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Points de vue

Et si on parlait de laïcité en acte, pour une fois !

Par Raphaël Liogier, Directeur de l'Observatoire du religieux, Professeur des universités et auteur d''Une laïcité légitime : la France face à ces religions d'Etat' aux éditions Paris, entrelacs.

Rédigé par Raphaël Liogier | Vendredi 24 Mars 2006 à 18:43

           


La laïcité, pour le commun des mortels, c’est la séparation du politique et du religieux, des Eglises et de l’Etat, ainsi que l’annonce le titre de la célèbre loi de 1905. La belle expression n’apparaît pourtant que dans le titre… qui n’a aucune valeur juridique ! Pour le reste, cette loi est bancale. Et les mesures visant le religieux qui fleuriront de 1905 jusqu’à la loi sur les signes ostensibles, n’auront de cesse de déroger encore au principe de séparation, paradoxalement pour mieux appliquer la laïcité.

On en arrive à un déroutant paradoxe, mais un paradoxe bien français : le principe ne s’applique qu’en y dérogeant, comme dans le cas des autoroutes théoriquement gratuites qui sont en fait presque toutes payantes dans notre pays. C’est ainsi que l’Etat confère ou refuse, sans aucune pudeur, les statuts d’associations cultuelles, d’associations diocésaines, de congrégations. Ce qu’aucun Etat moderne n’oserait faire, en raison de la transgression de l’égalité de traitement entre les cultes, la France le fait en plein jour… au nom de la laïcité !

Le paradoxe est tellement gros que personne ne semble le voir, sauf certains pays étrangers ahuris par une si caricaturale inversion entre le discours et la pratique. L’Etat définit quels sont les vrais cultes, bref les religions « méritantes », celles qui cultivent des croyances et des pratiques reconnues, normales, autrement dit descentes. Autant de confusion entre l’Etat et les religions, inexistantes et incompréhensibles dans un pays théoriquement non laïque comme le Royaume-Uni.

Il faut bien comprendre que la laïcité est une technique d’intervention religieuse (qui intervient dans le domaine religieux au nom d’idées eux-mêmes religieuses) au service d’une culture dominante, au nom d’une certaine décence bourgeoise. Lorsque l’on discute de l’islam avec quelqu’un comme un de ces grands défenseur de la laïcité, il vous dit qu’il respecte cette religion, à égalité avec les autres (etc.) : « Oui, bien sûr, l’islam est une religion comme les autres. » Mais dans le cours de la discussion apparaît ce que j’appelle le « mais quand même », autrement dit, progressivement le grand laïque va vous faire comprendre que « quand même, entre nous, l’islam c’est pas pareil », « ce peuple », cette « religion », cette « culture », les « Arabes », etc. (à travers le « mais quand même » tous les amalgames défilent progressivement).

Nous touchons ce qui est incorporé, au-delà de la rhétorique d’Etat, ce qui est réellement ressenti, ce qui motive vraiment la politique, les mesures concrètes, les lois. C’est cette vérité indicible, peu avouable qui ne s’avoue qu’à moitié entre deux portes, ou au bout d’une conversation, qui donne une profonde cohérence culturelle à l’incohérence juridique totale de la laïcité française.

On prétend ne pas intervenir, ne pas s’occuper de religion, mais en s’en occupant encore plus qu’ailleurs : cette neutralité sert à neutraliser certaines identités trop gênantes, celles qui font tâche, qui ne sont pas supportables, trop visibles. Cette neutralité est avant tout neutralisante !

La laïcité, c'est le double langage !

La dernière loi sur les signes ostensibles illustre bien ce paradoxe de la séparation théorique, mais pratiquement intervenante : sous prétexte d’application de la laïcité, elle introduit la religion au sein de l’école publique. Loi soi-disant applicable à tous les signes religieux, qu’elle énumère poussivement sans rigueur ni exhaustivité, elle s’adresse en réalité exclusivement au voile musulman.

La laïcité, c’est la schizophrénie au pouvoir, le double langage, les préjugés, les évidences d’une culture dominante qui n’a jamais à s’expliquer parce qu’elle est a priori universelle. Elle présume une opposition de valeurs « essentielles » entre l’islam et « nous », là où il n’y a que revendications sociales, ou mêmes jeux esthétiques, chez des jeunes Françaises qui en appellent pourtant, elles aussi, à la laïcité.

Des jeunes filles qui sont souvent parmi les meilleures de leur classe, qui ont une forte personnalité qui surprend même leur famille, et qui aspirent vivement à s’échapper du ghetto par les études. On fait comme si le foulard là-bas, en Afghanistan ou ailleurs, signifiait la même chose qu’ici, en France !

