Sur le vif
La Grande Mosquée de Paris et la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) ont annoncé vendredi, à la veille d'un conseil d'administration prévu du Conseil français du culte musulman (CFCM), qu'elles suspendaient leur participation à cet organisme en raison de "graves dissensions".
Dalil Boubakeur, recteur de la Grande mosquée de Paris et président du CFCM, et Mohamed Bechari, président de la FNMF, "prenant acte des graves dissensions qui règnent au sein du CFCM et constatant l'impossibilité de parvenir aux équilibres du fonctionnement de cette institution nécessaire à l'harmonie de l'exercice du culte musulman (...) décident de suspendre leur participation aux instances du CFCM à compter de ce jour", selon un communiqué conjoint.
Cette décision a été annoncée après l'échec d'une réunion en matinée au ministère de l'Intérieur en présence de Nicolas Sarkozy, également chargé des Cultes, qui a proposé en vain un compromis sur la représentation de la FNMF au CFCM, ont expliqué des participants.
Des discussions se poursuivaient en fin de journée entre le ministère de l'Intérieur et les composantes de la FNMF, mais la tenue du conseil d'administration (CA) prévu samedi semblait fortement compromise.
"La Mosquée de Paris attend de savoir s'il y a un accord ou non pour participer à cet hypothétique CA", a déclaré à l'AFP M. Boubakeur.
Abdallah Zekri, membre du bureau du CFCM et délégué de la Grande Mosquée de Paris pour le sud de la France, a dénoncé "l'attitude insultante de M. Sarkozy envers l'islam" et assuré que "le bureau du CFCM est actuellement pris en otage par une tendance marocaine".
Les tractations portent sur les modalités de représentation de la FNMF dans les instances dirigeantes du CFCM. Les disputes internes de cette fédération de mosquées entravent le fonctionnement du CFCM depuis son renouvellement lors des élections de juin 2005, qu'elle avait gagnées.
M. Bechari, qui n'avait pas participé à la campagne électorale, est revenu en scène début 2006, soutenu par M. Boubakeur, et a évincé du bureau du CFCM le 9 janvier son opposant Abdallah Boussouf, dont les partisans se sont regroupés dans un Rassemblement des élus du CFCM.
Ce Rassemblement regroupe environ un tiers des membres du CA et conteste les décisions prises par le bureau depuis le 9 janvier, notamment la nomination d'aumôniers pour l'armée et les hôpitaux ainsi que le remplacement de l'aumônier des prisons désigné en septembre, qui doivent être avalisés par le CA.
Selon un membre du bureau du CFCM qui a tenu à conserver l'anonymat, M. Bechari réclamerait la présidence de la future Fondation pour les oeuvres de l'islam pour abandonner son poste au bureau du CFCM.
Une réunion du Rassemblement des élus du CFCM était prévue en soirée à la mosquée d'Evry tandis que M. Bechari affichait son intention de réunir le conseil d'administration de la FNMF samedi à 14H00.
Le CFCM avait été installé en 2003 par M. Sarkozy.
Dalil Boubakeur, recteur de la Grande mosquée de Paris et président du CFCM, et Mohamed Bechari, président de la FNMF, "prenant acte des graves dissensions qui règnent au sein du CFCM et constatant l'impossibilité de parvenir aux équilibres du fonctionnement de cette institution nécessaire à l'harmonie de l'exercice du culte musulman (...) décident de suspendre leur participation aux instances du CFCM à compter de ce jour", selon un communiqué conjoint.
Cette décision a été annoncée après l'échec d'une réunion en matinée au ministère de l'Intérieur en présence de Nicolas Sarkozy, également chargé des Cultes, qui a proposé en vain un compromis sur la représentation de la FNMF au CFCM, ont expliqué des participants.
Des discussions se poursuivaient en fin de journée entre le ministère de l'Intérieur et les composantes de la FNMF, mais la tenue du conseil d'administration (CA) prévu samedi semblait fortement compromise.
"La Mosquée de Paris attend de savoir s'il y a un accord ou non pour participer à cet hypothétique CA", a déclaré à l'AFP M. Boubakeur.
Abdallah Zekri, membre du bureau du CFCM et délégué de la Grande Mosquée de Paris pour le sud de la France, a dénoncé "l'attitude insultante de M. Sarkozy envers l'islam" et assuré que "le bureau du CFCM est actuellement pris en otage par une tendance marocaine".
Les tractations portent sur les modalités de représentation de la FNMF dans les instances dirigeantes du CFCM. Les disputes internes de cette fédération de mosquées entravent le fonctionnement du CFCM depuis son renouvellement lors des élections de juin 2005, qu'elle avait gagnées.
M. Bechari, qui n'avait pas participé à la campagne électorale, est revenu en scène début 2006, soutenu par M. Boubakeur, et a évincé du bureau du CFCM le 9 janvier son opposant Abdallah Boussouf, dont les partisans se sont regroupés dans un Rassemblement des élus du CFCM.
Ce Rassemblement regroupe environ un tiers des membres du CA et conteste les décisions prises par le bureau depuis le 9 janvier, notamment la nomination d'aumôniers pour l'armée et les hôpitaux ainsi que le remplacement de l'aumônier des prisons désigné en septembre, qui doivent être avalisés par le CA.
Selon un membre du bureau du CFCM qui a tenu à conserver l'anonymat, M. Bechari réclamerait la présidence de la future Fondation pour les oeuvres de l'islam pour abandonner son poste au bureau du CFCM.
Une réunion du Rassemblement des élus du CFCM était prévue en soirée à la mosquée d'Evry tandis que M. Bechari affichait son intention de réunir le conseil d'administration de la FNMF samedi à 14H00.
Le CFCM avait été installé en 2003 par M. Sarkozy.
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