Les chefs de la diplomatie saoudien et russe se sont déclarés opposés dimanche à l'adoption de sanctions contre l'Iran au sujet de son programme nucléaire controversé, ajoutant être favorables à une règlement diplomatique de la crise. "Je ne pense pas que nous ayons épuisé (les possibilités) de solution diplomatique à cette question, alors toute discussion sur d'autres options ou sanctions est prématurée", a déclaré le ministre saoudien, Saoud al-Fayçal lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue russe Sergueï Lavrov. Le ministre russe, qui s'est rendu pour la première fois en Arabie saoudite dans le cadre d'une tournée qui le conduira au Koweït puis au Qatar, s'est dit d'accord avec son homologue saoudien. "Comme je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, il n'existe pas d'exemple dans l'histoire contemporaine que des sanctions aient produit les résultats escomptés", a dit M. Lavrov, en référence aux sanctions imposées à l'Irak par l'ONU avant l'invasion de mars 2003 par une coalition internationale menée par les Etats-Unis. Le ministre russe a ajouté que son pays était à la recherche d'une plus grande coopération avec les Etats arabes du Golfe au sujet du programme nucléaire iranien. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) plus l'Allemagne doivent se retrouver mercredi à Londres pour discuter de mesures européennes visant à convaincre l'Iran de renoncer à enrichir l'uranium. Ces propositions, qui n'ont pas encore été présentées officiellement à Téhéran, ont déjà été rejetées par l'Iran.
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