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Sur le vif

Des activistes kurdes assassinées en plein Paris

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 10 Janvier 2013 à 23:34

           


Des activistes kurdes assassinées en plein Paris
Trois militantes kurdes ont été retrouvées mortes dans le siège du Centre d'Information du Kurdistan du 10e arrondissement de Paris, jeudi 10 janvier.

Si Leyla Soylemez, âgée d'une vingtaine d'années, est présentée comme une jeune activiste, les deux autres victimes sont plus connues des communautés turque et kurde.

Sakine Cansiz, 55 ans, est présentée comme une fondatrice du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit en Turquie. Quant à Fidan Dogan, 32 ans, elle était une permanente du Centre d'Information du Kurdistan, représentante en France du Congrès national du Kurdistan (KNK).

Les hypothèses se bousculent mais une piste est sérieusement à l’étude : celui d’un règlement de compte interne au PKK. Cette affaire sordide intervient au moment où le gouvernement turc et Abdullah Ocalan, le chef du PKK actuellement en prison, sont en discussion pour un arrêt des hostilités engagées depuis 1984. L’objectif pour la Turquie : désarmer les rebelles kurdes. Une option à laquelle est favorable Ocalan, suscitant la colère des rebelles les plus radicaux.

Face à la gravité des faits, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, s’est rendu sur place et a assuré la « détermination » des autorités françaises à élucider ce triple meurtre.

« C'est horrible, (cela touche) directement trois personnes dont l'une (était) connue de moi et de beaucoup d'acteurs politiques car elle venait régulièrement nous rencontrer », a déclaré François Hollande.

Du côté des officiels turcs, le vice-premier ministre et porte-parole du gouvernement turc, Bülent Arinç, a lui aussi dénoncé une exécution « déplorable ».

A l’annonce de ces assassinats, des centaines de personnes de la communauté kurde ont manifesté leur tristesse et leur colère devant les locaux de l'association kurde. Plusieurs associations ont appelé à manifester samedi 12 janvier.

Lire aussi :
Turquie : libération d’une étudiante franco-turque accusée d’extrémisme
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1.Posté par Juvénal le 11/01/2013 15:42 | Alerter
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Ne nous laissons pas intoxiquer...
Les médias français affirment – un peu vite – que la tuerie de trois femmes kurdes à Paris a un lien avec les négociations de paix entre le gouvernement islamiste turc et les kurdes de Turquie. Des extrémistes kurdes ou turcs isolés auraient donc tué les trois femmes pour torpiller le processus de paix avec les kurdes turcs voulu par le Premier ministre islamiste turc Erdogan. La France cherche-t-elle à ménager la Turquie ? Et si c’étaient justement des agents du gouvernement turc qui avaient tué les trois femmes kurdes à Paris ?

Des groupes armés kurdes syriens ont formé un Etat de fait dans le nord de la Syrie. Ces groupes armés kurdes ont pris le contrôle de plusieurs provinces syriennes près de la frontière avec la Turquie. Des drapeaux kurdes flottent sur les bâtiments dans diverses villes du « Kurdistan Occidental » (le nord de la Syrie). Le Premier ministre turc Erdogan accuse le président syrien Assad de permettre aux groupes armés kurdes d’avoir les mains libres dans le nord de la Syrie. La Turquie a averti qu’elle n’hésitera pas à affronter la Syrie sur ce point.

Les autorités turques et syriennes ont perdu le contrôle de diverses zones près de la frontière syrienne avec la Turquie. Erdogan veut l’implosion du régime syrien, mais il ne veut pas la libération du Kurdistan. Il est donc possible que l’axe syro-iranien facilite la domination de fait des Kurdes dans des provinces syriennes près de la frontière turque, voire en territoir...  


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