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Monde

Coronavirus : la barre des 1 000 morts est franchie en Chine

Rédigé par Benjamin Andria | Mardi 11 Février 2020 à 11:55

           

Le bilan des victimes du coronavirus en Chine dépasse désormais celui des morts du SRAS dans le monde en 2002-2003.



Coronavirus : la barre des 1 000 morts est franchie en Chine
La barre symbolique du millier de victimes du nouveau coronavirus a été franchie mardi 11 février. Depuis son apparition sur un marché de Wuhan, en décembre 2019, le virus 2019-nCoV a provoqué la mort de 1 011 personnes en Chine continentale, dépassant ainsi le bilan du Syndrome respiratoire aigu sévère.* Le SRAS avait alors fait 774 morts dans le monde en 2002-2003.

« Avec 99% des cas recensés en Chine, cela reste essentiellement une urgence pour ce pays », a déclaré mardi le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. Plus de 42 000 personnes sont, en effet, infectées par le coronavirus dans le pays, où plusieurs grandes villes sont placées en quarantaine depuis des semaines.

Toutefois, le coronavirus « représente une très grave menace pour le reste du monde », a-t-il signifié. L'OMS a envoyé une équipe d'experts internationaux pour enquêter sur l'épidémie, deux semaines après sa rencontre avec le gouvernement chinois.

Trouver un vaccin, une priorité

Reconnaissant la gravité de la situation, le président chinois est apparu, lundi 10 février, pour la première fois à la télévision nationale, le visage recouvert d’un masque de protection. Xi Jinping a appelé, lors de sa visite dans un quartier résidentiel de Pékin, à prendre « des mesures plus fortes et décisives pour enrayer résolument l’élan de la contagion ».

A ce jour, le pneumonie virale a tué deux personnes en dehors de la Chine continentale, aux Philippines et à Hong-Kong. En France, aucun mort n’a été recensé. Onze personnes contaminées se trouvent sur le sol français. Quelque 400 cas de contamination ont été recensés dans une trentaine de pays dans le monde, qui voit se développer une vague de xénophobie envers les personnes d'origine asiatique.

Aucun remède n'existe à ce jour. C'est donc une course contre la montre qui se joue pour trouver un vaccin visant à stopper l'épidémie. « Ce qu'on a calculé, c'est pour avoir un produit qui serait disponible pour des études cliniques, c'est à la fin de l'été prochain », a affirmé sur France Info Frédéric Tangy, professeur et directeur du laboratoire d'innovation vaccinale à l'Institut Pasteur qui dirige l'équipe chargé de mettre au point un vaccin.

*Mise à jour mercredi 12 février : Le bilan de la maladie, désormais appelée « Covid-19 » ne cesse de s'alourdir de jour en jour. Il est à présent établi à plus de 1 100 morts.





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