L’intégration suppose-t-elle l’abandon de certains signes trop ostensibles ? Pourquoi les bouddhistes sont pittoresques et pas les musulmans ? Y a-t-il de bonnes et des mauvaises minorités ? L’« intégration » n’est-elle pas un faux problème, ou du moins le problème des élites, des dominants ?

Lorsque l’on pose la question de son intégration à un jeune d’origine maghrébine, il vous répond en général qu’il n’y a aucun problème, il est parfaitement intégré dans sa cité, son quartier, son voisinage, bref cette partie de la France.

Mais évidemment on peut se demander alors si le problème de l’intégration n’est pas celui de l’intégration dudit quartier, de cette banlieue, au reste du pays ! L’« intégration » est peut-être bien, finalement, le problème des seuls « bons Français » qui ne supportent pas l’ascension sociale de citoyennes qui ont l’outrecuidance de porter le voile lorsqu’elles deviennent avocates ou médecins ?

Il faut éviter un tel scandale en agissant dès l’école ! Pourquoi un énorme signe yin et yang sur un tee-shirt, signe objectivement taoïste, n’offusque personne ? Parce que l’islam, c’est « quand même, vous voyez ce que je veux dire… pas une religion comme les autres », alors que le yin et le yang, c’est l’homéopathie, le taoïsme apprivoisé par les bobo des centre-villes, c’est propre, c’est le surf, ce sont les jeunes sportifs cool, pas des Maghrébins de banlieue.

Pourquoi certaines religions rejoignent, sans enquêtes, la triste liste des sectes ? Trop exotique, trop étrange ! Ou pourquoi d’autres, comme le bouddhisme, ont le privilège de disposer d’une Congrégation reconnue par la République ? Ce n’est sûrement pas la « neutralité » républicaine prise au sens strict qui peut fournir une réponse cohérente.

La laïcité, c’est la confusion, non assumée, entre le religieux et le politique, au nom de valeurs universelles, vagues, peu définies, neutres mais surtout neutralisantes, qui permettent d’encadrer tout débat, d’imposer imperceptiblement une culture dominante et par conséquent indiscutable.

Une confusion qui permet de faire passer des questions sociales, et même des intolérances esthétiques pour des problèmes de civilisation. Le racisme n’est pas seulement une question de couleur de peau ou de forme de nez, mais une allure générale, une façon de parler, de se comporter, de s’habiller, bref une esthétique. L’esthétique est toujours socialement situé, et se rapporte à des oppositions de goût, le bon goût de certains, en général dominants (jadis nous disions bourgeois) face au mauvais goût des autres, en général les minorités considérés comme trop « ostensibles » pour reprendre un terme célèbre.

Le foulard ou la laïcité en acte

Pourquoi lorsque l’on évoque à la télévision ou dans les journaux un mouvement comme Moon ou comme le Temple solaire (responsable d’un suicide collectif) on ne dit pas que ces gens-là se revendiquent comme chrétiens ?

A l’inverse, pourquoi rattache-t-on le moindre groupe terroriste qui se revendique comme musulman à l’islam en général ? Parce qu’un groupe terroriste est « naturellement » musulman. Alors qu’un groupe chrétien ne peut naturellement pas être terroriste. Voilà comment se construit la réalité sociale.

On en arrive à imposer de l’extérieur des significations à l’islam qui ne sont pas celles des musulmans eux-mêmes. Par exemple encore avec le foulard s’écriera dans un souffle de grandeur humaniste : « Quelle horreur de forcer les jeunes filles à porter quelque chose d’aussi horrible (encore, au passage, un jugement de goût qui a son importance !), d’aussi infamant, infériorisant (etc.) ! »

On continuera à s’écrier ainsi même si ces mêmes jeunes filles tentent d’expliciter leur volonté, leur conviction, tentent de prouver qu’elles ne sont pas forcées, qu’elles ne se sentent pas inférieures (parfois même au contraire, elles sentent supérieures… parce qu’elles démontrent ainsi leur force de caractère).

On pourra leur rétorquer, avec agacement, qu’il est inconcevable de vouloir « vraiment » porter un tel objet , qu’elles sont manipulées, qu’elles sont inconscientes, bref qu’il faudrait, au fond, les rééduquer, leur montrer quel est leur véritable intérêt (à quand un camp de redressement ou de rééducation ?).

Je dis cela parce que mes enquêtes démontrent que le foulard qui serait en France et aujourd’hui (concernant ce qui se passe ailleurs et en d’autre temps je ne prends pas position) imposé par les grands frères est un fantasme social complet, une rumeur sociale pour reprendre le terme d’Edgar Morin, ou même une légende urbaine (et comme toute légende urbaine, elle repose sur des frayeurs et des intérêts plus profonds, plus viscéraux).

