaaa le 12/03/2018 14:05 | Alerter
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Je suis très contente de votre excellent site, il est très intéressant !!!

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