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Livres

« En finir avec les idées fausses sur les migrations », un ouvrage nécessaire contre les discours caricaturaux

Rédigé par Saphirnews | Vendredi 9 Avril 2021 à 14:00

           

Battre en brèche les nombreuses idées reçues à propos des migrations en France et en Europe, c’est l’objectif de l’ouvrage « En finir avec les idées fausses sur les migrations ». Porté par les Etats Généraux des Migrations, l’ouvrage propose au grand public une autre vision des migrations afin de « construire un monde plus juste et plus solidaire ».



« En finir avec les idées fausses sur les migrations », un ouvrage nécessaire contre les discours caricaturaux
« L’identité européenne est en danger », « Ce sont surtout les Africains qui migrent et principalement vers l’Europe », « Les immigrés ne veulent pas s'intégrer », « En France, les étrangers ont beaucoup trop de droits », « Les migrants islamisent la France et menacent la laïcité »... Il serait difficile de prétendre n’avoir jamais entendu une de ces phrases nulle part. Dans un contexte mondial marqué par les conflits et les inégalités accentuées par la la crise sanitaire de même que la montée des nationalismes et du populisme, notamment parmi les Etats membres de l’Union européenne, la question migratoire interroge, crispe et donne naissance trop souvent à des discours caricaturaux, sans nuances, dénués de complexité.

Pour déconstruire les a priori, Sophie-Anne Biseaux, militante associative et spécialiste des politiques européennes d’externalisation des frontières, s'est chargée d'écrire l'ouvrage En finir avec les idées fausses sur les migrations, avec le concours d'un comité de lecture constitué de personnalités comme l’ancienne députée européenne Marie-Christine Vergiat (Ligue des droits de l'Homme), la soignante Nadia Benslimane (Médecins du Monde) ou encore Claire Rodier, juriste au Groupe d'information et de soutien des immigrés (GISTI).

Le livre, porté les Etats Généraux des Migrations (EGM), qui rassemblent depuis 2017 des centaines d'associations et de collectifs locaux ou nationaux présents sur le terrain pour œuvrer en faveur du droit des étrangers, passe à la loupe 60 idées reçues pour les déconstruire sur la base de faits, de chiffres et de multiples travaux de chercheurs en la matière. En finir avec les idées fausses sur les migrations contribue ainsi à mieux lutter contre le piège du simplisme qui ne sert pas le débat public. Pire encore, il sert à « justifier des politiques migratoires de plus en plus répressives. Coûteuses, facteurs de division, inhumaines et mortifères, ces politiques ne profitent à personne ».

Un ouvrage pour « rendre justice à la complexité »

« Une bonne partie des préjugés et des idées fausses qui entourent les migrations naissent du désir de ramener l’inconnu au connu, de réduire la complexité des choses des simples et des solutions. D’où le défi redoutable que devait relever ce livre : rendre justice à la complexité sans se départir d’un langage simple et lisible.», écrit, dans la préface du livre, le sociologue et démographe François Héran.

Si, avec cet ouvrage, les acteurs de terrain cherchent à contrer les raccourcis et les discours tout faits sur un sujet aussi large et complexe que les migrations, les EGM souhaitent par la même occasion alerter acteurs publics, élus et journalistes et « promouvoir de nouveaux modes de pensées » capables d’envisager l'accueil des migrants non plus comme « un mal nécessaire, un sacrifice ou un acte de charité condescendant » mais comme « l’occasion à saisir pour tenter de construire un monde plus égalitaire plus juste plus solidaire prêts à surmonter les défis sociaux et environnementaux à venir ».


Sophie-Anne Biseaux, avec les Etats Généraux des Migrations, En finir avec les idées fausses sur les migrations, Editions de l'Atelier, mars 2021, 208 pages, 8 €.





Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Premier Janvier le 10/04/2021 19:46 | Alerter
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Le mot migration est devenu un gros mot. Il s'est mis à signifier métèque, imposteur, indésirable, profiteur..
Pourquoi. Parce que ce mot s'est mis à être utilisé politiquement pour évoquer les non blancs.


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