Sur le vif
Le Conseil central islamique suisse (CCIS) renonce à l’organisation de son premier colloque « Islam Unity ». Programmée pour le 25 février prochain, la manifestation devait accueillir près de 1 800 participants pour assister aux conférences d’intervenants étrangers, avait indiqué le CCIS. L’organisation renonce à l’évènement, après le refus de la commune de Spreitenbach, dans l'est de la Suisse, d’accueillir le colloque le 14 février.
Cette commune avait, dans un premier temps, accepté de louer sa salle polyvalente à un « événement privé organisé sous chapiteau par IMS Zurich ». En apprenant que cette société de production était mandatée par le CCIS, la commune s’est rétractée, se sentant « trompée » par l’organisation. Une histoire similaire avait déjà eu lieu en janvier dernier avec la commune de Bülach. Le tribunal du district avait alors refusé le recours du CCIS et donné raison à la ville qui refusait la manifestation au motif que l’organisation est « un groupement religieux extrême ».
Le CCIS, dirigé par Nicolas Blancho, est une organisation contestée en Suisse, notamment par les autres associations musulmanes, telles que la Fédération des organisations islamiques de Suisse ou la Coordination des organisations islamiques de Suisse. Ces deux associations préparent une plate-forme commune, sans doute sans le CCIS, sous les conseils de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Isolé, le CCIS tente de se faire une place de choix dans le cœur de la communauté musulmane suisse. Il vient ainsi d’annoncer la création d’une Web-TV musulmane et d’une carte de réduction pour les musulmans, membres du CCIS. L’opération séduction est bien lancée, malgré le contretemps du colloque « Islam Unity ».
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