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Société

Pourquoi la CEDH valide la loi d'interdiction du niqab en France

Rédigé par | Mardi 1 Juillet 2014 à 11:14

           

Les opposants à la loi d’interdiction en France du niqab dans l’espace public n’ont pas obtenu gain de cause. La requête d’une jeune musulmane qui s’estimait discriminée a été rejetée, mardi 1er juillet, par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH).



Pourquoi la CEDH valide la loi d'interdiction du niqab en France
Dans l’affaire qui opposait S.A.S. contre France, le verdict de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) était attendu.

Après examen, en novembre 2013, de la requête d’une jeune femme de 23 ans qui contestait l’interdiction du voile intégral en France, la justice européenne a tranché en faveur de la France, jugeant que l’interdiction de porter une tenue destinée à dissimuler son visage dans l’espace public en France n’est pas contraire à la Convention européenne des droits de l’homme.

Une loi à « fort impact négatif »

Dans son arrêt rendu mardi 1er juillet, la CEDH admet que la loi d’interdiction du niqab « puisse paraître démesuré, au regard du faible nombre de femmes concernées, d’avoir fait le choix d’une loi d’interdiction générale » et constate qu’elle a « un fort impact négatif sur la situation des femmes qui ont fait le choix de porter le voile intégral pour des raisons tenant à leurs convictions ».

La Cour rappelle aussi que « de nombreux acteurs nationaux et internationaux de la protection des droits fondamentaux considèrent qu’une interdiction générale est disproportionnée » et se dit « très préoccupée par des indications selon lesquelles des propos islamophobes auraient marqué le débat précédant l’adoption de la loi du 11 octobre 2010 ». « Elle souligne à cet égard qu’un État qui s’engage dans un tel processus législatif prend le risque de contribuer à consolider des stéréotypes affectant certaines catégories de personnes et d’encourager l’expression de l’intolérance alors qu’il se doit au contraire de promouvoir la tolérance », explicitent les juges.

Le vivre ensemble, « un objectif légitime »

« Néanmoins, si la Cour est consciente que l’interdiction contestée pèse essentiellement sur une partie des femmes musulmanes, elle relève qu’elle n’affecte pas la liberté de porter dans l’espace public des habits ou éléments vestimentaires qui n’ont pas pour effet de dissimuler le visage et qu’elle n’est pas explicitement fondée sur la connotation religieuse des vêtements mais sur le seul fait qu’ils dissimulent le visage » estime-t-elle, ajoutant que les sanctions encourues - 150 euros d’amende et l’éventuelle obligation d’accomplir un stage de citoyenneté - sont « parmi les plus légères que le législateur pouvait envisager ».

« L’interdiction contestée peut par conséquent passer pour proportionnée au but poursuivi, à savoir la préservation du "vivre ensemble". La Cour conclut qu’il n’y a violation ni de l’article 8 ni de l’article 9 » ni de l’article 14 de la Convention, à savoir le droit au respect de la vie privée et familiale et à la liberté de religion et l’interdiction de la discrimination, fait savoir la CEDH.

La France mais aussi tous les pays européens ayant adopté une loi d'interdiction du niqab - la Belgique au premier chef qui s'est associée avec son voisin lors de la procédure - se trouvent ainsi confortés dans leur choix. Un camouflet pour les opposants à cette législation qu'ils estiment liberticide. Leurs recours judiciaires sont désormais épuisés.



Rédactrice en chef de Saphirnews En savoir plus sur cet auteur


Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par GhislaineL le 01/07/2014 20:57 | Alerter
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Enfin une affaire classée ... surtout que comme le dit Dounia Bouzar : "..., le niquab n'est pas l'Islam".

2.Posté par Abdallah le 02/07/2014 04:19 | Alerter
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Tant mieux, ces femmes causent du tord à notre communauté en réalité.
Si on commence a attaquer les français sur leurs valeurs les plus profondes, s'en est fini de nous dans ce pays.
Assez ! Qu'elles s'intègrent ou qu'elle fassent la hijra !

3.Posté par euphrat le 03/07/2014 11:31 | Alerter
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As-salam alaykoum,

Article : "Elle souligne à cet égard qu’un État qui s’engage dans un tel processus législatif prend le risque de contribuer à consolider des stéréotypes affectant certaines catégories de personnes et d’encourager l’expression de l’intolérance alors qu’il se doit au contraire de promouvoir la tolérance », explicitent les juges. "

non seulement elle les a consiloder mais aussi amplifier cf.les stats de actes islamophobe en net augmentation depuis cette loi.
Intolérance et partie pris qui ont renforcer les extremes droites en France mais en Europe aussi.

Clairement il s'agit principalement de l'islam qui est visé non pas par cette loi mais par ces partisant les plus radicaux. C'est cette ambiguité qui est dangereuse pour "le vivre ensemble" concept que je ne connais pas ! L'arabe a toujours été vu tel quel. Malgré quelque politique d' assimilation, integration toute ces thèses n'ont pas fonctionner. Le resultat est clair : emeute des banlieux, origine des populations carcérale, discimination a l'embauche , accès au études supérieure. etc...etc..

Il faut admettre qu'une minorité de frères ont imposé leurs façon de voir dans un pays comme la France Laïque ça passe pas. Refus dans le hopitaux , docteur , ecole , cantines etc...mais tot ou tard ça devait arrivé ! avec où sans ces abus.

En effet la vue de ces femmes en niqab révulse de plus en plus ces féministes et autre polygame adultèrien refoulé qui dans leurs imaginaire de l'orient des femmes au arème sensuel to...  

4.Posté par OoOIl le 11/07/2014 23:18 | Alerter
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Il est bon de rappeler que dans son arrêt du 13 février 2003 dit arrêt Refah, la CEDH avait déclaré la charia, loi de notre religion incompatible avec les principes démocratiques. Cette décision est irrévocable et n'avait pas suscité de protestation alors. Qu'en penser ?

5.Posté par OoOIl le 11/07/2014 23:27 | Alerter
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Je tombe sur une interview de Tareq Oubrou dans un ancien numéro de l'hebdo l'Express. Il déclare : ...Quant au voile, je n’ai trouvé aucun texte qui oblige la femme à se couvrir la chevelure. Le combat que les musulmans ont mené pour le port du voile me désole, parce qu’il donne une image négative de la façon dont l’islam perçoit la femme. Cette tendance à tout ritualiser conduit certains fidèles à parler plus de la pratique que de Dieu lui-même! », a expliqué Tareq Oubrouq à L’Express. L’imam de Bordeaux préconise d’adapter la pratique de sa foi avec la société dans laquelle vivent les musulmans français. Pour Tareq Oubrou il ne s’agit pas de tout renier, bien au contraire, mais plutôt de s’ouvrir à l’extérieur. « On est musulman lorsqu’on a la foi; c’est la grâce de Dieu qui sauve. Les pratiques cultuelles, elles, sont aménageables. » Son point de vue est intéressant et évolutif pour nos habitudes que l'on croit religieuses.

6.Posté par OoOIl le 12/07/2014 16:23 | Alerter
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Si j'utilise la logique aristotélicienne, transmise par Averroès, dois-je conclure que l'islam n'est pas compatible avec les "principes démocratiques" comme le dit la CEDH, puisque la charia est inhérente et insissociable de notre religion ?

7.Posté par OoOil le 24/07/2014 13:47 | Alerter
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Je n'ai pas de réponses à mon interrogation !


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