Ce faisant, ceux qui s’offusquent que le foulard soit imposé, s’offusquent seulement d’une signification qu’ils ont eux-mêmes imposée au port du foulard. Ils sont choqués de leur propre interprétation apposé (et imposée) artificiellement à la réalité.

Ne serait-ce pas plutôt, justement, le fait que ce fameux foulard soit volontaire qui horripilent les défenseurs de la belle neutralité neutralisante ? Leur malaise inavouable ne vient-t-il pas du fait que le foulard est un signe volontairement ostensible de contestation contre un certain ordre économique et social, contre une certaine culture, contre l’incohérence de ces fameuses valeurs universelles sans cesse exhibées, mais dont l’on a du mal à définir précisément le contenu applicable et appliqué.

Je crois que ce que revendique le foulard, c’est justement la laïcité en acte. Et je crois que c’est cette même revendication qui est insupportable aux tenants de la culture dominante, une revendication qu’ils cherchent étouffer au nom… de leur laïcité de principe !


Et si on parlait de laïcité en acte, pour une fois !

Dernier ouvrage de Raphaël Liogier :





Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Tidiane le 26/03/2006 00:35 | Alerter
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Je suis totalement d'accord avec cet article.C'est un scandale que personne n'est réagit a cette loi injuste.Le CPe est contesté alors que c'est une loi.De plus on retorque que des lycéennes sont trop jeunes pour savoir ce qu'elles veulent en disant vouloir porter le foulard;mais alors pourquoi ne pas dire de meme de ces jeunes lycéenness qui refusent le CPE?sont elles immatures?sont elles depourvues de raison pour savoir ce qu'elles veulent?
La laicité est une fourberie en tout cas dans la façon dont elle est pratiquée en France et c'est une honte.La solution la plus sage aurait été de faire du cas par cas avec un suivi pour s"assurer que c'est un choix des filles et non une imposition.
Honte a la France,qui prive et stigmatise des femmes qui pour une fois ont fait leur choix librement,celui de se voiler.peut etre est-ce culturellement incorrecte?
Je voudrais que l'on me montre un seul endroit sur terre ou des français sont allés,et se sont intégres a la société qui les acceuillait?
je connais la cote d'ivoire et je sais que les français y vivent entre eux,s'habillent pas localement,mange pas local,boive pas l'eau locale,bref reste entre eux dans les quartiers huppés.Pourquoi vouloir que dans votre pays tout le monde fasse comme les français?c'est un manque de considération envers la culture des autres (tant qu'elle ne viole pas la constitution).Partout la france a voulu faire des colonisés,des aculturés,les façonner a son image,et cela n'a pas marché,car on ne peut imposer un...  

2.Posté par Afafe le 26/03/2006 00:44 | Alerter
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Bravo pour ce bel article. cela fait quand même plaisir qu'il y'ai des français qui arrivent à faire travailler leur neuronnes, et à se faire des idées propres à eux, qui sortent de ce cliché que voudrait imposer les "défenseurs de la neutralité neturalisante"
c'est dommage que le pays de l' "égalité, fraternnité, liberté", devient un pays ou l'on se sent mal, un pays qui nous pousse à le fuir.
j'ai tjrs trouvé aussi, inconcevable que dans un pays qu'on dit "laique" , on entend sonner les cloches des eglises toutes les heures, on passe la messe du dimanche matin sur une chaine nationale, on fête noel...bref, autant de contradictions qui sautent aux yeux.

3.Posté par evelin le 26/03/2006 16:40 | Alerter
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bonjour,

vu d'ailleurs, la laïcité française ne vaut plus que 2 balles, autant que les droits de l'homme nanani nanana, je prèfere la laïcité des pays moins laïque comme l'espagne ou le royaume uni.
De toute façon rien ne marche où presque en france: économiquement, socialement et le politiquement.



