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Raffarin face au chômage

Rédigé par El abed Fatima | Mardi 16 Septembre 2003 à 00:00

           

A l’heure de la rentrée politique du gouvernement Raffarin, le bilan dressé est sévère et ne valorise pas les actions menées dans le cadre de la politique économique avec comme objectif l’emploi et l’augmentation du pouvoir d’achat.
La volonté de créer des « emplois marchands » n’a pas suffit pour redonner une place au travail et ainsi pouvoir influer sur le taux du chômage, le point le plus sensible de toute politique dans le cadre du dossier sur l’emploi.



A l’heure de la rentrée politique du gouvernement Raffarin, le bilan dressé est sévère et ne valorise pas les actions menées dans le cadre de la politique économique avec comme objectif l’emploi et l’augmentation du pouvoir d’achat.

La volonté de créer des « emplois marchands » n’a pas suffit pour redonner une place au travail et ainsi pouvoir influer sur le taux du chômage, le point le plus sensible  de toute politique dans le cadre du dossier sur l’emploi.

 

Premiers résultats, premiers échecs

La politique menée porte ses fruits et le succès est visible au niveau des créations d’entreprises, elles ont augmenté de plus de 7,8 % sur le premier semestre 2003. Mais le temps des réjouissances est court car la réalité économique est autre et les résultats sont dans l’ensemble négatifs.

Le chômage a enregistré une hausse régulière depuis dix sept mois et il touche près d’un actif sur dix avec un taux de 9,6 % en pénalisant toutes les classes d’âges et sur l’ensemble du territoire.

 

Le chômage frappe tout d’abord les populations les plus précaires comme les travailleurs intérimaires, les salariées en contrat à durée déterminée, ces derniers sont aussi ceux qui sont le moins bien protégés au niveau social.

Le chômage des jeunes, surtout ceux sans qualification ; reste très critique, c’est d’ailleurs sur ce plan que la France détient un triste record par rapport à ses voisins européens. On enregistre près de 410 900 demandeurs d’emploi de moins de 25 ans en juillet 2003, ce chiffre a augmenté de 4,2 % comparé à l’année dernière.

Une autre catégorie touchée de plein fouet ; les seniors, en effet malgré les appels du gouvernement envers les entreprises en faveur de l’emploi des seniors, ils sont boudés par les entreprises, les chiffres et statistiques témoignent en leur défaveur  avec en juillet 2003 toujours avec 366 500 demandeurs d’emploi de plus de 50 ans inscrits à l’ANPE soit 2,7 % en plus par rapport juillet 2002.

 

Au niveau géographique l’écart se creuse aussi en formant des blocs plus ou moins touchés par le chômage, ainsi la moitié du Nord du pays et les régions méditerranéennes sont les plus affectées.

En mars 2003 six régions sur 22 enregistraient un taux de chômage à deux chiffres, exemple frappant de cette différence au niveau de l’activité économique et d’un manque de relance pour favoriser l’emploi dans ces régions.

 

 

« Absence de politique de l’emploi »

 A son arrivée, le gouvernement Raffarin a voulu s’est démarqué en s’attaquant aux 35 heures et aux  contrats emploi jeunes par le biais d’une politique de réduction des charges sociales, harmonisations du SMIC à la hausse et augmentation de la prime à l’emploi pour contribuer à la rémunération des salariés les moins bien payés.

 

Les contrats emploi-solidarité et les contrats initiative-emploi ont été la cible du gouvernement en septembre 2002. Au final, ce même gouvernement met en place aujourd’hui des « contrats jeunes » afin de permettre la création de 50 000 emplois.

 

Les plans sociaux, les licenciements économiques qui grimpent en 2003 ont provoqué une réaction du gouvernement qui n’a pas anticipé ce phénomène et cette dégradation au niveau économique qui s’est opérée.

 

Raffarin multiplie les réunions et séminaires, donne des rendez-vous à ses ministres pour « donner des idées pour aider l’emploi ». En regroupant lors d’une conférence sur l’emploi le 18 mars 2003 les patrons et syndicats M Fillon et M Raffarin ont annoncé le déblocage de 300 millions d’euros pour la lutte contre le chômage.

 

Les contrats emploi solidarité et contrats initiative emploi sont revus à la hausse après avoir fait l’objet de lourdes critiques de la part de la Droite.

 

Le gouvernement Raffarin semble revenir à chaque fois au même point sans de réelles mesures concrètes pour faire face à ce problème et aux conséquences qui en découlent.

 

Le programme sera donc chargé lors de la prochaine réunion du gouvernement sur le  sujet de l’emploi qui se tiendra le 2 octobre 2003 pour essayer de créer, comme le précise M. Fillon, « une politique de l’emploi et non pas une politique du chômage.





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