Culture & Médias

« Un dîner presque français », une comédie sociale et gastronomique pour 2012

Rédigé par Amine Djebbar | Mardi 23 Aout 2011 à 10:15

À l’heure où les émissions culinaires prolifèrent sur le petit écran, un jeune réalisateur français a eu l’idée d’un long métrage pour le moins original puisqu’il aborde à la fois la thématique gastronomique et la thématique sociale. L’impressionnant casting, composé d’acteurs confirmés et de célébrités du show-business, est à l’image de la France plurielle. Rencontre avec Nadir Ioulain, artiste, écrivain, réalisateur et fondateur de la chaine ITTAtv.com.



Stany Coppet (comédien) et Nadir Ioulain (réalisateur, à dr.), près du Sacré-Cœur, à Paris, lors du tournage de la bande-annonce d'« Un dîner presque français ? ».
Nadir Ioulain est un réalisateur qui vit avec son temps. Passionné de cultures urbaines, de documentaire et de littérature, cet artiste et producteur indépendant monte en 2008, à l’âge de 27 ans, son agence de production audiovisuelle, Biloba Cinem’art, à travers laquelle il crée sa propre chaîne de télévision culturelle et généraliste ITTAtv www.ittatv.com (une des premières télévisions connectées Internet en France).

Son curriculum vitae témoigne également d’une formation pluridisciplinaire : diplômé en Web marketing, auteur du roman Exil Deviens, il est également titulaire d’une licence en sciences islamiques et sciences sociales.

Que ce soit dans ses productions ou dans ses écrits, Nadir Ioulain a très souvent traité de la question sociale et du multiculturalisme. Son premier long métrage de fiction Un dîner presque français ? est une conséquence logique de ses thèmes de prédilection.

Il a choisi la coproduction pour financer ce dernier, les internautes et Saphirnautes peuvent donc investir dans ce projet.

Saphirnews : Nadir Ioulain, pouvez-nous présenter le pitch de votre film ?

Nadir Ioulain : Nous sommes le 24 décembre, Edwige (Fatou Ndiaye) et Adrien (Julien Courbey), jeune couple respectivement cadre et entrepreneur, ont décidé d’inviter leurs familles et quelques amis (de religions et d’origines différentes) pour célébrer ensemble Noël, l’Aïd et Hanoukka qui tombent cette année en même temps. Edwige fait appel à une société très spéciale, qui organise entièrement la soirée chez elle à travers une dégustation raffinée de saveurs venues du monde entier et de multiples surprises…

Le titre de votre film est bien sûr un clin d’œil à la célèbre émission de M6 (« Un dîner presque parfait »). Pourquoi ce titre ?

N. I. : En réalité, le titre est un dépassement de cette émission (que je respecte) plutôt qu’un clin d’œil. C’est une façon de réinterpréter un code pour en créer un nouveau et totalement indépendant.
Ce qui m’intéresse, c’est qu’en un mot et un signe de ponctuation (?) nous sommes partis très loin de l’émission de M6. On peut, certes, avoir un dîner presque « parfait », mais ce titre pose une question plus essentielle selon moi : peut-on avoir un dîner presque « français » ? Si oui, qu’est-ce qui se situe dans le « presque » et comment faire pour qu’il soit pleinement français… ?

Quel message voulez-vous dès lors véhiculer ?

N. I. : Ce dîner « presque » français, c’est évidemment de l’ordre du symbole et cela ouvre les portes à de multiples échanges.
La nourriture étant ce qui nous réunit tous au-delà des langues et des opinions, nous « vivons » les mêmes saveurs… Mon souhait est de poser des questions, d’ouvrir des champs de questionnements et libre à chacun de créer sa réponse.
À la base de la création artistique, je n’ai pas beaucoup de « pourquoi » : c’est l’inspiration qui s’exprime ou qui exprime ma « Raison ».
Cependant, l’art a toujours été pour moi la possibilité naturelle d’une expression subversive à même d’offrir les questionnements les plus nécessaires, les plus proches de la société et, en même temps, les moins évoqués au grand jour. Le fait de reprendre le début d’une phrase notoire avec un résultat final aux antipodes de ce dont on est habitué, porte le titre et le concept du film, selon moi, au plus fort de la subversion.

Le profil des comédiens est pour le moins éclectique. Pouvez-vous nous en dire davantage sur le casting ?

N. I. : J’ai eu la chance de rencontrer des comédiens qui ont adhéré au concept, à l’écriture et au traitement avec tout leur cœur. Il y a, je trouve, la beauté de la France métisse et réelle dans le casting du film !
Le casting est composé de Julien Courbey, Dolores Chaplin (la petite-fille de Charlie Chaplin), Bibi Nacéri, Sabrina Ouazani (Des hommes et des dieux, La Source des femmes)i, i[L’Esquive) Delphine Chaneac, qui est une valeur montante du cinéma français et qui fait carrière également aux États-Unis, Malik Bowens (acteur américain, qui est joue notamment avec Will Smith, dans le film Ali, et avec Robert Redford, dans Out of Africa), Noom et Frédéric Chau (ex-Jamel Comedy Club), Tony Mpoudja, un acteur en or (La Squale, Dans tes rêves, troupe de Peter Brook), Kamel le Magicien, Fatou Ndiaye, La Fouine, Priscilla Attal, Stany Coppet, Pierre la Place, Sofiaa Manousha, Sarah Marshall…

Comment peut-on investir dans la production de votre long métrage ?

N. I. : Les internautes pourront investir via la plateforme touscoprod.com ou en nous contactant undinerpresquefrancais@gmail.com, un membre de la production les contactera.

Quelle est la date de sortie prévue ?

N. I. : En 2012, insha Allah, et souvenez-vous : « La découverte d'un mets nouveau fait plus pour le genre humain que la découverte d’une étoile ! » (Anthelme Brillat-Savarin)


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