4.Posté par malik le 01/04/2006 18:28 | Alerter
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Sans prétendre me donner le titre de "juge" , je trouve sincèrement que l'article est trés objectif. Néamoins l'auteur qui condamne ouvertement le jeu, historique, visqueux et vicieux de la Laicité française aurait tendance à ignorer le venin redoubtable de nos chers scorpions arabes ( musulmans ou autres ) supposés être les conseillers de certains responsables français .
Je suis dans le milieu universitaire et j'en ai vu défiler .
Un petit exemple tiré d'un texte rédigé par un grand spécialiste vénéré du monde arabe :
Il définit le mot haram ou Horma en arabe qui signifie métaphoriquement "Femme" ou "épouse" et brouille les cartes en déviant le lecteur à conclure que la femme est synonyme de PECHÉ chez les musulmans parce que ce même mot est utilisé en forme déviée polysémique en tant que peché .
Preuve que l'auteur a tort : la Mecque est aussi appelée El bayt El Haram qui signifie :
La maison sacrée et non pas la maison illicite .
Si la langue arabe attribut le signifiant Horma ou haram ( qui veut dire sacre) à la femme c'est pour insister sur le caractère sacré de la femme qui mérite respect et fidélité.
Ce genre de mercenaires arabo-esclaves importés prechent l' anti-islam en France et agitent le spectre de la peur au sein de divers cercles universitaires français .
Ils participent activement à l'épanouissement de l'injustice Laique en France à l'encontre des musulmans .Il se trouve que même certains français non-musulmans ,mais objectifs ,se voient aggressés par ce genre d...  

5.Posté par keblow le 14/04/2006 09:20 | Alerter
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Ne nous méprenons pas, nous n'arivons pas a vivre ensemble...La est le vrai problème, nous sommes deux peuples differents mais très conservateur. La bosnie n'est qu'a deux heures d'avion de Paris et les signes du guerre civile se sont fait entrevoir avec la crise des banlieues. Je suis surpris que nos dirigeants n'aient pas plus de regards vers notre histoire, il a fallu un nombre de guerre important pour seulement definir l'iintégralité geographique de la france et la possibilité de faire cohabité plusieurs population différentes (protestant,catholique, laïc...) ; et pourtant comme le précisait l'article pas si éloigné que cela pour les laïcs et les autres...
Alors rajouté a cela une bonne couche de misère, chômage, précarité, RMI et touticouanti et ont vas bien arrivé a ce mettre sur la gueulle...Alors salamalécoum et n'oublions pas que Jeanne d'Arc avait déja fait une première fois le boulot.

6.Posté par Matthieu le 01/03/2007 11:38 | Alerter
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Alors voilà,

Je connais bien Raphaël Liogier, Il a été l'un de mes professeurs à l'IEP d'Aix. J'adhère également à ses thèses, bien résumées dans cet article. Je viens de lire le livre de Caroline Fourest sur l'obscurantisme (ça y est j'ai perdu toute crédibilité je vais me faire conspuer). Voilà deux points de vue en totale contradiction vis à vis de la la¨cité.

Une universitaire qui défend une laïcité à la française (tous égaux sous le drapeau) et qui dénonce une dérive des intellectuels vers une forme de complaisance vis à vis de l'islam intégriste, et la bande des Aixois (je me permets parce que c'est vrai, c'est assez géographiquement concentré cette affaire là..), démontrant que la laïcité chez nous ça ne veut paradoxalement pas dire grand chose, et que ces histoires de voiles et de signes distinctifs ne sont que des faux problèmes, révélateurs d'une islamophobie, elle même paravent d'un bête racisme.

Et bien je suis partagé, voilà. La violence du débat (qui date d'un an maintenant, il m'est un peu passé au dessus de la tête à l'époque) m'interroge.
Si je reste convaincu que la question du voile et tous les autres pseudo débats auxquels on a eu droit ne sont que des manifestations de préjugés bien ancrés (le "oui mais" de Raphaël Liogier), il est également vrai qu'on ne peut plus aujourd'hui émetre un avis plus mitigé sans se faire descendre en flammes par les tenanciers des deux thèses.

Et pourtant. Et pourtant il faut bien admettre que des filles obligées de porter le ...  

7.Posté par Douglas le 08/06/2007 20:11 | Alerter
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Pourquoi certianes cultures sont elles dominantes? J'aimerais bien le savoir. Merci d'avance!

8.Posté par sylvaibn le 03/05/2008 00:37 | Alerter
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n'importe quoi.

M. Logier n'a rien compris, et dire qu'il est professionnel! Alors je vais vous expliquer pourquoi cette loi s'applique à l'islam et non pas au taoïsme.
D'abord, elle s'applique aux trois religions monothéistes. Pourquoi? Parce que ces trois religions sont prosélytes. Autrement dit, elles cherchent à convertir. Et c'est à cause de cela, du moins en partie, qu'il y a des conflits.
Alors maintenant pouvez-vous me citer UN conflit qu'on a eu avec les taoïstes ?
Alors oui, cette loi interdit tout signe religieux ostentatoire. Mais en priorité ceux qui posent problème, par exemple la grosse croix, le voile ou la kippa.

Cordialement, et en espérant que vous aurez compris.


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