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La Turquie veut une date pour l’Union Européenne

Rédigé par Ennamir Samia | Jeudi 21 Novembre 2002 à 00:00

           

L’obtention d’une date pour les négociations de l’entrée de la Turquie au sein l’Union européenne dépend surtout (officiellement) du problème de Chypre qui est candidate à l’union européenne. La Turquie est soutenue par de nombreux pays dont certains sont candidats et doivent faire leur entrée en mai 2004.



L’obtention d’une date pour les négociations de l’entrée de la Turquie au sein l’Union européenne dépend surtout (officiellement) du problème de Chypre qui est candidate à l’union européenne. La Turquie est soutenue par de nombreux pays dont certains sont candidats et doivent faire leur entrée en mai 2004.

 

Le problème de Chypre

Depuis sa création en 1960 la république de Chypre est une catastrophe. Ceci est dû tout d’abord à l’inégalité politique entre les deux communautés (grecque et turque). En effet, le non-respect des mécanismes devant instituer l’équilibre a bloqué la mise en place des décisions gouvernementales. Pour régler ce conflit il faut en théorie créer des mécanismes garantissant le partage de l’autorité afin que les nouvelles institutions puissent agir au niveau international de façon unitaire tout en respectant les intérêts de chacun.

En Bref, suivre le modèle fédéral où il y aurait une intégration des deux états, une autorité supra-nationale (possible par un abandon des souverainetés nationales) et enfin une participation des états aux décisions de l’autorité fédérale. Cela rappelle le modèle de la Belgique auquel Recep Tayyip Erdogan a affirmé son adhésion ce qui a inquiété les diplomates et bureaucrates…Cela explique qu’il se soit rétracté et déclaré que « Le plan de l’ONU a des aspects positifs et négatifs. Mais notre position est entièrement en faveur de négociations. Nous ne pouvons résoudre ces questions qu’en négociant. Nous sommes déterminés à confronter ces problèmes de façon directe et avec bonne volonté. Ni la Turquie et la Grèce, ni Chypre ne peuvent se permettre le luxe de continuer sans solution » ce qui lui a permis de ne pas trop se « mouiller ». Il est toutefois conscient qu’« une solution au problème chypriote aiderait à résoudre toutes les questions concernant les relations Union Européenne-Turquie ». Suite à ses entretiens avec M.Erdogan, le ministre grec, Costas Simitis a confirmé son soutien concernant la demande de la Turquie d’une date pour le début des négociations lors du sommet européen de Copenhague qui se déroulera mi-décembre.

 

De nombreux autres pays soutiennent la Turquie

Tout d’abord l’Allemagne, qui compte la plus forte population turque de toute l’union européenne appuis la Turquie. Lors d’une conférence de presse avec le président du conseil italien, Silvio Berlusconi, le chancelier allemand a annoncé qu’il y aurait au sommet de Copenhague « un signal supplémentaire » en direction de la Turquie et a également invité le nouveau gouvernement turc à « faire nettement plus » pour réagir aux propositions du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, concernant Chypre ainsi que le déploiement d’une force de paix de l’UE en macédoine.

Le président du gouvernement espagnol, José Maria Aznar, quant à lui s’est déclaré : « partisan de lancer un message fort et vigoureux à la Turquie avec l’établissement d’un cadre temporel de référence, une date ou une période, pour commencer les négociations d’adhésion ».

Il semblerait que le problème chypriote ne soit pas la seule raison au fait que la Turquie n’ai toujours pas de date en effet la victoire des islamistes modérés de l’AKP  aux élections législatives du 3 novembre y est sûrement pour quelque chose… Cependant les pays candidats sont solidaires à la Turquie, Janusz Lewandowski et Edmund Wittbrodt, deux élus polonais, ont déclaré « Il ne faut pas lui fermer la porte…l’Europe n’est pas un club chrétien » ce qui est paradoxal puisque ce dernier est un catholique pratiquant il a d’ailleurs ajouté que « Ceux qui, comme nous, se sont battus pour la liberté, ne sont pas nécessairement des chrétiens »

M. Daniel Kroupa, sénateur tchèque pense que l’arrivée au pouvoir d’un parti islamiste modéré ne doit pas pénaliser la Turquie « Si la Turquie est pays musulman modéré qui adopte les valeur de l’union européenne, il n’y a pas de problème ».




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